Entretien
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Langue :
Français
Crédits
FMSH Production (Production), Rik Coolsaet (Intervention)
Conditions d'utilisation
©FMSH - 2016
DOI : 10.60527/c2h2-jm07
Citer cette ressource :
Rik Coolsaet. FMSH. (2016, 31 mai). Rik Coolsaet , in Variations nationales dans le djihad transnational. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/c2h2-jm07. (Consultée le 19 mai 2024)

Rik Coolsaet

Réalisation : 31 mai 2016 - Mise en ligne : 4 juillet 2016
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Thème
Documentation

Rik Coolsaet

 

Professeur de Relations Internationales à l’université de Gand en Belgique et Senior Associate Fellow à l’Institut Egmont (Institut Royal des Relations Internationales) (IRRI). De 1988 et 1995, il a été successivement Chef de Cabinet adjoint des Ministres belges de la Défense Nationale et des Affaires étrangères. 



Full Professor of International Relations at Ghent University (Belgium) and Senior Associate Fellow at Egmont–Royal Institute for International Relations (Brussels). He has been deputy chief of the Cabinet of the Belgian Minister of Defence (1988-1992) and deputy chief of the Cabinet of Minister of Foreign Affairs (1992-1995).


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Faire face à la quatrième vague de combattants étrangers. Qu’est-ce qui conduit les Européens en Syrie et vers Daech ? Aperçu du cas belge


En favorisant l’émergence d’une nouvelle vague de militants et de combattants étrangers inexpérimentés, la guerre civile syrienne débutée en 2012 a redynamisé l’épopée djihadiste. Plusieurs caractéristiques rendent ces nouveaux types de militants distincts de leurs prédécesseurs : l’âge, la rapidité de la décision de s’engager, la propension des départs, l'absence d’un processus de radicalisation politique de longue durée et enfin, une volonté d’être au centre des événements et un désir d’attention portée sur eux qui reflète un degré de narcissisme qu’on ne retrouve pas chez leur prédécesseurs. À rebours de l’orthodoxie qui prévaut, l’idéologie Islamiste n’est pas un facteur de ces nouvelles formes d’engagement. “No Future” serait plutôt l’essence de cette sous-culture des jeunes candidats au départ en Syrie. Les combattants étrangers se réfèrent systématiquement à l’absence d’avenir, aux difficultés personnelles à affronter la vie quotidienne, à un sentiment d’exclusion et à une absence d’appartenance. Plus encore, pour un nombre important d’entre eux, rejoindre IS est simplement une forme de comportement déviant, comme être membre d’un gang, se bagarrer, faire du trafic de drogue ou plus largement entrer dans la délinquance juvénile. La montée d’ISIS résulte du fait qu’il offre un répertoire de solutions instantanées à chacune des motivations qui poussent les volontaires à s’enrôler. ISIS semble alors leur offrir un futur. L’organisation propose du pouvoir, de l’appartenance, de la camaraderie, du respect, de la reconnaissance, de l’aventure, de l’héroïsme, et de mourir en martyr. En plus de la richesse matérielle, l’organisation fournit une licence pour le crime au nom d’un but supérieur.


Facing the fourth foreign fighters wave. What drives Europeans to Syria, and to IS? Insights from the Belgian case
The start of the civil war in Syria in 2012 reinvigorated once again a waning jihadi scene. It gave rise to a new, fourth wave of militants and wannabe foreign fighters. Several characteristics set them apart from their predecessors: age, the suddenness of their decision, the scale of the departures, the absence of a more or less protracted process of political radicalisation, and their yearning to place themselves at the centre of events and their desire for attention, reflecting a degree of narcissism that was largely absent among their older predecessors.At odds with the prevailing orthodoxy, Islamist ideology is not a major push factor for this fourth wave. ‘No future’ is the essence of the youth subculture that drives the majority of Syria travellers from the West. Foreign fighters often refer to the absence of a future, to personal difficulties they faced in their everyday life, to feelings of exclusion and absence of belonging, as if they didn’t have a stake in society. Moreover, for a substantial number among them, joining IS is merely a shift to another form of deviant behaviour, next to membership of street gangs, rioting, drug trafficking, and juvenile delinquency.The pull of IS results from the catalogue of instant solutions on offer for each of the personal motives the potential volunteers carry with them. IS seemingly offers a future. It suggests empowerment, belonging, warm camaraderie, respect, recognition, adventure, heroism, and martyrdom. It offers material wealth, and even a license for viciousness in the name of a higher goal.


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