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Langues :
Anglais, Français
Crédits
Philippe KERGRAISSE (Réalisation), Direction de l'Audiovisuel de l'EHESS (Dir. Jean-Claude Penrad) (Production), Éric Fassin (Intervention), Gayle S. Rubin (Intervention)
Conditions d'utilisation
© Direction de l'Audiovisuel / EHESS / 2013
DOI : 10.60527/mpzx-x707
Citer cette ressource :
Éric Fassin, Gayle S. Rubin. EHESS. (2013, 21 juin). 1 - Féminismes et guerres du sexe. Autour de Gayle Rubin. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/mpzx-x707. (Consultée le 15 mai 2024)

1 - Féminismes et guerres du sexe. Autour de Gayle Rubin

Réalisation : 21 juin 2013 - Mise en ligne : 26 août 2013
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Descriptif

Féminismes et guerres du sexe. Autour de Gayle Rubin.

Journée organisée par Eric Fassin (Iris, Paris 8) avec le soutien de l’Iris et du Centre d’études féminines et d’études de genre de Paris 8

Enregistré le 21 juin 2013

Dès 1975, dans « Marché aux femmes », Gayle Rubin posait les bases théoriques, dans le cadre d’une anthropologie féministe, d’une articulation entre sexe et genre. En 1984, avec « Penser le sexe. Pour une théorie radicale de la politique de la sexualité », elle révisait son analyse en autonomisant cette dernière par rapport au genre.

C’était dans le contexte des « guerres du sexe » (sex wars) qui déchiraient alors le féminisme aux États-Unis autour de la prostitution, de la pornographie, mais aussi des relations sado-masochistes et des rôles butch / femmes. Une politique « pro-sexe » s’érigeait alors en réaction contre un féminisme défini en priorité par la question de la violence envers les femmes. Gayle Rubin refusait ainsi de réduire la sexualité à la domination, pour continuer d’y voir au premier chef un lieu d’émancipation.

Ces « guerres du sexe » n’appartiennent pas seulement à la culture étatsunienne, ni uniquement au passé. Ces conflits dont la sexualité est l’objet continuent de définir la politique féministe aujourd’hui, en France et ailleurs. Gayle Rubin revient donc sur l’actualité de cette histoire, qui continue de nourrir son travail, et son œuvre servira de point de départ pour cette journée d’études.

 Gayle Rubin est aujourd’hui professeure à l’Université du Michigan (anthropologie, Women’s Studies, et Littérature comparée). Ses textes principaux ont été recueillis en anglais sous le titre Deviations. A Gayle Rubin Reader (Duke University Press, 2011), et en français  par Rostom Mesli sous le titre : Surveiller et jouir. Anthropologie politique du sexe (EPEL, 2010). Elle achève un ouvrage consacré à son enquête ethnographique sur la communauté cuir chez les gays de San Francisco.

Programme:

1ère partie:

- conference de Gayle Rubin (en anglais ) : 

« Blood Under the Bridge. Reflections on ‘Thinking Sex’. »

 - discussion avec le public.

2ème partie:

- Mathieu Trachman (Iris) : 

   Des Catacombes au Full Metal : l’ethnographie des backrooms et ses enjeux

- Anne E. Berger (CRESSPA, Paris 8) : 

Les « vices » du sexe ou les vertus du marché : Gayle Rubin et la question de la prostitution

Présidence : Marc Bessin (CNRS, directeur de l’Iris)

3ème partie:

- Elsa Dorlin (CRESSPA, Paris 8) :

 Le sexe comme marchandise. Queeriser le marxisme avec Gayle Rubin 

- Éric Fassin (Iris, Paris 8) : Plaisir ou danger ? Féminisme, libéralisme et radicalisme.

- discussion générale

Intervention

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