Cours/Séminaire
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2013, 5 mars). Le réseau DIY contre la culture de masse : entre expérimentation sociale et économie alternative. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/131526. (Consultée le 27 juillet 2024)

Le réseau DIY contre la culture de masse : entre expérimentation sociale et économie alternative

Réalisation : 5 mars 2013 - Mise en ligne : 6 juillet 2022
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Descriptif

Cette conférence a été donnée dans le cadre du séminaire intitulé Questions d'autonomie, réponses urbaines, s'inscrivant dans le cycle "Pratiques et pensées de l'émancipation", organisé par de jeunes chercheurs du CERReV et d'ESO-Caen, qui vise à interroger des pratiques ainsi que des pensées mues par le désir d'ouvrir de nouveaux possibles face à des formes de domination, d'exploitation ou d'aliénation.

Simon Le Roulley est doctorant au CERReV.

Résumé de la communication

« La culture, c'est la marchandise idéale, celle qui fait payer toutes les autres », scandait un détournement de 1967. Les années 60 et 70 ont été le terreau d'une critique radicale de la culture de masse. Des travaux de Lefebvre à ceux de Baudrillard, de Adorno à Marcuse, de Morin à Debord, philosophes et sociologues ont su montrer à quel point la culture n'est pas neutre, à quel point elle transpire d'idéologie, et comment elle homogénéise d'une part, tout en valorisant la différence de l'autre. Pourtant, les avant-gardes artistiques ont également montré la possibilité de développer des courants en rupture qui ne se limitent pas à la simple reproduction, et pouvant ouvrir des possibles politiques par une mise en tension entre art et politique. Si le punk est souvent perçu comme une explosion artistique nihiliste circonscrite entre 1976 et 1979, son histoire ne s'arrête pas là. Portant des questionnements et des pratiques dépassant la musique, mettant en place des réseaux de solidarités et d'échanges à travers le monde, le réseau Do It Yourself pourrait avoir des allures d'une véritable internationale. Cependant, comme toute alternative, elle s'épuise face à la colonisation par l'économie. Qu'en est-il aujourd'hui ? Que reste-t-il du contenu politique ? Y a-t-il une unité entre pratique et théorie ? Des lignes d'un commun se dessinent-elles au-delà de la musique ? Nous tenterons de voir à travers cet exposé comment la « scène punk Do It Yourself » constitue une réelle expérimentation sociale et peut inviter à penser l'émancipation. Nous verrons aussi les limites de cette alternative et l'affaiblissement du politique.

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