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Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/tew6-f363
Citer cette ressource :
RTRMD. (2020, 5 novembre). La biodiversité, une ressource mais aussi un fardeau ? Intérêt et limites des notions de services et disservices écosystémiques pour repenser les interactions nature-sociétés et la trajectoire des socio-écosystèmes , in session 10 : approches inter et transdisciplinaires pour l'analyse des socio-écosystèmes et de leurs trajectoires. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/tew6-f363. (Consultée le 26 avril 2025)

La biodiversité, une ressource mais aussi un fardeau ? Intérêt et limites des notions de services et disservices écosystémiques pour repenser les interactions nature-sociétés et la trajectoire des socio-écosystèmes

Réalisation : 5 novembre 2020 - Mise en ligne : 25 novembre 2020
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Descriptif

5e colloque des Zones Ateliers – CNRS - 2000-2020, 20 ans de recherche du Réseau des Zones Ateliers

SESSION 10 -Approches inter et transdisciplinaires pour l’analyse des socio-écosystèmes et de leurs trajectoires

 

La biodiversité, une ressource mais aussi un fardeau ? Intérêt et limites des notions de services et disservices écosystémiques pour repenser les interactions nature-sociétés et la trajectoire des socio-écosystèmes (ZA Hwange, ZA PYGAR)

 

Julien Blanco ∗ 1,2, ClémenceMoreau 2, Chloé Guerbois 3,4, Cécile Barnaud 2,5, Pierre-Cyril Renaud 1, MarcDeconchat 2,5, Emilie Andrieu 2,5

 

1  Littoral,Environnement,  Télédétection,  Géomatique – Université de Caen Normandie, Ecole Pratique des Hautes Etudes,  Université de Brest,  Université de Rennes 2, Centre National de laRecherche Scientifique,  Université deNantes, Université d’Anger –  France

2  Dynafor, Universitéde Toulouse,  INRA, INPT,  INPT - EI PURPAN, 24 Chemin de Borde-RougeAuzeville CS 52627,  31326Castanet-Tolosan  Cedex,  France – Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation etl’environnement (INRAE) –  France

3  Sustainability  Research Unit, Nelson Mandela University,George, South Africa –  Afrique du Sud

4  Hwange LTSER  –  ZoneAtelier Hwange, Dete, Zimbabwe – Zimbabwe

5  LTSER  Zone Atelier « PYRÉNÉES  GARONNE », 31320 Auzeville-Tolosane, France–  ZA CNRS – France

 

Résumé

Les processus de dégradation et de préservation des ressourcesnaturelles s’accompagnentsouvent de tensionset conflits entre les acteurs des territoires et sont au cœur des enjeux de recherche dans les Zones Ateliers.  Le cadre des services écosystémiques (SE) est désormais com- munément utilisépour analyser, de manièreinterdisciplinaire, ces processus et penser les termes d’une gouvernance durabledes territoires. Nous développons ici l’idée selon laquellel’intégration du concepttrès contesté de disservice écosystémique (DSE),  c’est-à-dire des nuisances associéesaux écosystèmes,  est nécessaire pour la recherche afin d’améliorer la compréhension des relations nature-sociétés,  ainsique pour la gouvernance des territoires afin de tendre vers d’avantage de justiceenvironnementale.  Nous mobilisons trois cas d’étude dans lesquels les enjeux environ- nementaux sont sources de SE et DSE : le sanglier dans le MontLozère (France),  les arbreschampêtres dans les coteauxde Gascogne (ZA PYGAR, France)et l’éléphant enpériphérie du parc nationalde Hwange (ZA Hwange, Zimbabwe).  Au total, 119 entretienssemi-directifs ou essais anonymes contenant des informations sur les SE et DSE ont été mobiliséset analysés selon deuxaxes, les représentationset pratiques d’une part, et la gouvernance d’autre part.  Nos résul- tats montrent que le concept de DSE, associé à celui de SE, est utile pour révélerla complexité, voire l’ambivalence, des représentationsdes acteurs.  Par exemple, si le sanglier est apprécié par certains acteurs des Cévennes dans le cadre de la chasse de loisir, il occasionne aussi des dégâts dans les parcelles agricoleset forestières ou encore sur le patrimoine bâti.  Le concept de DSE permet en outre d’évaluer le rôle des pratiquesdans le renforcement ou l’atténuation denuisances etrisques écologiques qui ne sont pas toujours directement reliées à des dynamiques écologiques. Par exemple, dans les coteaux de Gascogne, c’est la mécanisation croissante de l’agriculturequi explique que les haies sont devenues  de plus en plus gênantes pour le travail des champs.  En- fin, le concept de DSE enrichit aussi la compréhension des positionnements des acteurset des enjeux de gouvernance, permettant par exemplede révéler les contradictions et effets pervers de certaines politiquesenvironnementales.  Par exemple, la vulnérabilitéde certaines communautés autour de Hwange vis-à-vis des éléphants qui ravagent les cultures est peu prise en compte par le dispositif CAMPFIRE quine compense pas forcément les ménages directement impactéset propose plutôt une compensation collective, ce quiquestionne l’application d’un système com- munautaire à des DSE qui touchent les individusde manière différente. Malgré les controverses dont il a fait l’objet, le conceptde DSE semble donc prometteur, associé à celui de SE,  pour repenser les interfacesnature-sociétés et la gouvernance environnementale dans les territoires, et in fine mieux comprendre et guider la trajectoiredes socio-écosystèmes dans des dispositifsde recherche de long-terme tels que les Zones Ateliers.

 

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Programme et recueil des résumés à télécharger dans l'onglet documents ci-dessus.

Toutes les informations sur le site du colloque :

https://20ans-rza.sciencesconf.org/resource/page/id/5

 

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