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Rémy Péru-Dumesnil (Intervention)
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Rémy Péru-Dumesnil. FMSH. Rémy Péru-Dumesnil - Les États-Unis en Guyane durant la Seconde Guerre Mondiale , in Interviews d'auteurs. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/143065. (Consultée le 20 mai 2024)

Rémy Péru-Dumesnil - Les États-Unis en Guyane durant la Seconde Guerre Mondiale

Mise en ligne : 7 juillet 2023
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Descriptif

Interview de Rémy Péru-Dumesnil, dans le cadre de la sortie de son ouvrage "Les États-Unis en Guyane durant la Seconde Guerre Mondiale".

L'aéroport Félix-Eboué est l’oeuvre des Américains pendant la Seconde Guerre mondiale.
Malgré cela, la mémoire collective n’a pas retenu comme évidente la rencontre entre les États-Unis et la Guyane. Pourtant, des liens bien plus profonds ont uni les deux territoires dans la première moitié du XXe siècle, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale. A travers les stratégies diplomatiques et les jeux de pouvoir dont la Guyane fut le théâtre en 1939-1945, auxquels s’ajoutent l’aura mythique de l’île du Diable dans l’imaginaire américain, les difficultés de la Panamerican Airways à terminer la piste du Gallion et l’implication des États-Unis dans le ralliement de Cayenne à la France Libre, Rémy Péru-Dumesnil propose ici le récit inédit du double mouvement qui relie le pays de l’oncle Sam à la Guyane pendant la Seconde Guerre mondiale.
Outre le fait qu’il exploite les recherches menées entre Paris, la Rochelle, Cayenne, Aix-en-Provence, la Floride et la Californie, cet ouvrage prend comme fil rouge un récit de voyage – traduit par l’auteur de ce mémoire – intitulé Black Martinique – Red Guiana de Nicol F. Smith, explorateur, écrivain et agent secret américain.
Ce mémoire de Master 2 a été sélectionné parmi les « meilleurs mémoires » soutenus en 2018 à l’institut Pierre-Renouvin de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Un article sur l’aérodrome du Gallion a été publié dans le Bulletin de l’Institut.

 

L'auteur

Né à Cayenne en 1995, il y obtient son baccalauréat littéraire et commence son parcours d'études supérieures à Toulouse, dans une filière d’Histoire bilingue qui inclut une année au Canada anglophone. C’est là qu’il perfectionne son anglais et cultive une appétence, née de son histoire familiale, pour les ponts entre les cultures.

De retour en France, il obtient son Master 2 en Histoire contemporaine des relations internationales à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est actuellement doctorant tout en travaillant comme archiviste aux Archives Territoriales de Guyane. Il écrit son premier roman à l’âge de 22 ans, inspiré par un manuscrit laissé par son grand-père dont il raconte l’aventure romancée de sa vie. C’est cette histoire, jamais publiée, qu’il réécrit entièrement, 4 ans plus tard, pour participer au concours d’écriture « J’écris ma Guyane » en 2021.

 

Vous trouverez la transcription dans l'onglet Documentation

Intervention
Thème
Documentation

Cet ouvrage, qui est mon mémoire de master, parle de la présence américaine pendant la Seconde Guerre mondiale en Guyane, un sujet qui jusqu’à maintenant n’avait jamais été véritablement traité, même s’il a déjà été globalement évoqué dans certaines études. J’ai décidé de le traiter en utilisant, comme fil rouge, la présence d’un explorateur américain qui s’appelle Nicol Smith. Il est explorateur, il est écrivain, il est conférencier. Il a fait des études d’histoire. Il est venu en Guyane en 1933 et en 1941. 1941 étant la date qui nous intéresse le plus parce qu’évidemment, on est pendant la Seconde Guerre mondiale, la France est sous le régime de Vichy, donc la Guyane également. Il arrive en Guyane alors que les frontières sont fermées. Il est un témoin privilégié de cette période-là sur le plan politique, sur le plan social. Il écrit un ouvrage l’année d’après qui s’appelle Black Martinique Red Guiana, dans lequel il parle d’abord de son petit voyage en Martinique et surtout, surtout, de la Guyane. J’ai décidé de m’en servir pour parler de la présence américaine parce qu’au cours de ses pérégrinations à Cayenne et aux alentours de Cayenne, il me permet, cet explorateur-là, d’aborder tout un tas de sujets en lien avec la présence américaine en Guyane, dont la construction des deux aéroports puisqu’il rencontre le fameux Harry Blalock qui est complètement désespéré à l’époque. Il est également très en contact avec tout le personnel de l’administration coloniale. Il parle également du bagne qui est donc la partie qui m’intéresse, la troisième partie qui m’intéresse dans cet ouvrage : la perception américaine du bagne à travers la littérature, à travers la presse, à travers le cinéma. Au départ, j’ai fait un stage au service langue, culture et patrimoine de la Collectivité territoriale de Guyane. Quand je suis arrivé là-bas, je leur ai dit que je faisais une licence d’histoire en anglais, c’était ma formation et ils m’ont dit : "C’est très bien, on a quelque chose pour toi". C’était un livre à caractère historique qui est donc Black Martinique Red Guiana. On va dire que les gens du service avaient un peu de mal avec l’anglais et ils m’ont dit : "Tu vas le traduire. Ce sera l’une de tes tâches lors de ton stage". J’ai traduit un chapitre, ils étaient assez satisfaits du résultat, évidemment avec quelques corrections à apporter. Ils m’ont dit : "Du coup, je pense qu’on va se lancer dans un projet éditorial plus complet, plus complexe et donc tu vas tout traduire et on va publier ce livre". Ce qui est intéressant, c’est que l’auteur, Nicol Smith, était à l’époque un écrivain, un aventurier et un explorateur, donc il vient en Guyane, ce qui est très rare pour l’époque. Il vient en Guyane en 1933 pour la première fois, il reste deux semaines et il revient en 1941, alors que la Guyane est sous le régime de Vichy et que les frontières de la colonie sont fermées. Techniquement, personne n’est censé pouvoir rentrer. Il a trouvé un moyen de rentrer. En 1942, il propose le récit de ces deux voyages-là, le premier de 1933 et le second de 1941. Il devient automatiquement un témoin privilégié de ce qui se passe en Guyane à ce moment-là. D’ailleurs, les années 1933 sont aussi intéressantes. Je m’en sers dans mon master. C’est pour ça qu’on dit qu’il y a un caractère historique. Ce n’est pas juste un roman, ce n’est pas un roman vraiment d’ailleurs, ce n’est pas seulement un récit de voyage, il y a vraiment moyen, j’ai pensé en tout cas, d’utiliser cet ouvrage comme source historique. C’est vrai que ce n’était pas simple au départ parce que je suis allé aux ATG, les Archives territoriales de Guyane, où je travaille aujourd’hui. À l’époque, on va dire que le bâtiment ne permettait pas des conditions optimales de conservation pour les archives. Ce qui fait que tout n’était pas classé, donc on n’était pas véritablement en mesure de savoir s’il y avait des archives sur cette question-là. Il a fallu tenter quelque chose de nouveau, un petit peu plus difficile. Il a fallu, tout simplement, aller aux États-Unis. Je me suis tourné vers les sources américaines. La question qui se posait à l’époque, c’était lesquelles. Essentiellement celles de la Pan American Airways puisque c’est cette compagnie qui s’est installée en Guyane dans les années 40 pour construire d’abord l’aérodrome du Gallion… J'allais dire l’aéroport de Rochambeau, mais juste l’aérodrome du Gallion, essentiellement. Cette compagnie n’existant plus, ses archives se trouvent à Miami. L’argent des stages, le fameux stage dont je parlais plus tôt, m’a permis d’aller aux États-Unis consulter ces archives et j’ai également consulté les archives privées de Nicol Smith qui se trouvent à Stanford dans un second temps. Pareil, toujours les économies, le voyage. J’y suis resté trois jours, c’était absolument fascinant parce que j’ai vraiment pu découvrir Nicol Smith bien plus en détail. Il y avait même des objets qui lui appartenaient, notamment son carnet. Il y avait de la correspondance, c’était absolument super. Outre les sources américaines, il y a eu aussi des sources orales. Je pense notamment à Monsieur Émile Blanc que j’ai rencontré quatre mois avant son décès et qui avait quand même 99 ans à ce moment-là, qui lui, se trouvait à La Rochelle. Donc pareil, il a fallu se rendre à La Rochelle, sachant qu’à l’époque je vivais à Paris. C’était très émouvant comme moment parce que Monsieur Émile Blanc était très âgé. Il ne pouvait pas parler plus de 15 minutes et il m’a accordé quatre heures de son temps. Émile Blanc, pour la petite histoire, c’est celui qui a récupéré l’aéroport de Rochambeau des mains des Américains en 1949, mais il n’y est pas parvenu. Il y a quelques archives que j’ai trouvées à Paris. C’est d’ailleurs là que j’ai commencé mon travail. Pour répondre à la question de la structure, j’ai commencé par chercher à Paris en imaginant que je trouverais des rapports sur la venue de Nicol Smith. J’en ai trouvé un, mais je n’ai trouvé que ça. Je n’ai finalement pas trouvé grand-chose. Ce qu’il faut également savoir, c’est que la recherche n’a pas été facile au départ parce que beaucoup des archives sur la Guyane sont classées dans des boîtes qui concernent les Antilles. Je ne le savais pas et ce que beaucoup d’archivistes ne savaient pas non plus. C’est quelque chose que j’aime bien rappeler pour les chercheurs qui viennent après. Ne trouvant pas grand-chose, je me suis dit qu’il fallait absolument que je parte aux États-Unis parce que j’avais le temps et j’avais l’argent. Ceci dit, j’ai été limité parce qu’à partir de 1943, l’aéroport de Rochambeau a été construit par l’armée américaine et non plus par la Pan American. Il fallait que je me rende à Washington, sauf que plus de temps, plus d’argent, donc je me suis arrêté là. Ce sera pour une autre publication, je l’espère. Pour la période qui moi, m’a intéressée, c’est-à-dire au début des années 30 jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce qui était intéressant pour les États-Unis, ce n’était évidemment pas juste la Guyane, mais tout le continent sud-américain. C'est ce qu’on appelait le backyard. Il fallait avoir autant de pions que possible sur cet échiquier-là. Les Américains construisent, par le biais de la Pan American Airways, des aéroports et des aérodromes un petit peu partout, histoire d’avoir des pions. Sauf qu’il en manquait un en Guyane. La Guyane étant un territoire un petit peu particulier de l’Amérique du Sud puisque c’est français, puisqu’elle deviendra par la suite un département. Ce n’est pas un pays lusophone, ce n’est pas non plus hispanophone et il y a de petites particularités locales. Les États-Unis veulent tout simplement compléter ce réseau d’aéroports et envoient la Pan American en 1941 en Guyane. Ce qu’ils cherchent essentiellement, c’est essayer de repousser la présence nazie en Amérique du Sud. S’il y a des Américains partout, on se dit que ce sera plus facile, entre guillemets, de débarquer dans le territoire en question si jamais on sent qu’il y a une présence nazie un peu trop forte. À un moment donné, ce qui a été le cas en Guyane, il y avait beaucoup de navires allemands qui se baladaient. Les Américains n’aimaient pas trop ça. C’était une façon de contrôler un petit peu ce qu’ils considéraient comme leur territoire périphérique. Par la suite, ça j’en parle un petit peu d'ailleurs dans l’ouvrage, je sais qu’il y a eu des velléités d’investissements, notamment dans certains minerais en Guyane, ça n’a pas véritablement fonctionné. J’en parle beaucoup aussi dans la troisième partie de l’ouvrage, je fais un peu d’histoire sociale et je reviens sur la perception de la Guyane par les Américains qui s’y sont beaucoup intéressés pour des raisons plutôt politiques puisque la France pratiquait le bagne en Guyane. Comme on disait beaucoup et on dit toujours : "La France est le pays des Droits de l’homme", on ne comprenait pas que la France continuait à pratiquer le bagne dans ces conditions-là. Il y avait une espèce de production littéraire et cinématographique à propos de la Guyane qui évidemment était interdite par le gouvernement français, mais qui permettait de produire un discours à l’international. Après, on voit un petit peu le jeu de diplomatie, de soft power, etc. Nicol Smith ne reste pas si longtemps que ça en Guyane. Au total, je crois que ça fait un mois, c’est-à-dire deux fois deux semaines. Deux semaines en 33, deux semaines en 41. Finalement, ce n’est pas tant que ça, mais Nicol Smith bouge énormément. La première chose, c’est qu’il reste beaucoup à Cayenne, comme énormément de voyageurs. Néanmoins, il y a quand même quelques chapitres sur Kourou. Je sais qu’il est allé également jusqu’au Surinam. Ce que Nicol Smith ne dit pas, c’est que lors des deux voyages, il est allé au Surinam juste avant. Comme il publie un ouvrage sur le Surinam, indépendamment de celui sur la Guyane, il ne le dit pas, il coupe un petit peu les deux, sauf que les deux se sont faits dans le même temps. Il vient avec (Lauren Tuttle) en 1941, un photographe qui, paraît-il, était l’un des meilleurs à l’époque, ce qui nous a permis d’avoir des photographies de la Guyane en 1941, ce qui est vraiment, vraiment pas mal, notamment parce que Nicol Smith visite le bagne des Annamites. Pour la petite histoire, lorsque j’ai fait mon stage en 2015 en Guyane, la CTG était en train d’aménager le bac des Annamites pour qu’il soit visitable. On avait envisagé de se servir des descriptions du bagne par Nicol Smith, et surtout de ses photos qui étaient vraiment très, très précieuses. Ce qu’on peut dire aussi — ça, c’est ma théorie, j’en parle également dans l’ouvrage —, je pense que Nicol Smith dans ce livre a beaucoup fait semblant de souscrire à l’idée du bagne pour pouvoir rentrer en Guyane. C’était interdit. En plus, il était américain. Donc la première question qu’on lui a posée c’est : "Voulez-vous parler du bagne et voulez-vous également dire que la France est le pays des Droits de l’homme et qu’on ne devrait pas, etc." Il dit : "Mais pas du tout". Quand il en parle, il fait quand même pas mal de compliments, il dit que ce n’est pas si terrible que ça, que tout va bien et que la réputation internationale de la France est largement exagérée. Ce qui est intéressant, c’est qu’il faut savoir que quand Nicol Smith quitte la Guyane en 41, il devient agent secret et sa première mission, c’est de se rendre à Vichy pour montrer les photos qu’il a prises en Guyane, de les montrer au Maréchal Pétain et se faire passer pour un attaché culturel auprès de l’ambassadeur américain en France. Il va espionner les Français juste après être rentré dans leur colonie, je pense que ça en dit long sur ce que Nicol Smith pensait véritablement. Je vous avoue que c’est ma partie préférée. Le Gallion’s Field, c’est l’aérodrome du Gallion qui est une petite piste aéronautique construite par la Pan American Airways à partir de 1941. Ça correspond à ce que je vous expliquais tout à l’heure sur le fameux réseau d’aéroports que les Américains voulaient construire. Il s’agit tout simplement de cet aérodrome qui, au départ, est très modeste. Les Américains envoient, en 1941, un ingénieur qui s’appelle Harvey Blalock pour gérer ce chantier-là, ce dossier. Ça se passe extrêmement mal. Il y a des accents un peu tragicomiques dans l’histoire d’Harvey Blalock en Guyane qui découvre déjà la météo. Il faut savoir que c’est un pays extrêmement humide, qu’il y a une saison des pluies qui dure plus de six mois et qui n’a pas volé sa réputation parce qu’il pleut véritablement quasiment non-stop, avec les conséquences qu’on peut imaginer lorsqu’on souhaite construire un aérodrome. En plus, ils le construisent sur des marais, donc la piste s’enfonce. Je vous passe les détails parce que c’est absolument épique. Ce qui est véritablement intéressant, c’est le rôle politique de l’aérodrome du Gallion. La France ne peut pas véritablement dire non à la construction de cet aérodrome parce que la France de Vichy, à ce moment-là, est neutre. Elle ne dit pas officiellement qu’elle collabore. C’est beaucoup plus complexe et nuancé que ça. Elle est obligée de dire oui parce que sinon, on pourrait justement l’accuser de quelque chose, ça deviendrait suspect. Elle dit : "Allez-y, installez-vous, faites donc un aérodrome", ce sera celui du Gallion. Par contre, il faut qu’il soit construit, mais pas utilisable parce qu’on a peur d’un débarquement américain en Guyane. C’est en réalité exactement ce qui va se passer en mars 1943, les Américains vont débarquer grâce au Gallion’s Field qui ne sera jamais véritablement opérationnel. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils vont très vite l’abandonner et qu’il servira moins d’un an. Parce que la personne qui doit donner l’autorisation pour la construction de l’aérodrome du Gallion est l’amiral Robert qui est en Martinique, qui a d’ailleurs marqué les mémoires parce qu’il avait un petit côté, on ne va pas dire une dictature, mais c’est quelque chose qui ressemblait à ça. Au départ, il ne donne pas d’autorisation, donc on attend, puis il finit par donner une autorisation temporaire. Il dit : "Allez-y, construisez. Mais attention, avant de l’utiliser, vous devez attendre mon autorisation définitive". Finalement, quand il donne son autorisation définitive, il dit : "Allez-y à fond. Ceci dit, il faut laisser environ 100 mètres à la fin de la piste", 100 mètres de vide, ce qui fait qu’elle n’est pas utilisable. C’est pour ça que finalement, les Américains ont quand même réussi à débarquer pour organiser le ralliement à De Gaulle, mais l’aérodrome en lui-même n’a pas véritablement tenu. Déjà parce que la piste n’était pas du tout faite pour recevoir des avions militaires, ce qui a été le cas à partir du débarquement, on l’imagine, et parce que la piste avait été construite par la Pan American, donc c’était un service commercial. Cet aéroport commercial incomplet est devenu un aéroport militaire pendant à peu près huit mois, ce qui a littéralement complètement détruit cet aérodrome. À chaque fois qu’un avion atterrissait, il fallait envoyer une équipe pour rafistoler la piste. C’était vraiment très, très artisanal et c’est pour ça que l’armée américaine débarque en Guyane pour construire l’aéroport de Rochambeau qui est un aéroport dernier cri des années 40 et que s’installe d’ailleurs en Guyane à Rochambeau, du côté de Matoury aujourd’hui, une petite colonie américaine. Il y a des baraquements en bois et on voit des Américains qui se baladent dans les rues de Cayenne.

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