Entretien
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Notice
Langue :
Français
Crédits
Université Paul Verlaine - Metz (UPV-M) (Production), Claude ROCHETTE (Réalisation), L'Université Numérique des Humanités (Production), Olgierd Kuty (Intervention), Claude Macquet (Intervention), Didier Vrancken (Intervention), Jean-Marc Leveratto (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/kjgp-pn57
Citer cette ressource :
Olgierd Kuty, Claude Macquet, Didier Vrancken, Jean-Marc Leveratto. Canal Socio. (2009, 27 février). L'Etat social actif. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/kjgp-pn57. (Consultée le 18 mai 2024)

L'Etat social actif

Réalisation : 27 février 2009 - Mise en ligne : 25 mars 2009
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Descriptif

Une coproduction Université Paul Verlaine-Metz / Université Ouverte des Humanités

Quatrième partie de la Grande Leçon « La sociologie peut-elle aider à comprendre l’économie ? » Les auteurs vous proposent de rencontrer Didier Vrancken et Claude Macquet pour mieux comprendre l’émergence et le fonctionnement de l’Etat social actif qui opère aujourd’hui dans la société de l’individu.

Parmi les évolutions survenues au cours de ces dernières années au sein de nos sociétés occidentales il en est une qui mérite toute notre attention : nous sommes entrés dans des sociétés du travail sur Soi. Pour les individus, il s’agit désormais d’être sujets de leur existence, de construire leurs propres parcours de vie, de se chercher à travers des « épreuves sans fin », de s’impliquer, de s’activer. Mais ce travail sur Soi, ne s’accomplit pas seul. Il se décline à partir de la mise sur pied de tout un ensemble de dispositifs institutionnels et organisationnels qui ont vu le jour au cours de ces dernières décennies à destination des plus vulnérables et plus largement à l’ensemble des individus pour les aider à gouverner leur vie et à maîtriser leurs propres parcours de vie. Ce qui ne va pas sans générer tensions, contradictions et enjeux multiples.

Intervention
Thème
Documentation

Références

Bibliographie conseillée par Didier Vrancken

  • GAUTIE J., 1998, « Quel avenir pour les politiques de l’emploi ? » in BARBIER J.-C. et GAUTIE J. (eds), Les politiques de l’emploi en Europe et aux Etats-Unis.
  • BARBIER J.-Cl, 2008, « Qualité et flexibilité de l’emploi en Europe : de nouveaux risques » in GUILLEMARD A.-M. (éd.), Où va la protection sociale ?, Paris, Presses Universitaires de France, p. 77.
  • VRANCKEN D. et MACQUET C., 2006, Le travail sur Soi. Vers une psychologisation de la société ?, Paris, Belin.

Bibliographie conseillée par Claude Macquet

  • BESANCON J., 2004, Les agences de sécurité sanitaire en France. Revue de littérature commentée, CNRS-Maison des Sciences de l’Homme-Alpes, Grenoble, p. 170.
  • GIDDENS A., 1992, The transformation of Intimacy, Stanford, Stanford University Press.
  • HONNETH A., 2005, La réification. Petit traité de Théorie critique, Paris, NRF/Gallimard ; (2006) La société du mépris. Vers une nouvelle Théorie critique, Paris, La Découverte.

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L’Etat social actif

Etude de cas

L’adoption en communauté française de Belgique

Document de référence sur www.adoptions.be

Question générale

La thématique de la « Postmodernité » ne fait pas l’unanimité. Sa nomination même est traversée par une mise en concurrence de termes tels que : « postmodernité », « modernité tardive », « seconde modernité », « société réflexive », « société du risque », etc. Par ailleurs, pour certains, l’hypothèse d’un changement significatif des sociétés modernes occidentales, depuis le milieu des années 1970, est tout simplement rejetée : les changements constatés seraient la continuation d’un même régime – la société capitaliste – se présentant sous d’autres oripeaux (technologiques, idéologiques, …) -, sans guère plus.

L’objectif de cet exercice est double : 1/ l’étudiant est invité à mettre en sourdine, pour le temps de l’exercice, les grandes pétitions de principe – « pour ou contre » la postmodernité ? -ceci afin de s’atteler à l’observation du terrain (les informations disponibles sur le site Internet « adoptions.be ») ; 2/ à la suite, tout à la fois, des propositions de travail de M. Weber 1 N. Elias 2 ou encore H. Becker 3, tenter d’isoler les traits caractéristiques, les règles du jeu de l’échange socio-familial tels qu’ils sont présentés par le site. Autrement dit, répondre à ces deux questions : 1/ quels seraient les traits saillants de l’échange proposés ici ? et 2/ ces différents traits donnent-ils accès à la compréhension d’une configuration sociétale singulière en contraste avec la configuration des années 1950-1975 ?

Quelques propositions pour l’observation

La famille comme institution : quels sont les indices montrant à voir que cette institution moderne, a priori paradoxalement, est à la fois déconstruite puis reconstruite ? Déconstruite sous le coup d’un pluralisme valoriel ; reconstruite comme espace communicationnel plus large.

Où se situe le lieu stratégique de sa capacité normative ? En son sein, comme avec le cas de la famille moderne classique ? En périphérie ? Et si oui, avec la mobilisation de quels agents ou acteurs ?

Comment saisir – selon quels indices aussi ? - cette sensibilité étonnante et présentant le candidat à l’adoption à l’instar d’un individu « incertain », « incomplet », « pas suffisamment compétent », incarnant un risque par ses choix de vie ?

Comment saisir – selon quels indices aussi ? – la figure d’un individu « réflexif » ?

Quel enjeu, tout à la fois sociétal et humain, se loge au cœur des « agences » s’occupant de l’adoption ? Ceci particulièrement dans la tension entre la « connaissance » et la « reconnaissance » des adoptants (sans évoquer la situation des enfants adoptés) ?4

1 TURNER, 1996, For Weber. Essays on the Sociology of Fate, Londres, Sage, chapitre 1.

2 ELIAS N., 1991, Qu’est-ce que la sociologie ?, La Tour d’Aigues, Editions de l’Aube.

3 BECKER H., 1988, Les mondes de l’art, Paris, Flammarion.

4 HONNETH A., 2005, La réification. Petit traité de Théorie critique, Paris, La Découverte.

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