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Langue :
Français
Crédits
Mission 2000 en France (Production), UTLS - la suite (Réalisation), François Orivel (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/a98g-fq13
Citer cette ressource :
François Orivel. UTLS. (2000, 30 août). Les coûts de l'éducation, un dilemme équité/efficacité , in Enjeux de l'Education et formations de demain. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/a98g-fq13. (Consultée le 19 mai 2024)

Les coûts de l'éducation, un dilemme équité/efficacité

Réalisation : 30 août 2000 - Mise en ligne : 30 août 2000
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Descriptif

L'évolution mondiale des dépenses d'éducation n'a pas suivi, comme c'est souvent le cas, les projections des économistes. Après avoir connu une hausse spectaculaire entre 1950 et 1975, on assiste depuis à une relative stagnation. L'éducation n'est ni un secteur bénéficiant d'une quelconque priorité des agents économiques, qu'ils soient publics ou privés, ni un secteur défavorisé. Il évolue tout simplement comme la moyenne des emplois des ressources dans la majorité des économies nationales.

Or certains économistes avaient anticipé des hausses spectaculaires, liées à la fois au fait qu'il s'agit d'un secteur à faible croissance de la productivité, et d'un service dont la demande relative ne cesserait de croître (allongement de scolarités initiales, formation tout au long de la vie, avènement d'une société postindustrielle fondée sur la connaissance).

Le caractère principalement public du financement de l'éducation s'est un peu partout généralisé, à partir d'arguments divers, dont l'équité fait évidemment partie. Cependant, les premières études empiriques portant sur le phénomène de redistribution engendré par la gratuité des services éducatifs ont plutôt montré que les bénéficiaires effectifs n'étaient pas les individus des groupes sociaux modestes, mais ceux des groupes favorisés. La sélection au mérite, les avantages de fait, et les formations longues et coûteuses, mais financées par les contribuables, bénéficient d'abord aux individus socialement aisés.

Toutefois l'allongement récent des scolarités pour tous, l'idée qu'une discrimination positive (donner plus aux individus de milieux exclus) n'est pas incompatible avec l'égalitarisme républicain et a sensiblement réduit l'impact régressif du financement public de l'éducation dans les sociétés les plus développées. Mais si le problème de l'équité (ou des écarts d'accès entre groupes sociaux) s'atténue au sein des sociétés riches, on ne peut que s'inquiéter devant l'accroissement continu des inégalités en matière d'éducation entre le groupe des pays les plus avancés et celui des pays les plus pauvres.

Intervention

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