Entretien
Notice
Langue :
Français
Crédits
Jean JIMENEZ (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Publication), Aurore Chauvin (Intervention), Maud Brasseur (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés à l'Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail et aux auteurs.
DOI : 10.60527/fdpp-rx37
Citer cette ressource :
Aurore Chauvin, Maud Brasseur. UT2J. (2017, 29 mars). Posture médicale et violences : les constats et expériences militantes du Planning Familial 31 / Maud Brasseur, Aurore Chauvin , in Critiques féministes des savoirs : corps et santé. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/fdpp-rx37. (Consultée le 11 novembre 2024)

Posture médicale et violences : les constats et expériences militantes du Planning Familial 31 / Maud Brasseur, Aurore Chauvin

Réalisation : 29 mars 2017 - Mise en ligne : 1 juin 2018
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Descriptif

Posture médicale et violences : les constats et expériences militantes du Planning Familial 31 / Maud Brasseur, Aurore Chauvin, in colloque "Critiques féministes des savoirs : corps et santé. Milieux associatifs, militants, professionnels et de la recherche : collectivisation des expériences et des réflexions",organisé par le réseau Arpège et l'Association EFIGIESToulouse, Université Toulouse Jean-Jaurès, 29-30 mars 2017.
Thématique 2
: Médecine, normalisation et violences.

Ce colloque concerne la question des« savoirs situés» et son usage en sciences humaines et sociales et enpratiques médico-sociales pour 2017, mais aussi dans les arts et la littératurepour 2018.
Un savoir situé, c’est d’abord un savoir produit à partir d’une positionminorisée dans les rapports sociaux. « Minorisé » désigne lasituation de groupes sociaux qui se trouvent dominés socialement etculturellement alors même qu’ils sont numériquement plus nombreux que lesdominants. C’est le cas notamment des femmes, mais aussi des personnes racisé·es,des minorités de genre et sexuelles, des personnes à diversité fonctionnelle,etc.
L’idée de féministes telles que Sandra Harding, Donna Haraway ou Patricia HillCollins est que cette position minorisée est une situation privilégiée pourpercevoir, d’une part, et déconstruire, d’autre part, les mécanismes quifondent et entretiennent les rapports de pouvoir. Au mythe de la neutralité dessciences notamment dites « exactes », elles opposent l’idée que toutsavoir est produit à partir d’une position dans les rapports sociaux, et quecelle-ci a une influence sur la nature des savoirs produits. Ainsi, desbiologistes comme Emily Martin ou Hélène Rouch ont mis en évidence lesmétaphores sexistes à partir desquelles était pensée la procréation (gamètemâle active/gamète femelle passive), et mis en relation cela avec le fait queces descriptions avaient été pour l’essentiel produites par des hommes cis,blancs et hétérosexuels. Les critiques féministes ont permis de montrer queparmi les savoirs sur le corps produits en biologie, beaucoup n’étaient pas« neutres » mais pensés à partir d’une position de domination quientretenaient des croyances essentialisantes et hiérarchisantes sur les corps.Contre cela, elles revendiquent la possibilité de produire des savoirs à partird’une position féministe, ancrée dans leurs expériences de vie en tant queminorisées. Loin de produire des savoirs « subjectifs » ou« moins vrais » car politisés, le fait de « se situer »permet au contraire de faire avancer la connaissance et de produire des savoirsnouveaux et moins biaisés.
Instrument de critique des savoirs traditionnels et de production de savoirsnouveaux, la théorie des savoirs situés est aussi un moyen de revaloriserl’expérience de vie des minorisé·es. Non seulement cette expérience cessed’être un stigmate, mais elle devient en plus un privilège, un « privilègeépistémologique » permettant une prise de pouvoir ou empowerment.

Intervention

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