Conférence
Chapitres
Notice
Langues :
Français, Turc
Crédits
Serge BLERALD (Réalisation), Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS (Production), Éric Fassin (Intervention), Étienne Balibar (Intervention), Claude Calame (Intervention), Alain Escadafal (Intervention), Ferhat Taylan (Intervention), Ragıp Zarakolu (Intervention), Vincent Duclert (Intervention), Erol Özkoray (Intervention), Sélim Eskiizmirliler (Intervention), Hamit Bozarslan (Intervention)
Conditions d'utilisation
© EHESS / 2016
DOI : 10.60527/8nam-t489
Citer cette ressource :
Éric Fassin, Étienne Balibar, Claude Calame, Alain Escadafal, Ferhat Taylan, Ragıp Zarakolu, Vincent Duclert, Erol Özkoray, Sélim Eskiizmirliler, Hamit Bozarslan. EHESS. (2016, 13 avril). L'EHESS se mobilise en soutien aux universitaires turcs , in Groupe international de travail (GIT) « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie ». [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/8nam-t489. (Consultée le 19 mars 2024)

L'EHESS se mobilise en soutien aux universitaires turcs

Réalisation : 13 avril 2016 - Mise en ligne : 14 juin 2016
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Descriptif

L’EHESS s’est mobilisée en organisant une réunion d’information le 18 janvier 2016 et une conférence, le 13 avril 2016 sur la répression des universitaires de Turquie dans leur action pour la paix.

Depuis plusieurs années, la Turquie lutte pour la liberté de recherche et d’enseignement, un combat qui s’est accentué depuis 2010. La répression s’est traduite par l’emploi de la loi « anti-terreur » débouchant sur des procès et des mises en détention pour « terrorisme » ou pour « complicité de terrorisme ». C’est à la suite de ces événements que le Groupe International de travail « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie » a été créé.

Les intervenants, enseignants-chercheurs ou militants des droits de l’homme, ont donné des informations détaillées permettant de juger de l’ampleur de la répression du gouvernement turc, invitant à créer un Comité international de soutien aux Universitaires pour la paix.

Parmi les actions citées, certaines relèvent du domaine judiciaire. Des enseignants ont par exemple été envoyés en prison durant dix jours ; des signataires de pétition et organisateurs d’une conférence de presse ont été arrêtés suite à l’accusation de « propagande pour une organisation terroriste ». D’autres actions s’apparentent à une forme de harcèlement institutionnel : licenciements, exclusions de jury et de direction des départements, annulations de bourses pour les étrangers, procédures disciplinaires pour « propagande terroriste » ou « insulte aux institutions et à la République turque ». A celles-ci s’ajoutent des actions d’intimidation, telles que les menaces adressées aux proches, le marquage des portes par une croix (parfois accompagnée d’un message de menace dans certaines universités comme celle de Gazi) et une pression pour quitter la ville d’enseignement.

Après avoir exposé la situation, des enseignants-chercheurs de Suisse, d’Istanbul, d’Allemagne et des Etats-Unis ont pu témoigner par visioconférence des faits dénoncés et montrer leur soutien à la Turquie. Une chercheuse a par exemple lancé le hashtag #Raiseyourpenforfreedom, qui invite les internautes à se prendre en photo avec un stylo levé à la main et de le « poster » sur Twitter en signe de solidarité, afin de ne pas laisser cette répression inconnue du grand public.

Dans l’ensemble, cette conférence a permis de dresser le constat, terrible, de l’ampleur des injustices subies par les universitaires turcs et de susciter l’espoir d’une mobilisation durable par la création du Comité international de soutien aux Universitaires pour la paix.

Intervenants : Cagla Aykac, Etienne Balibar, Hamit Bozarslan, Claude Calame, Yves Deloye, Vincent Duclert, Selim Eskiizmirliler, Eric Fassin, Elise Massicard, Isabelle Saint-Saens, Engin Sustam.

Intervention

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