Notice
Poire-Chocolat
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Descriptif
Commentaire de stratégie
I/ Pourquoi filmer ?
Notre idée de départ était de faire un film d’anthropologie des techniques et nous avons directement pensé à filmer des techniques de cuisine. L’idée de filmer des gestes minutieux, faits principalement avec les mains, et réalisés par une personne qui a l’habitude de les faire, qui a une certaine maîtrise de son art, nous plaisait. Ce qui nous intéresse n’est pas de montrer une manière parfaite de faire un certain plat mais la manière singulière dont une personne s’approprie une recette, avec ses gestes à elles, qui ne seraient peut-être pas perçus comme “professionnels”, ce qui ne veut pas dire qu’ils manqueraient de maîtrise ou de rigueur pour autant. Et c’était aussi important pour nous d’ancrer cette personne dans un environnement qui lui est familier, c’est-à-dire la filmer dans sa propre cuisine où elle aurait toutes ses habitudes.
II/ Le cadrage du sujet
Nous avons pensé à une personne de notre entourage en particulier qui adore cuisiner et nous prépare souvent ses plats lorsque nous passons du temps ensemble : Ulysse. Il n’a pas été dur à convaincre, il s’est même montré enthousiaste à l’idée d’être filmé. C’est nous qui lui avons proposé l’idée de faire sa tarte aux poires, vu que c’est un dessert qu’il cuisine souvent. Nous avons pu le filmer dans la cuisine de son appartement.
La seule condition pour le filmer était de ne pas trop dévoiler son visage, ce qui n’était pas un problème pour ce que nous voulions montrer. Nous nous sommes donc plus concentrés sur ses mains, ses bras, ses ustensiles, la matière qu’il manipule, ses déplacements dans l’espace, et son environnement de travail. Nous rendons compte de toutes les étapes de la chaîne opératoire de la tarte à partir de l’achat des poires et des oeufs sur le marché jusqu’à sa sortie du four. Nous voulions garder l’ordre chronologique et ne pas omettre d’étapes afin qu’il y ait un fil conducteur, que le spectateur ne soit pas perdu et puisse suivre assez facilement ce qu’il se passe sans se demander pourquoi Ulysse fait ce qu’il fait.
III/ Les choix scénographiques
Nous avons réalisé un film d’exposition car les scènes ont été anticipés afin de réussir à bien filmer le déroulé de la préparation de la tarte. Il était important de scénariser le réel pour avoir un film qui fasse « vraie » car il était trop complexe de bien filmer ses gestes sans les mettre en scène. Pour cela, nous anticipions chaque scène en lui demandant comment il fait d’habitude et en essayant de faire des plans qui rendraient bien à la caméra et qui permettraient de montrer les gestes techniques. La mise en scène permet aussi de ne pas montrer son visage car si nous avions filmé de manière improvisé, il aurait été plus dur de ne pas cadrer son visage notamment les moments où il se baisse pour attraper des choses.
Nous avons choisi de faire un film qui ne représente qu’Ulysse afin d’avoir l’impression d’être seul avec lui pendant le visionnage du film. De plus, le choix de faire un film sans parole est lié au fait qu’il ne parle pas pendant qu’il cuisine : nous voulions représenter son réel malgré la scénarisation. La scène où il joue de la guitare pendant la cuisson de la tarte est présente car c’est dans ses habitudes de faire cela. Le plan sur les bocaux sert de transition et permet aussi de montrer son environnement de manière plus détaillée.
Ulysse nous a aussi donné des idées de plan comme celui où il prend sa guitare et une chaise afin de l’installer dans la cuisine.
IV/ Le déroulement du tournage
Au moment du tournage, nous avons eu peur que notre prise de son soit mauvaise en raison d’un souffle audible en continu dans le casque. Nous n’avions pas le temps de réemprunter d’autre matériel à la fac. Finalement, nous avons pu corriger ce problème au montage grâce à l’outil réduction de bruit dans adobe première pro. Cependant, un compromis a dû être fait entre le gain du son et l’usage de l’outil qui peut avoir tendance à altérer la qualité du son.
V/ Les choix de montage
Nous voulions prêter attention au mixage du son, car Ulysse travaille sans parler mais est loin d’être dans le silence pour autant, tout ce qu’on entend au long du film sont tous les bruits de la cuisine qui forment une certaine mélodie : le bruit des poires en train d’être épluchées, le bruit des mains qui malaxent la tarte, le bruit de l’eau qui bout, les plats qui s’entrechoquent, le tic-tac du four, l’air de guitare pendant la cuisson…
VI/ Bilan critique
Nous avions peur de faire un film trop court et ennuyant car le choix du sujet aurait pu donner un rythme trop monotone au film. Lors du montage, nous avons trouvé que les scènes étaient intéressantes et belles à regarder et qu’elles permettent de bien représenter ce que nous voulions montrer. Cependant, certains plans n’ont pas la bonne prise de vue comme celui où il coupe la pâte car nous l’avons pris de dos : cela ne permettait pas de bien voir son geste. De plus, nous nous y sommes pris tard pour réaliser le film car nous étions démotivés car il n’y avait pas cours et que l’année était très chargée. Cela fait que nous n’avons pas pu avoir d’échange avec les professeurs sur notre film même pendant la semaine de montage ni d’avoir le temps nécessaire pour tester et apprendre à mieux utiliser le matériel emprunté.
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