Chapitres
- Générique - introduction01'25"
- Historique01'22"
- Les cavaliers02'05"
- La broderie03'21"
- Dimanche des Rameaux01'07"
- Jeudi Saint05'39"
- Les préparatifs01'38"
- Vendredi Saint12'30"
- Recogidas04'05"
- Dimanche de Pâques02'52"
- Conclusion02'43"
- ITW complète de Domingo Munuera Rico, historien05'19"
- ITW complète du Maire de Lorca02'51"
- ITW complète du Vicaire05'02"
- ITW complète du président du Paso Morado02'07"
- ITW complète de Candido04'02"
Notice
Bleus, Blancs, Lorca ou Chronique d'une Semaine Sainte
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Descriptif
Lorca est une petite ville de la province de Murcie, dans le sud de l'Espagne. Sa semaine Sainte, très différente des autres manifestations du pays, se caractérise par un ensemble d'événements complexes. Le visiteur ne peut pas rester indifférent devant cette débauche de cris et de couleurs. Il gardera pour toujours, dans son coeur, les réminiscences des moments passés à Lorca. Quand il sera parti, il pourra alors comprendre ce que sont les défilés bibliques et passionnels, comprendre ce dualisme de couleurs d'un peuple qui devient blanc ou bleu, l'espace de quelques jours.
Générique
Images : Samir Bouharaoua, Jean Jimenez, Pierre Salvagnac
Son : Bruno Bastard, Jacques Grenier, Nathalie Michaud
Montage : Jean Jimenez
Commentaire : Antonio Fernandez Perez.
Format : Betacam SP. Moyens techniques : © CAM/UTM 1998.
Intervention
Thème
Documentation
Traduction,Transcription
Accompagnant les différentes confréries qui maintiennent et développent chaque année ces manifestations, la population de Lorca se déchaîne dans un débordement de passion incompréhensible pour l'étranger qui n'a pas eu l'occasion de pénétrer au plus profond de l'âme lorquine.
Lurca, Lorca, Loriga, c'est la même chose. Nous, nous sommes fils de cette Lorca, et de cette Lorca qui est aujourd'hui, et nous y sommes, est une Lorca baroque, une Lorca frontière pendant trois centuries, une Lorca d'hommes qui dans ce métissage avons été chemin, porte et surtout accueil.
Nous sommes une terre de rencontre et nos hommes, et nos femmes sont prompts au débordement, à l'enthousiasme.
La Semaine Sainte de Lorca c'est quelque chose qu'il serait difficile d'expliquer avec des mots, parce que c'est quelque chose que nous ressentons, nous Lorquins, pour notre fête, une fête que nous considérons comme la plus grande (de toutes).
En fait, nous la vivons intensément pendant toute l'année…qu'elles arrivent à ces dates-là. Et je peux dire que l’entraînement, surtout le sacrifice des cavaliers qui consacrent leur temps libre à s'entraîner, s'entraîner et s'entraîner, en pensant constamment à ces deux jours pendant lesquels ils défileront dans les processions de la Semaine Sainte.
Francisco Pérez Jiménez
Bon, on se fixe un objectif, c'est que cinq ou six mois avant, on commence la préparation physique; sur le cheval. Moi, tous les deux, il faut que nous soyons bien à l'unisson; parce que, au moment où il faut entrer en action, nous devons être tous les deux, et nous nous entraînons tous les deux, en fait, une heure et demie ou deux, tous les jours, un jour oui; l'autre non. Et quand approchent les dates de Semaine Sainte, pendant quatre mois je monte à cheval tous les jours: un jour deux heures, un autre jour trois quarts d’heure, un autre jour, suivant les besoins. C'est selon ce qu'il faut.
Miguel Torres
Il y a des chevaux qui s’excitent et qui peuvent foncer dans la foule. Mais bon, la plupart sont bien dressés et bien préparés pour ces défilés.
José María Minarro
Ici, à Lorca, 90 % de l'intérêt que l'on porte au monde du cheval est logiquement en étroite relation avec les Processions de la Semaine Sainte. Car avec ce spectacle que l'on donne dans la rue, avec tous ces chevaux et la passion que cela représente, cela fait que, depuis tout petits, on est motivé et l'on veut un jour participer à la Semaine Sainte, et, si c'est possible, à cheval. Depuis tout jeunes, nous vivons cette expérience. De là viennent nos racines dans de monde du cheval et donc c'est exactement ce qui nous unit, nous, c'est ce lien si particulier qu'il y a entre le cheval et la Semaine Sainte.
La Semaine Sainte de Lorca ne serait rien, n'est-pas ? s'il n'y avait pas les broderies lorquines. L'école de broderie lorquine est vraisemblablement une des plus grandes du monde et la grandeur de nos processions réside dans les broderies de Lorca, autant du Paso Azul, que des autres Pasos.
Eduardo Montesinos
La broderie lorquine débute approximativement au XVI ème siècle. Au XVIème siècle, ce furent des brodeurs qui venaient de Grenade, concrètement de Baza, et Lorca a toujours été une cité de passage.
Donc, au XIXème siècle, la femme est reléguée au foyer. Et elle passe son temps, donc, à broder son trousseau, à broder des services de table, de la literie, et c'est alors que réellement commence la broderie dans la Semaine Sainte de Lorca. Les femmes allaient aux ateliers. Alors commence la broderie, mais une broderie totalement, disons, distincte de celle du XVIème siècle. C'est une broderie en soie nuancée et une broderie avec de la cannetille d'or.
Il faudrait dire qu'en l'an 1914, son auteur, Emilio Felices, fait breveter le point, la qualité et la forme de le faire. On l'appelle point court Felices ou point court espagnol Felices.
Luis Carmelo Alberola
Par exemple, celui-ci c'est ce qui vient de sortir, la dernière grande œuvre qui est sortie des ateliers du Paso Azul: le manteau de Moïse, l'extraordinaire manteau de Moïse.
Et ceci, c'est le joyau du Paso Azul. Non seulement parce que la dentelle est faite avec un fil d'or de dix-huit carats, mais parce que le manteau par lui-même est un authentique joyau. C'est une œuvre originale de l'artiste Cayuela, et c'est un résumé de la Passion du Christ, et c'est un résumé du Christianisme, si l'on peut dire. En partan du haut, nous voyons l'Ecce Homo, le visage du Christ, et autour les instruments de la Passion. Dans la partie inférieure, nous voyons la Croix vide, ave la fleur de la Passion (passiflore), qui nous indique que pour que cette Croix soit vide, et avec la colombe de la paix avec la rose dans le bec, qui représente la gloire de Jésus Chris, il faut passer par la Passion.
Pour les Bleus qui ouvrent le défilé, comme pour les Blancs, cette procession du Jeudi Saint constitue une espèce de répétition générale : ils présentent un échantillon de ce que sera le spectacle qu'ils offriront le Vendredi Saint.
Ils se contentent pour l'instant d'animer le défilé avec leurs chevaux, leurs chars et quelques uns de leurs trono. (ou grands chars).
C'est la Confrérie du Très Saint Christ du Pardon ou Paso Morado, qui occupe ce soir-là une place privilégiée : avec ses pénitents qui défilent, la Croix sur l'épaule, et ses quatre tronos:
celui qui représente la Cène, avec des statues de Nicolas Salzillo,
celui du Christ du Pardon,
celui du Calvaire,
et, à la fin,la Très Sainte Vierge de la Piété qui clôt le défilé,
Procesión del Silencio
Une fois le défilé terminé, l'évocation de la Passion se poursuit dans le Faubourg de San Cristóbal, ou le Paso Colorado organise sa Procession du Silence, qui chaque année réunit davantage de fidèles.
Autour du Christ du Sang, que portent sur leurs épaules les jeunes gens du faubourg, et autour de la Vierge de la Solitude, les Encarnados défilent, accompagnés par les représentants des autres Confréries.
On arrive comme nous disons à l'Óvalo, c'est là qu'on les laisse stationnés jusqu'au soir. Là, il arrivent en pièces détachées. Et il y a une grue, et on finit de les monter et ils sont prêts pour le soir, pour quand ce sera leur tour.
Pendant la nuit du Vendredi Saint, les manifestations de piété de caractère expiatoire, en accord avec la sensibilité de la Contre Réforme, ne disparaissent pas complètement.
Rivaux et complémentaires, le Paso Azul et le Paso Blanco proposent à la vénération de la foule la vision tragique de ses (Vierges) titulaires : la Vierge des Douleurs et la Vierge de l'Amertume.
Ils les font précéder par un joyeux et haut en couleur où les participants aux processions reconstituent les moments les plus importants de l'Histoire du Peuple Hébreu et le Triomphe du Christianisme.
Les bleus
Derrière l'étendard du Guión, les Bleus évoquent le retour des Explorateurs que Moïse avait envoyés en mission vers la Terre Promise.
Ils sont suivis par l'Infanterie Romaine, le groupe appelé Les hommes en armes", los Armaos
Ensuite défilent Antiochus IV, qui provoqua le soulèvement des Macchabées... suivi par le Pharaon Ptolémée IV qui précède les Ethiopiens et le groupe important de Moïse.
Celui-ci est monté sur un char égyptien tiré par deux chevaux, il porte un manteau précieux où sont brodés les événements les plus marquants de sa vie.
Le char de Moïse précède le trône majestueux de Méiamen, la fille du Pharaon qui l'avait recueilli sur les bords du Nil.
Marc Antoine, revêtu d'un manteau de velours rouge, conduit un char triomphal, tiré par trois chevaux et il est escorté par des amazones qui représentent les prophétesses égyptiennes.
Cléopâtre, étendue sur une litière, portée à dos d'homme par quarante esclaves, précède la cavalerie égyptienne, où l'on admire de magnifiques manteaux, qui correspondent aux dieux de leur mythologie.
Jules César, sur un char triomphal tiré par deux chevaux, incarne la domination romaine sur Israël.
Un char monumental représente le salon impérial de Néron. Il est l'objet du mépris des spectateurs et plus spécialement des partisans des Blancs qui lui jettent des détritus de toutes sortes.
Flavia Domitia fait partie du groupe des quadriges qui représentent la dynastie des Flaviens.
L'escorte des Antonins, composée de personnages à cheval, évoque les empereurs de cette dynastie : ils symbolisent la période pendant laquelle le Christianisme se propagea malgré les persécutions.
Tibère César déboule dans le défilé, sur un char en forme d'aigle, tiré par six chevaux de front. Sur son manteau, l'on peut admirer la figure de Jupiter, brodée en soie.
Dans le groupe apocalyptique du Triomphe du Christianisme, défile d'abord la cavalerie des Dieux de la mythologie gréco-romaine. Les cavaliers arborent de précieux manteaux de velours et de satin, brodés en or et en soie.
Ils sont suivis par le char de l'Ange Déchu : un Démon vêtu de noir, enchaîné, dominé par un Ange. Sous une énorme coupole ajourée, une Croix surplombe la représentation des sept péchés capitaux.
Le Cortège de la Rédemption ferme le défilé des Bleus, avec ses pénitents et trois grands chars (Tronos). Le premier est celui de la Sainte Croix, suivi par la sainte statue du Christ de la Bonne Mort.
La ferveur des Bleus est à son comble lorsqu'apparaît enfin la Vierge des Douleurs et son escorte.
Les blancs
Les Blancs rivalisent dans cette rétrospective biblico-passionnelle en présentant dans le défilé quatre siècles de domination romaine, depuis la naissance du Christ jusqu'au triomphe définitif du Christianisme.
Sainte Hélène, accompagnée de son époux Constance et de Fausta, l'épouse de son fils Constantin, ouvre le défilé.
L'on voit ensuite défiler les soldats de l'infanterie romaine et leurs étendards, qui précèdent les impressionnants chars de triomphe des Flavius Valère, de Marc Aurèle, de Théodose et d'Octave.
Pour évoquer l'Ancien Testament, les Blancs ont recours à différentes figures :
Le trône de Nabuchodonosor, précédé de l'infanterie babylonienne et par sa fanfare, rappelle comment furent sauvés les enfants jetés dans la fournaise par le monarque.
Esther accompagne son époux Assuérus à qui elle révéla son origine juive, en sauvant ainsi le peuple hébreux de l'extermination décrétée par le Roi.
David et ses épouses forment un ensemble bigarré et animé : le roi poète conduit un char tiré par deux chevaux et porte un grand manteau blanc avec les figures des patriarches.
Le groupe de Salomon est précédé par le cheval du respect qui évolue sans cavalier.
Précédée par le char rapide de Ménélik, fils de Salomon, la Reine de Saba, juchée sur un char de style égyptien, symbolise l'idolâtrie dans laquelle sombra le monarque. La reine est escortée par les cavaliers Abyssiniens, revêtus de petites capes voyantes, brodées, comme celle du Noir.
Le schisme des tribus est évoqué par le chars de Jéroboam et la bige de Roboam.
Quatre cavaliers rappellent la Vision apocalyptique de Saint Jean : l'un incarne la Mort (manteau noir), l'autre la Guerre (manteau rouge), l'autre la Peste (manteau blanc), le dernier la faim (manteau vert).
Derrière caracolent les Adorateurs de la Bête, Attila, Mahomet, Néron, Alexandre, Cyrus, Cambise, Tout Ankh Amon, Persée, Mars.
Le défilé se termine par l'évocation de la Passion avec le trono de Sainte Véronique et de la Sainte Face, suivie par Saint Jean, patron du Paso Blanco, entouré des pénitents à la tunique rouge.
A la fin du défilé, l'ensemble de la Vierge de l'Amertume et de ses quinze pénitents, revêtus de capuchons de style gothique, dessinés par Antonio Felices.
Depuis l'église en ruine de Sainte Marie, la Vierge est portée sur les épaules par les membres de l'Archiconfrérie de la Résurrection jusqu'à la Place d'Espagne, où elle rencontre son fils.
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A partir de là, les deux cortèges parcourent les rues de la Ville avant de regagner la Collégiale de San Patricio, marquant le point final de la Semaine Sainte lorquine.
Accompagnant les différentes confréries qui maintiennent et développent chaque année ces manifestations, la population de Lorca se déchaîne dans un débordement de passion incompréhensible pour l'étranger qui n'a pas eu l'occasion de pénétrer au plus profond de l'âme lorquine.
Moi, je définirais Lorca comme un cœur dans lequel les ventricules et les oreillettes seraient remplis d'un liquide dans lequel se mêle une lymphe et un sang; des globules dans lesquels il y a différentes cultures. Métissage de sang, métissage de traditions, métissage de langues. Lorca était l'ancienne Eliocroca romaine, l'antique Loriga, forte forteresse également de la fin de l'empire romain et wisigothique. Lorca était la Lurca des Musulmans depuis l'an 711 jusqu'à l'an 1244. Lorca fut une ville rechristianisée à partir de 1244, jusqu'à ce que Juan II, déjà au XVème siècle , lui donne le titre de cité. Lorca est une cité méditerranéenne, car elle était frontière maritime. Et depuis la Méditerrannée sont parvenues jusqu'à elle les colonisation romaine, carthaginoise, phénicienne, et de là est parvenue aussi aux Ibères une influence importante, car Lorca était le berceau d'une culture qui survient au deuxième âge de bronze, la culture algarique.
Lurca, Lorca, Loriga, c'est la même chose. Nous, nous sommes fils de cette Lorca, et de cette Lorca qui est aujourd'hui, et nous y sommes, c'est une Lorca baroque, une Lorca frontière pendant trois centuries, une Lorca d'hommes qui dans ce métissage avons été chemin, porte et surtout accueil.
C'est une cité de passage et de résidence. Ici sont venus, se sont installés les Lurcis, qui étaient des anandalucis et ils y restèrent depuis le VIIIème siècle jusqu'au XIIIème. Ici se sont installés les Aragonais, avec les Castillans, ici sont venus les Génois, les Maltais, les Français pour s'établir dans cette terre, ils sont venus pour travailler ici. Et il y a ici des patronymes d'endroits très différents. Nous sommes une terre de rencontre et nos hommes, et nos femmes sont prompts au débordement, à l'enthousiasme.
Ainsi de la même façon que se trouve dans ce palais, qui est dans un intérieur, notre intérieur se remarque peu, sort peu à l'extérieur. Il sort davantage lorsqu'il y a une occasion aussi importante que la Semaine Sainte, celle du défilé biblico-passionnel, où ce cœur de métissage se réveille, devient plus méditerranéen, devient plus printanier, explose, explose en vivats et en cris adressés à ses deux mères fécondes, à la Vierge de l'Amertume, à la Vierge des Douleurs, à la Vierge des Douleurs et à la Vierge de l'Amertume. Tel est le produit d'un Lorquin, un Lorquin qui naît dans sa terre, a ses racines, où il y a faim et soif d'eau, mais il reste assez de force dans le sang pour pouvoir guerroyer en temps de guerre et aimer en temps de paix.
Comme futur, Lorca est une cité baroque, c'est une cité monumentale, le territoire de la commune est un des plus étendus d'Espagne, et en même temps, il possède dix kilomètres de côtes totalement vierges. Ils sont absolument préservés et délimités dans un espace naturel. L'exploitation touristique de cette zone, rationnel et compatible avec l'environnement, est un des secteurs que nous espérons développer dans un futur proche.
Bon, il semble que l'histoire dit que (c'est) l'influence des Franciscains et des Dominicains. Ils ont eu une part très active dans la création des deux Pasos. Ils se sont faits eux-mêmes, pratiquement. Avec le temps, ils se sont enrichis dans tous les aspects, aussi bien culturels que religieux et naturellement cette origine se trouve déjà dans les ancêtres, n'est-ce pas ? Aujourd'hui, donc ils se sont faits eux-mêmes et ils vivent une manifestation splendide de la foi autour des statues de la Vierge des Douleurs et la Vierge de l'Amertume.
Bon, la couleur blanche a son origine dans l'influence des Dominicains, ici dans la ville de Lorca, et la bleue, l'influence, bien évidemment, est celle des Pères Franciscains. Les Dominicains ont malheureusement disparu de cette ville, il y a assez longtemps, et il ne nous reste que leur souvenir et logiquement la manifestation du Paso Blanco et la Vierge du Rosaire qui, pratiquement, est celle qui accueille aujourd'hui même ce Paso. Et les Franciscains, la couleur bleue, ce furent eux qui défendirent le dogme de l'Immaculée (Conception), et d'une certaine façon cette origine a influencé aussi l'actuelle configuration des Pasos.
C'est naturel, on naît bleu ou blanc en ce sens, et ils se font aussi eux-mêmes. Mais, allons, ce n'est jamais violent, c'est toujours une compétition, mais loyale et extraordinaire aussi, parce que c'est ce qu'a fait pratiquement cette rivalité, ce qui a fait que continue à augmenter absolument la richesse, la magnificence, toutes les manifestations, tant d'un Paso que de l'autre.
C'est difficile quand on vient en visiteur. C'est-à-dire que l'on voit des choses, et pratiquement ce qui apparaît dans la rue est d'une richesse extraordinaire, une manifestation culturelle splendide. Je crois qu'aucune compagnie de cinéma ou de télévision n'est capable de monter dans la rue un tel spectacle, car la richesse qui apparaît là, et cependant, il est naturel que toutes ces choses fassent donc que cela se traduise dans les personnes, dans la couleur aussi, n'est-ce pas ? Le Blanc et le Bleu ne sont pas rivaux comme des ennemis, mais ce sont des rivaux qui veulent faire la promotion de…; parce qu'ils aiment leur ville, ils veulent faire la promotion de tout ce qui d'une certaine façon les aide à exalter cette ville, et pratiquement toutes les catégories sociales, tous les gens y collaborent.
Il y a toujours du respect. Par exemple, l'un des points de convergence qu'il y a et un point de rencontre, pouvons-nous dire, c'est que le défilé lui-même, malgré les manifestations de rivalité qu'il y a, qui sont logiques par ailleurs, qui les a fait se développer, c'est donc que, lorsque passent les statues, tant celle de la Vierge des douleurs que celle de l'Amertume, dans le Paso Azul et dans le Paso Blanco respectivement, les gens se lèvent, et là il y a un point de rencontre qui est évident qui unit cette ville, y qui la grandit aussi. Il n'y a pas que des rivalités, il y a une grande richesse que manifeste aussi le grand cœur du lorquin, très grand, qui est capable d'accueillir dans son cœur le Blanc et le Bleu. Bien que, logiquement, il prenne position pour l'une ou l'autre couleur. Maris et femmes de différentes couleurs ne se séparent pas pour autant, oui, ils vivent avec une splendide richesse leur condition de Blanc ou de Bleu, mais c'est merveilleux aussi de voir comment ils peuvent s'unir.
Pour pouvoir apprécier suffisamment ce qu'est la Semaine Sainte de Lorca, nécessairement il faut connaître aussi bien les processions des Blancs et des Bleus qui ont une importance transcendantale; mais aussi les autres confréries qu'il y a à Lorca comme les Noirs, les Rouges, le Ressuscité et nous, qui sommes les Violets. Chacune de ces confréries non bibliques, pour les désigner d'une certaine façon, a sa représentation très particulière dans la Semaine Sainte de Lorca. Nous, par exemple, dans la composition de ce qui est la dénomination générique des confréries, chacun des grands chars est représenté par un Paso. Nous avons le Paso de la Cène, qui représente la Cène du Jeudi Saint, où nous avons des statues du sculpteur Salzillo, certaines d'entre elles ont disparu en 39, en raison de notre Guerre, mais la majorité d'entre elles sont authentiques de 1700 et des poussières.
Ça c'est une des préparations.
Ensuite en voici une autre, qui est à base de poisson, ça contient du poisson. Ensuite il y a…je t'ai déjà indiqué les trois: celui avec des pieds d'agneau. Celui-ci est avec des pieds d'agneau, il contient des pois chiches, des artichauts et des fèves, ce qu'on a maintenant à portée de la main dans la Huerta de Lorca. L'autre, qui contient du poisson, contient également des artichauts, des petits pois et des fèves. Ça, ici à Lorca, plutôt que "guisantes" nous les appelons "présoles". Ici, à Lorca ce sont des "présoles". Des fèves et des artichauts, nous ne les appelons pas non plus "alcachofas", nous disons "alcanciles".
Enfin, comme c'est naturel, le blé exige, exige du travail, parce que, en plus, il faut le nettoyer, il faut le cuire, changer l'eau pour que l'amidon ne se forme pas, comme c'est de la farine, et une fois qu'il est préparé, et bien on le mélange avec toute… Aujourd'hui, comme je vous l'ai dit, ici à Lorca les gens le préparent chacun à leur goût, avec de la viande, avec du poisson, seul, avec des légumes. Et voilà. C'est tout.
Eh bien, oui. Le Dimanche des Rameaux, ce qu'il y avait de typique c'était ça, les pieds d'agneau. Et ici nous avons la salle à manger, où la majorité ce sont des Blancs, bien qu'il y vienne aussi des Bleus. Et ils ont coutume de chanter la chanson que l'on chante dans la Procession, qui est "Dieu d'Israël".
Attends… que je te dise. Moi, je suis du Paso Blanco. Et ici tu as la Vierge de l'Amertume. Pour nous c'est ce qu'il y a de plus beau. Et ne me pose pas de questions sur la Vierge de l'Amertume, car ça m'émeut trop.
Acompañando las diferentes Cofradías que mantienen y amplían cada año estas manifestaciones, se desborda el pueblo lorquino en unos arrebatos de pasión incomprensibles para el forastero, para el extranjero que no ha tenido la oportunidad de penetrar en los entresijos del corazón lorquino.
Lurca, Lorca, Loriga es una misma. Nosotros somos hijos de aquella Lorca, y de esa Lorca que es hoy, y aquí estamos, es una Lorca barroca, una Lorca fronteriza durante tres centurias, una Lorca de hombres que en este mestizaje hemos sido camino, puerta y sobre todo acogida.
Somos tierra de encuentro, y nuestros hombres, y nuestras mujeres están próximas a la explosión, al ánimo.
La Semana Santa Lorquina es algo que sería difícil de explicar con palabras, porque es un sentimiento que tiene, que tenemos los Lorquinos para nuestra fiesta, que consideramos que es la más grande.
De hecho, la vivimos intensamente durante todo el año, el que lleguen en estas fechas. Yo puedo decir que el entrenamiento, sobre todo el sacrificio de los caballistas que en su tiempo hobby lo dedican a entrenarse y entrenarse y entrenarse, para siempre pensando en los dos días en que van a procesionar en la Semana Santa.
Francisco Pérez Jiménez
Bueno, hay una meta que cuando faltan unos cinco o seis meses es cuando ya se empieza la preparación física, sobre el caballo, yo, los dos, tenemos que estar mutuamente bien compenetrados, porque a la hora de actuar, que tenemos que estar los dos, que nos entrenamos los dos, sobre el hecho, hora y media o dos, todos los días, y uno así y otro no y como van llegando las fechas de Semana Santa me tiro cuatro meses montado todos los días: un día dos horas, otro día se merece según, lo que se vaya mereciendo.
Miguel Torres
Hay caballos que se calientan, y entonces se van contra la gente. Pero vamos, la mayoría están domados y están preparados para eso.
José María Minarro
El noventa por ciento de la afición que hay en Lorca al mundo del caballo lógicamente tiene muchísimo que ver con las Procesiones de Lorca. Porque con este espectáculo que se saca a la calle, con esas caballerías y esa pasión que representa, le hace que desde bien pequeño, desde bien chiquillo, se motive y quiera algún día participar en la Semana Santa, y si es posible, a caballo. Desde que ya somos pequeños, y vivimos esta experiencia. De ahí viene nuestras raíces al mundo del caballo, y pues es exactamente lo que a nosotros nos une ese vínculo tan especial que es el caballo con la Semana Santa.
La Semana Santa de Lorca no sería nada ¿eh ¿ si no fuera por los bordados lorquinos. La escuela del bordado lorquina posiblemente sea una de las más grandes del mundo y nuestra grandeza en nuestras procesiones reside en los bordados de Lorca, tanto del Paso Azul, como de los distintos Pasos.
Eduardo Montesinos
El bordado lorquino arranca aproximadamente del siglo XVI. En el siglo XVI, fueron unos brosladores que venían de Granada, concretamente de Baza, y Lorca siempre ha sido una ciudad de paso.
Pues, en el siglo XIX la mujer es relegada al hogar. Y se dedica, pues, a bordar su ajuar, a bordar mantelería, a bordar juegos de cama, y es cuando realmente el bordado empieza en la Semana Santa de Lorca. Las mujeres iban a los talleres. Empieza con el bordado, pero en un bordado totalmente, digamos, distinto al del siglo XVI. Es un bordado en seda matizada y un bordado en canutillo de oro.
Tendría que decir que en el año 1914, su autor, Emilio Felices, patenta en la Sociedad de Autores de Madrid, patenta el punto, la calidad y la forma de hacerlo. Se le llama punto corto Felices o punto corto español Felices.
Luis Carmelo Alberola
Por ejemplo, éste que es lo último que salió, la última gran obra que salió de los talleres del Paso Azul: el manto de Moisés, el extraordinario manto de Moisés.
Y ésa es la joya del Paso Azul. No solamente porque el encaje es un encaje hecho en hilo de oro de diez y ocho quilates, sino porque el manto en sí mismo es una auténtica joya. Es una obra original del artista Cayuela, y es un compendio de la Pasión de Cristo, y es un compendio del Cristianismo, si se quiere ver así. Desde arriba, vemos el Ecce Homo, la cara de Cristo, y alrededor los atributos de la Pasión. En la parte inferior estamos viendo la Cruz vacía, con la pasionaria, que nos indica que para que esa cruz esté vacía y con la paloma de la paz con la rosa en el pico , que representa la gloria de Jesucristo, hay que pasar por la Pasión.
Para los Azules que abren el desfile, como para los Blancos, esta procesión constituye uno como ensayo general. Dan un botón de muestra de lo que será su actuación el Viernes Santo.
De momento animan la carrera con sus caballos, sus carros y algunos de sus tronos. Para ellos es la primera oportunidad de lucir algunos de sus magníficos bordados en las capas y en los tronos
Pero es la Cofradía del Santísimo Cristo del Perdón o Paso Morado la que protagoniza esta procesión con sus tercios de nazarenos que desfilan con la cruz al hombro y sus cuatro tronos :
.el de la Última Cena, con obras de Nicolás Salzillo y Carrillo,
el Cristo del Perdón ,
el Calvario,
y al final la Santísima Virgen de la Piedad que cierra el desfile.
Procesión del Silencio
Terminada la Carrera, se prolonga la evocación de la Pasión en el Barrio de San Cristóbal, donde el Paso Encarnado organiza su Procesión del Silencio, cada año más concurrida.
En torno al Cristo de la Sangre, llevado a hombros por los mozos arrabaleros, y en torno a la Virgen de la Soledad, desfilan los Encarnados, acompañados por representantes de las demás Cofradías.
Se llega como decimos al Óvalo, que es donde se dejan estacionados hasta por la tarde. Ahí se traen desarmados. Y hay una grúa y los terminan de montar y ya se quedan preparados para por la tarde, cuando les toca a su grupo.
Durante la noche del Viernes Santo, las manifestaciones de piedad de carácter expiatorio y de sensibilidad contrareformista no desaparecen por completo.
Rivales y complementarios, el Paso Azul y el Paso Blanco proponen a la veneración del pueblo la visión trágica de sus titulares : la Virgen de los Dolores y la Virgen de la Amargura.
Van precedidas por un alborozado y colorido desfile en el que los procesionistas escenifican en la Carrera los momentos más relevantes de la Historia del Pueblo Hebreo y del Triunfo del Cristianismo.
Les bleus
Detrás del estandarte del Guión, los Azules evocan el regreso de los Exploradores que envió Moisés a la Tierra de Promisión.
Van seguidos por la Infantería Romana, el grupo de los "Armaos".
Desfilan luego Antioco IV, que provocó la sublevación de los Macabeos, .seguido por el Faraón Ptolomeo IV que precede a los Etíopes y al grupo importante de Moisés.
Montado éste en una biga egipcia luce un manto precioso donde están bordados los episodios relevantes de su vida.
El carro de Moisés precede al trono majestuoso de la Meiamén, la hija del Faraón, que lo recogió a orillas del Nilo.
Marco Antonio, que gasta un manto de terciopelo rojo, conduce una triga de triunfo, y va escoltado por amazonas que representan las profetisas egipcias.
Cleopatra, recostada en una litera, llevada a hombros por cuarenta esclavos precede a la caballería egipcia, en la que se admiran unos mantos magníficos, que corresponden a los dioses de su mitología.
Julio César, en su biga triunfal, encarna la dominación romana sobre Israel .
Una carroza monumental representa el salón imperial de Nerón : es el objeto del escarnio de los espectadores y más especialmente de los Blancos que le arrojan desperdicios de toda clase.
Flavia Domitia integra el grupo de las cuádrigas que representa la dinastía de los Flavios.
La escolta de los Antonino, compuesta de figuras a caballo que representan a los emperadores de esta dinastía, simboliza el período durante el cual se difundió el Cristianismo a pesar de las persecuciones.
Irrumpe en la carrera Tiberio César en un carro en forma de águila que tiran seis caballos enganchados en línea. En su manto se puede admirar la figura de Júpiter bordada en seda.
En el grupo apocalíptico del Triunfo del Cristianismo, desfila primero la caballería de los Dioses de la Mitología greco-romana. Los jinetes gastan preciosos mantos de terciopelo y raso, bordados en oro y seda.
Van seguidos por el trono del Angel Caído : un Demonio negro encadenado, dominado por un Ángel. Bajo una gran cúpula calada, una cruz domina la representación de los siete pecados capitales.
Se cierra el desfile de los Azules con el Cortejo de Redención : con sus Nazarenos y tres tronos. El primero es el de la Santa Cruz, seguido por el de la Santa Imagen del Cristo de la Buena Muerte.
El fervor de los azules llega a su colmo cuando aparece la Virgen de los Dolores y su escolta.
Les blancs
Rivalizan los Blancos en esta retrospectiva bíblico-pasional sacando a la carrera cuatro siglos del dominio de Roma, desde el nacimiento de Cristo hasta el Triunfo del Cristianismo.
Santa Elena, acompañada de su esposo Constancio Cloro, y de Fausta, la esposa de su hijo Constantino, encabeza el desfile.
Ocupan a continuación la carrera los lábaros de las legiones romanas y los soldados de infantería que preceden a los impresionantes carros triunfales de los Emperadores, FlavioValero, Marco Aurelio, Teodosio y Octavio.
Para recordar el Antiguo Testamento, recurren los Blancos a diferentes figuras.
El trono de Nabuco, precedido por la infantería babiloniana y su banda, recuerda la salvación de los niños arrojados a la hoguera por el monarca
Ester acompaña a su esposo Asuero a quién reveló su origen judío, salvando así al pueblo hebreo del exterminio decretado por el Rey.
David y sus esposas forman un vistoso y animado conjunto : el rey, poeta que conduce una biga, luce un manto blanco con las figuras de los patriarcas
El grupo de Salomón va precedido por el caballo del respeto que evoluciona sin jinete.
Precedida por el rápido carro de Menelik, hijo de Salomón, la Reina de Saba, subida en una carroza de estilo egipcio simboliza la idolatría en que cayó el rey poeta. Va escoltada la reina por los jinetes Abisinios, de vistosas capetas, como la del Negro.
Aluden al cisma de las Tribus el carro de Jeroboam y la biga de Roboam,
La Visión apocalíptica de San Juan es recordada por cuatro jinetes, que encarnan la Muerte (con manto negro), la Guerra ( con manto rojo), la Peste ( con manto blanco), y el Hambre ( con manto verde)..
Detrás caracolean los Adoradores de la Bestia : Atila, Mahoma, Nerón, Alejandro, Ciro, Kambises, Tuthankhamón, Perseo, Marte.
La evocación de la Pasión termina el desfile, con el trono de la Verónica y de la Santa Faz, seguida por el trono de San Juan, patrón del Paso Blanco, y sus nazarenos de color rojo.
Al final, el conjunto de la Virgen de la Amargura y de sus quince nazarenos con capuchos de ornamentación gótica,dibujados por el maestro Antonio Felices.
Menos aparatosa, pero de una conmovedora sencillez, la procesión del Palero celebra el encuentro de la Virgen con el Cristo Resucitado.
Desde la iglesia arruinada de Santa María, la Virgen es llevada a hombros por los costaleros de la Archicofradía de la Resurrección hasta la Plaza de España donde se reúne con su hijo.
A partir de allí, los dos cortejos recorren las calles de la Ciudad antes de regresar a la Colegiata de San Patricio, marcando el final de la Semana Santa Lorquina.
Acompañando las diferentes Cofradías que mantienen y amplían cada año estas manifestaciones, se desborda el pueblo lorquino en unos arrebatos de pasión incomprensibles para el forastero, para el extranjero que no ha tenido la oportunidad de penetrar en los entresijos del corazón lorquino.
Yo definiría a Lorca como un corazón en el cual sus ventrículos y sus aurículas estuvieran llenos de un líquido en el cual se mezcla una linfa y una sangre, unos glóbulos en los cuales hay diferentes culturas. Mestizaje de sangre, mestizaje de tradiciones, mestizaje de lenguas. Lorca era la antigua Eliocroca romana, la antigua Loriga, fuerte fortaleza también tardo-romana y visigoda. Lorca era la Lurca de los Musulmanes, desde el 711 hasta el 1244 . Lorca fue villa recristianizada desde 1244 en adelante, hasta que Juan II, ya en el siglo XV, le dio el título de ciudad. Lorca es una ciudad mediterránea, porque era frontera de la mar. Y desde el Mediterráneo le vino la colonización romana, cartaginesa, fenicia, y le vino también de ahí a los Iberos una influencia importante, porque Lorca era cuna de una cultura que se da en el bronce dos, la cultura argárica.
Lurca, Lorca, Loriga es una misma. Nosotros somos hijos de aquella Lorca, y de esa Lorca que es hoy, y aquí estamos, es una Lorca barroca, una Lorca fronteriza durante tres centurias, una Lorca de hombres que en este mestizaje hemos sido camino, puerta y sobre todo acogida. Es una ciudad de paso y de residencia. Aquí vinieron, estuvieron los Lurcis, que eran anandalucis y estuvieron desde el siglo octavo hasta el siglo trece. Aquí estuvieron los Aragoneses, junto con los Castellanos, aquí vinieron Genoveses, vinieron Malteses, Franceses a establecerse en esta tierra, viniendo a trabajar aquí. Y aquí hay apellidos de unos sitios o de otros. Somos tierra de encuentro, y nuestros hombres y nuestras mujeres están próximas a la explosión, al ánimo. Y así, lo mismo que está este palacio que está en un interior, nuestro interior se nota poco. Sale poco hacia fuera, sale mucho más cuando hay una ocasión tan grande como es la de la Semana Santa; la del desfile Bíblico-Pasional, en la cual este corazón de mestizaje se despierta, se hace más mediterráneo, se hace más primaveral, explota, explota con vivas, con gritos, a sus dos madres fecundas, a la Virgen de la Amargura, a la Virgen de los Dolores, a la Virgen de los Dolores y a la Virgen de la Amargura. Ése es el producto de un Lorquino, un Lorquino que nace en su tierra, tiene sus raíces en la cual hay hambre y sed de agua, pero queda fuerza suficiente en la sangre para poder guerrear en tiempo de guerra, y poder amar en tiempo de paz.
Como futuro, Lorca es una ciudad barroca, es una ciudad monumental, el término municipal es uno de los más extensos de España que al mismo tiempo posee diez kilómetros de costa totalmente vírgenes. Están absolutamente preservados y marcados dentro de un espacio natural. La explotación turística de esta zona, racional y compatible con el medio ambiente, es una des las cuestiones que esperamos desarrollar en un futuro próximo
Bueno, parece que la historia dice que la influencia de Franciscanos y Dominicos. Han tenido pues una parte muy activa en la creación de ambos Pasos. Se han ido haciendo a sí mismos, prácticamente con el paso del tiempo han ido enriqueciéndose en todos los aspectos, tanto cultural como religioso y que naturalmente aquel origen pues ya está en los ancestros, ¿ no ? Hoy, pues se han hecho a si mismos y viven una manifestación espléndida de la fe con respecto a las imágenes de la Virgen de los Dolores y de la Virgen de la Amargura.
Bueno, el Blanco tiene su origen en la influencia de los Dominicos, aquí en la ciudad de Lorca, y el Azul, la influencia evidentemente que es de los Padres Franciscanos. Los Dominicos ya desaparecieron desgraciadamente de esta ciudad, hace bastante tiempo, y solamente nos queda su recuerdo y lógicamente la manifestación del Paso Blanco y la Virgen del Rosario que prácticamente es la que acoge ahora mismo a este Paso. Y los Franciscanos el color azul, ellos fueron los que defendieron el dogma de la Inmaculada, y de alguna forma pues este origen ha influido también en la actual configuración de los Pasos.
Es natural, uno nace azul o blanco en este sentido, y se van haciendo también a sí mismos, pero vamos nunca es violento, siempre es una competencia, pero legal y extraordinaria también, porque es lo que ha hecho prácticamente esta rivalidad, lo que ha hecho que vaya creciendo absolutamente la riqueza, la magnificencia, todas las manifestaciones tanto de un Paso como de otros.
Es difícil cuando uno viene de visitas. Es decir porque uno ve cosas, y prácticamente lo que aparece en la calle es de una riqueza extraordinaria, una manifestación cultural espléndida. Yo creo que no hay montaje de ninguna compañía de cine, o de televisión que sea capaz de sacar a la calle, pues la riqueza que aparece ahí, y sin embargo, es natural que toda esta serie de cosas estén pues haciendo que se vaya configurando en las personas, en el color también, ¿ no ? El Blanco y el Azul no son rivales como enemigos, sino son rivales que quieren promociona, porque quieren a su pueblo, quieren promocionar todo lo que de una forma les ayuda a hacer grande a este pueblo, y prácticamente colaboran todos los estamentos incluso las mismas personas.
Siempre hay respeto. Por ejemplo, una de las confluencias que hay y un punto de encuentro, podemos decir, es que la propia Carrera, a pesar de las manifestaciones de rivalidad que hay, lógicas por otra parte, que les ha hecho crecer, es pues cuando pasan las imágenes, tanto de la Virgen de los Dolores como de la Amargura, en el Paso Azul y Blanco respectivamente, la gente se pone en pie, y ahí hay un punto de encuentro que es evidente que une a este pueblo, y que le hace grande también. No son todo rivalidades, hay una gran riqueza que manifiesta también el corazón grande del lorquino, muy grande, que es capaz de acoger en su corazón al Blanco y al Azul. Aunque, lógicamente, se posicione en uno o en otro color. Esposos y esposas de diferentes colores no se separan por eso, sí viven con toda riqueza de esplendor su condición de Blanco o Azul, pero es una maravilla también de ver cómo pueden unirse.
Para poder apreciar suficientemente lo que es la Semana Santa de Lorca, necesariamente hay que conocer tanto las procesiones de Blancos y Azules que tienen una importancia transcendental; pero luego las demás cofradías que hay en Lorca como son Negros, Encarnados, el Resuscitado y nosotros que somos los Morados. Cada una de esas cofradías no bíblicas, por denominarlas de alguna manera, tiene su representación muy peculiar dentro de la Semana Santa de Lorca. Nosotros, por ejemplo, en la composición de nuestra cofradía, tenemos una parte que nosotros la denominamos Pasos, dentro de lo que es la denominación genérica de cofradías, cada uno de los tronos está representando un paso. Nosotros tenemos el Paso de la Cena, que representa la Cena, la noche del Jueves Santo, donde tenemos figuras del escultor Salzillo, algunas de ellas desaparecidas en el año 39, con motivo de la Guerra nuestra, pero la mayoría de ellas todavía son genuinas del 1700 y pico
Este uno.
Luego tenemos aquí otro, que es con pescado, que lleva mero. Luego hay, ya te he dicho los tres: el de manos que es éste. Éste es de manos, que lleva gabanzos, alcachofas y habas, lo que hay ahora en la Huerta de Lorca a la mano : las habas y la alcachofa y las manos de cordero.
El otro que lleva el pescado, también lleva alcachofas, guisantes y habas. Esto aquí en Lorca, más que guisantes les decimos présoles. Aquí en Lorca son présoles. Habas y alcanciles, habas y alcanciles tampoco decimos alcachofas, decimos alcanciles.
En fin, como es natural, el trigo lleva, llevaba su trabajo, porque, a parte de eso, hay que limpiarlo, hay que cocerlo, cambiarle el agua para que no haga almidón, como es harina, y una vez que ya está hecho, pues ya se mezcla con toda… . Hoy en día ya le digo, aquí en Lorca lo guisa la gente a cada gusto, con carne, con pescado, solo, con verduras, Y eso. Es todo.
Pues sí. El domingo de Ramos era lo más típico esto, las manos, y aquí tenemos el comedor, donde la mayoría son blancos, aunque también vienen Azules. Y suelen cantar la canción que se canta en la Procesión que es «Dios de Israel»
Espérate …que te digo. Yo soy del Paso Blanco. Y aquí tienes a la Virgen de la Amargura. Que para nosotros es lo más hermoso que hay. Y no me preguntes cosas de la Virgen de la Amargura, porque me hace que me emocione.
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