Les bulles sont obtenues en soufflant de l'air à pression constante à partir d'une fine buse placée environ 1 cm sous la surface libre. Leur taille est très uniforme.

Les bulles cristallisent en amas réguliers.

On peut aisément supprimer les bulles indésirables avec une petite flamme.

Un domaine de bulles bien ordonné peut être ancré sur deux ressorts horizontaux placés à la surface du liquide.

Les bulles peuvent glisser les unes sur les autres sans frottement. Quand l'un des ressorts est déplacé parallèlement à lui-même, des glissements apparaissent.

Chaque glissement est le résultat d'une dislocation qui court selon une rangée de bulles.

A noter les glissements qui apparaissent au niveau des 3^e et 4^e rangées de bulles en partant du bas.

Une dislocation est visible au centre du cliché.

Vue sous un angle de 60° par rapport au « plan de glissement », la dislocation apparaît comme équivalente à l'introduction d'une rangée supplémentaire de bulles.

Remarquer la rangée supplémentaire.

L'aspect est similaire dans la direction symétrique qui fait également un angle de 60° avec le « plan de glissement ».

Parallèlement au plan de glissement, il se forme une légère courbure des rangées, due à la présence de la rangée de bulles supplémentaires qui doit être absorbée sur la partie droite.

Des glissements apparaissent dans deux directions inclinées à 60° et de telle façon que la structure cristalline soit préservée.

Le « cristal » est ensuite étiré. Des glissements apparaisent quand la limite élastique est atteinte.

A noter, la formation d'une lacune dans la structure, résultant de deux glissements dans deux rangées voisines.

La séquence est présentée deux fois.

Le résultat habituel quand on recouvre la surface du liquide par des bulles est la formation de domaines « polycristallins » composés de grains ayant des orientations différentes.

Ces cristaux individuels se réunissent par des « joints de grains »

Compression d'un domaine polycristallin.

Ici, est montré l'effet d'une vitesse de compression supérieure.

Cisaillement d'un domaine polycristalllin confiné dans un cadre.

On observe à la fois des glissements à l'intérieur des cristaux et une migration des joints de grains.

Noter le mouvement d'un joint particulier repéré par une flèche.

Le mouvement est ensuite ralenti 4 fois.

L'amas de bulles est momentanément cassé par agitation mécanique en une multitude de petits cristallites ou éléments irréguliers…

… qui se réarrangent par effet de recuit…

 …et le résultat final est un amas de cristaux relativement gros et réguliers.

Pour des situations à plusieurs couches de bulles empilées les unes sur les autres, différents arrangements d'empilements compacts sont observés :

•      empilement compact à structure hexagonale (on remarquera la couche inférieure de bulles sur laquelle vient se disposer la couche supérieure).

•      et arrangement cubique face centrée.

Une « mâcle » entre deux orientations possibles des deux types de cristaux est présentée ici.

Un réseau de bulles monodisperses constitue un modèle bien adapté pour représenter la stucture d'un métal à l'échelle macroscopique. Les défauts peuvent être aisément étudiés dans le détail. En particulier, ce modèle permet la visualisation des relations existant entre les défauts cristallins et les déformations imposées au cristal (glissement des dislocations ou apparition de lacunes lors de la compression à des vitesses différentes, de l'étirement, de l'écrouissage ou du recuit).

Les structures hexagonale et cubique face centrée d'empilement compact à trois dimensions sont aussi montrées en superposant les bulles sur plusieurs couches.