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DOI : 10.60527/qbcr-kq46
Citer cette ressource :
MSHB. (2020, 6 mars). Chercheurs en ville #50 - A voté. Une histoire de l’élection , in Saison 6 | 2019-2020. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/qbcr-kq46. (Consultée le 10 octobre 2024)

Chercheurs en ville #50 - A voté. Une histoire de l’élection

Réalisation : 6 mars 2020 - Mise en ligne : 5 octobre 2020
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Descriptif

A quelques jours des élections municipales, l'équipe Chercheurs en ville accueille Laurent Le Gall, professeur d'histoire contemporaine à l’université de Bretagne occidentale autour de son ouvrage A voté – Une histoire de l’élection. Spécialiste de la politisation des campagnes françaises au XIXe siècle et de l'histoire du suffrage universel, il répond aux questions de Colette David et Christian Le Bart. Dans cette émission réalisée par Lucie Louâpre, il revient sur l’arrivée du suffrage universel en France mais aussi sur les mécanismes psychologiques et sociologiques à l’œuvre dans le vote.

Les 15 et 22 mars prochains, chaque ville et commune de France procèdera à l’élection du conseil municipal qui élira ensuite le ou la maire à sa tête. Et qui dit élection, dit vote !

En France, le droit de vote est institué au XVIIIe siècle ; il est d’abord censitaire et indirect en 1791. Seuls les hommes de plus de 25 ans et qui payent un impôt équivalent à trois journées de travail peuvent voter. Ces citoyens dits actifs élisent alors des électeurs de second degré qui élisent à leur tour les députés de l’Assemblée nationale.

C’est en 1799 que le suffrage universel vient le remplacer, sous une forme limitée car toujours indirecte. Universel oui… mais toujours pas pour les femmes ! Ce système sera mis en place pendant 15 ans avant le retour de la monarchie constitutionnelle et du suffrage censitaire qui va avec.

Le suffrage universel direct, arrive en 1848 à la naissance de la seconde république. Ce système de vote ne sera alors plus remis en cause – sauf sous le régime de Vichy - et s’ouvrira aux femmes en 1944. Il y aura encore quelques évolutions dans les années qui suivent : l’égalité de suffrage dans les territoires d’Outre-mer en 1956 ; le vote à 18 ans à partir de 1974 ; la citoyenneté européenne en 1992. Aujourd’hui, on vote pour un président, des députés au Parlement français et Européen, des conseillers départementaux, régionaux, municipaux… sur des mandats qui vont de 5 à 6 ans. Avec, selon l’élection, une part plus ou moins grande d’abstentionnistes qui rejette le vote.

Quel tournant démocratique s’est opéré au XIXe siècle avec l’arrivée du suffrage universel direct, et pourquoi à ce moment-là ? Quel sens les citoyens ont ensuite donné au vote au fil des années ? Le vote est-il le seul outil démocratique dont ils peuvent se saisir ? Qu’est-ce-qui différencie tant le vote présidentiel du vote à l’échelle d’une mairie ?

En seconde partie d’émission, nous nous intéresserons au vote des femmes, à leur moindre présence aujourd’hui parmi les élus, aux élections présidentielles et à une question d’actualité : la possible suppression des étiquettes politiques pour les communes de moins de 9 000 habitants.

Notre invité : Laurent Le Gall est professeur d'histoire contemporaine à l’université de Bretagne occidentale et chercheur au centre de recherche bretonne et celtique (CRBC - EA 4451). Spécialiste de la politisation des campagnes françaises au XIXe siècle et de l'histoire du suffrage universel dans la France contemporaine, il a publié L'Électeur en campagnes dans le Finistère. Une Seconde République de Bas-Bretons (2009).

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