Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Jean JIMENEZ (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Publication), Leslie Fonquerne (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés à l'Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail et aux auteurs.
DOI : 10.60527/d2r5-2z50
Citer cette ressource :
Leslie Fonquerne. UT2J. (2017, 29 mars). Savoir (faire) avaler "la" pilule : enjeux de transmissions de connaissances autour de la contraception orale / Leslie Fonquerne , in Critiques féministes des savoirs : corps et santé. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/d2r5-2z50. (Consultée le 5 novembre 2024)

Savoir (faire) avaler "la" pilule : enjeux de transmissions de connaissances autour de la contraception orale / Leslie Fonquerne

Réalisation : 29 mars 2017 - Mise en ligne : 1 juin 2018
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Descriptif

Savoir (faire) avaler "la" pilule : enjeux de transmissions de connaissances autour de la contraception orale / Leslie Fonquerne, in colloque "Critiques féministes dessavoirs : corps et santé. Milieux associatifs, militants, professionnels et dela recherche : collectivisation des expériences et des réflexions",organisé par le réseau Arpège et l'Association EFIGIESToulouse, Université Toulouse Jean-Jaurès, 29-30 mars 2017.
Thématique 1 : Parcours médicaux individuels et critiques institutionnelles.

S’il y a cinquante ans les pilules étaient perçues comme objets de libération sexuelle pour les femmes, aujourd’hui elles suscitent de la méfiance. Pour autant, elles restent les contraceptifs les plus prescrits/utilisés en France (Bajos et al. 2014).
Les pilules demandant une observance quotidienne, les usagères développent un important contrôle de soi. À force d’expérience, elles se positionnent comme sachantes et font preuve d’empowerment en négociant et contournant des situations médicales. Cependant, tout ne dépend pas uniquement des usagères dans l’utilisation de cette contraception. En effet, les mères et les partenaires légitiment à la fois la place prédominante des pilules dans le panel contraceptif et un contrôle médical des corps de ces femmes. En ne proposant qu’une forme de médecine libérale, les mères se positionnent comme relais et prolongement de cette norme médicale. De même, face à des partenaires déresponsabilisés, les usagères les éduquent à la contraception en endossant un rôle de « sensibilisatrices » (Desjeux 2008).
Dans le cadre de consultations en cabinets libéraux donc, si les patientes se préoccupent de l’impact de la contraception sur leur mode de vie, pour les médecins celle-ci résulte d’abord d’un « diagnostic médical » (Ventola 2014). Par conséquent, les usagères constatent une certaine anomie explicative impliquant de la rétention d’informations (forme possible de violences médicales, gynécologiques) et une hiérarchisation entre savoirs médicaux et connaissances des usagères sur leur propre corps (considérées comme subalternes).

Intervention
Thème
Documentation

Bajos Nathalie, Rouzaud-Cornabas Mylène, Panjo Henri, Bohet Aline, Moreau Caroline et l’équipe Fécond, 2014, « La crise de la pilule en France : vers un nouveau modèle contraceptif ? », Population & Sociétés, no 511, coll. « Bulletin mensuel d’information de l’Institut national d’études démographiques », 2014, p. 1-4. [En ligne : https://www.ehesp.fr/annuaire/wp-content/uploads/2013/07/population.societes.2014.511.crise_.pilule.fr_.pdf].

Bajos Nathalie, Bohet Aline, Le Guen Mireille et Moreau Caroline, 2012, « La contraception
en France : nouveau contexte, nouvelles pratiques ? », Population & Sociétés, no 492, septembre 2012,
p. 1-4.

Désalliers Julie, 2009, « Les contraceptifs hormonaux en milieu rural burkinabé : relations conjugales négociées ou usage féminin clandestin ? », Autrepart, no 4, vol. 52, 2009, p. 31. [En ligne : https://www.cairn.info/revue-autrepart-2009-4-page-31.htm].

Desjeux Cyril, 2008, « La pilule hormonale féminine : de la fécondité « féminine » à la fécondité « conjugale » », Socio-logos. Revue de l’association française de sociologie,  n°3, 2008, p. 2-17. [En ligne : https://journals.openedition.org/socio-logos/1943].

Gautier Arnaud, Kersaudy-Rahib Delphine et Lydié Nathalie, 2010, « Pratiques contraceptives des jeunes femmes de moins de 30 ans » dans Les comportements de santé des jeunes. Analyses du Baromètre santé, s.l., INPES, p. 141-154.

Krémer Pascale, 2012, « Pilule : Marion Larat, l’injustice transformée en combat », Le Monde.fr, 14 déc. 2012. [En ligne : https://www.lemonde.fr/sante/article/2012/12/14/marion-larat-l-injustice-transformee-en-combat_1806475_1651302.html].

Ventola Cécile, 2014, « Prescrire un contraceptif : le rôle de l’institution médicale dans la construction de catégories sexuées », Genre, sexualité et société, no 12, 1 décembre 2014, p. 2-16. [En ligne : https://journals.openedition.org/gss/3215].

> Voir aussi la bibliographie générale à télécharger dans l'onglet "Documents" de la vidéo d'introduction au colloque.

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