L'intelligence : méthodes, pratiques, outils et objets scientifiques en dialogue

collection
Réalisation : 4 mars 2025
Mise en ligne : 14 mars 2025
DOI : 10.60527/xdjr-4v52
URL pérenne : https://doi.org/10.60527/xdjr-4v52
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
  • document 1 document 2 document 3
Image d'un cerveau évoquant l'intelligence artificielle

Descriptif

Ateliers doctoraux interdisciplinaires coordonnés par les membres de l'Institut Universitaire de France (IUF) de l'Université de Toulouse.

Du latin inter (entre) et lego (ramasser, recueillir), l’« intelligence » a d’abord à voir avec le lien et l’interaction – et le Moyen français utilisait d’ailleurs volontiers le mot dans le sens de « relation », « accord », voire « conspiration ». Cela étant, des acceptions plus « mentales » se sont développées en parallèle : l’intelligence est la signification, ou encore la compréhension, mais c’est la faculté qui finit par prévaloir.

À partir de là, le terme désigne l’aptitude à organiser les données d’une situation, à mettre en relation les procédés à employer avec le but à atteindre, à choisir les moyens ou à découvrir les solutions originales qui permettent l'adaptation aux exigences de l'action. Depuis les Grecs, c’est de la sorte l’intelligence qui distingue l’homme de l’animal : la partie noétique de l’âme chez Platon, l’intellect chez Aristote, le Logos chez les stoïciens. Cependant pointe déjà alors une position hétérodoxe, qui va largement alimenter les débats pré-modernes puis modernes sur « l’intelligence des bêtes » (voire aujourd’hui des plantes). 

Dans le champ humain à strictement parler, l’intelligence est l’objet de nombreuses distinctions et subdivisions. On parle ainsi d’intelligence théorique et d’intelligence pratique – Bergson, l’opposant à l’intuition, réduisait ainsi l’intelligence à son sens pratique. Au XXe siècle, l’intelligence intéresse surtout la psychologie et les sciences cognitives (voir « l’intelligence émotionnelle », et la théorie populaire mais controversée des « intelligences multiples » d’Howard Gardner de 1983, intelligences d'actions – interpersonnelle et intrapersonnelle –, scolaires – linguistique et logico-mathématique –, environnementales – naturaliste et musicale –, et méthodologiques – visuo-spatiale et kinesthésique), comme la technologie. Ce dernier domaine, avec notamment les progrès de l’« intelligence artificielle », interroge du reste à nouveaux frais la spécificité humaine.

Comme cela fut déjà le cas entre 2011 et 2015, des spécialistes de toutes disciplines confronteront leurs compétences et pratiques scientifiques en utilisant comme fil conducteur la question de l’Intelligence. Ils tâcheront de proposer un dossier accessible aux doctorants et étudiants de toutes les disciplines afin de permettre l’échange et le débat. Ces Ateliers prendront la forme de 2 demi-journées réparties sur le semestre 2 de 2024-25, ouvertes aux doctorants de toutes les écoles doctorales, et aux étudiants de toute origine. Au cours de chaque séance, trois ou quatre spécialistes de disciplines variées exposeront un dossier de recherche illustrant et/ou problématisant la thématique. Les échanges qui feront suite auront une visée interdisciplinaire et comparatiste. 

Vidéos

Intervenants et intervenantes

France
Belgique

Historienne, professeur d'histoire grecque (en 2009). Participe à la réédition des oeuvres de Franz Cumont

Enseignante-chercheuse à l'Université Toulouse-Jean Jaurès (depuis 2003) et membre du Laboratoire Patrimoine, littérature, histoire (PLH - EA4601) en 2022. Professeure à la Scuola normale superiore de Pise (Italie) en 2024.