Notice
Des Souffrances du jeune Werther (1774) aux souffrances de Charlotte dans l’opéra Werther (1892) : variations du discours amoureux de Goethe à Massenet
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Descriptif
De tous les thèmes qui inspirent la création de fictions, l’amour occupe probablement le premier rang. S’il est impossible de le mesurer avec exactitude, cette prédominance est le fruit d’une intuition très humaine, tant l’expérience de vivre semble inséparable de l’expérience d’aimer. Dénicher un sujet d’opéra qui n’aurait aucun lien avec l’amour semble une tâche ardue, sinon vaine, sans oublier que le chant sur scène est largement considéré comme une expression lyrique de l’âme humaine amoureuse, fort efficace. Cette évidence a pu être considérée comme source de poncifs et de clichés. Dans les faits, le thème de l’amour a été pris en compte dans sa variété : diversité des configurations sentimentales selon les contextes, évolution des situations et dénouements conséquents, de sorte que la représentation scénique du thème de l’amour nous laisse avec cette double impression de déjà-vu et de nouveauté.
L’argument d’Eugène Onéguine est articulé autour de deux temps où un aveu amoureux est contrarié par un refus, selon une perspective en arche qui n’a pas que des qualités géométriques, Onéguine fuyant d’abord la déclaration de Tatiana, cette dernière repoussant plus tard les avances désespérées du premier. Parmi les types de situations amoureuses (l’amour épuisé, aveuglé, interdit…), le doublé aveu-refus aurait rencontré un grand succès, autant apprécié par les auteurs que le public, au vu de sa longévité dans l’histoire de la production de fictions et sa présence répartie entre littérature et arts.
Les chercheurs réunis par l’Institut IRPALL et l’Opéra national du Capitole présentent un éventail ouvert sur le cours du temps et des esthétiques, où la situation dramatique de l’amour contrarié par un refus connaît des réalisations nuancées. Que la scène se situe dans un univers mythologique ou bourgeois, dans une esthétique idéalisant l’amour d’une manière différente ou dans un ancrage baroque ou romantique, librettistes et compositeurs convoquent fréquemment les forces de l’opéra de manière singulière et inventive. Le regard des Rameau, Massenet, Wagner et autres, dont Tchaïkovski bien sûr, traduit la présence du même et du différent, toujours mêlés dans notre expérience humaine de l’amour.
Journée d’étude organisée par l’Institut IRPALL de l’Université de Toulouse Jean Jaurès et l’Opéra national du Capitole sous la responsabilité scientifique de Michel Lehmann.
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