Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Université du Maine (Le Mans - Laval) (Production), Frédéric LABRE (Réalisation), Denis Diagre-Vanderpelen (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/sq33-m403
Citer cette ressource :
Denis Diagre-Vanderpelen. PRN. (2013, 5 juin). La Société Royale de Botanique de Belgique (1862–1875) : leader ou outsider scientifique ? , in Histoire des sciences "par en bas" (2013). [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/sq33-m403. (Consultée le 19 mars 2024)

La Société Royale de Botanique de Belgique (1862–1875) : leader ou outsider scientifique ?

Réalisation : 5 juin 2013 - Mise en ligne : 9 avril 2014
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Descriptif

A la croisée de l'intérêt historiographique porté aux sociétés scientifiques, à la vulgarisation des sciences et à la science venue « d'en bas », cette contribution se propose d'effectuer une radioscopie de l'activité scientifique de la Société Royale de Botanique de Belgique, au cours de ses 14 premières années d'existence[1]. L'actuel balisage chronologique se justifie, d'abord, par la publication du premier numéro de son Bulletin (à partir de 1862) et, ensuite, par le changement de statut du plus actif des membres de son conseil d'administration, qui, de botaniste amateur et autodidacte, accède, en 1876, au statut de scientifique d'Etat (directeur du Jardin botanique de l'Etat belge), de scientifique officiel, donc. 

Les statuts originels de la Société portent qu'elle se fixait pour objectif de publier les travaux de botanistes amateurs et commençants auxquels les recueils de la prestigieuse Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique fermaient leurs pages. A ce titre, et malgré une subvention accordée par les pouvoirs publics, la Société peut ainsi être considérée comme étrangère à la scène scientifique d'Etat, comme une productrice de science « d'en bas ». 

La contribution présentera la composition sociologique de la Société Royale de Botanique de Belgique, verra si une corrélation entre cette composition et les sujets abordés dans ses publications peut être établie, soulignera, dans un contexte belge peut-être un peu particulier, l'utilité que la Société revêtira pour la science officielle (apports au Jardin botanique de l'Etat, entre autre), évoquera les bras-de-fer éventuels que se livreront, en son sein, certains représentants de la science officielle et les amateurs, dans un contexte de spéciation disciplinaire (érosion de la suprématie de la taxonomie, entre autres choses) et de professionnalisation croissante... On observera, en outre, à travers les Bulletins et des correspondances de botanistes, comment la Société évoluera vers une forme plus élitaire, d'un point de vue scientifique. Finalement, peut-être sera-t-on amené à conclure que l'espoir d'y palper le pouls d'une science « d'en bas » est, en partie, illusoire. Fut-elle, cette société de botanique, tout bien pesé, autre chose qu'un lieu de sociabilité bourgeoise, où se rencontrait la classe dominante éprise de science et de vulgarisation scientifique ? La science « d'en bas » ne serait-elle, donc, que la science des hommes dont le métier n'est pas la science, mais le hobby ? Peut-on espérer trouver, en Belgique, une pratique botanique issue des couches sociales non dominantes, et, si cette pratique exista, a-t-elle laissé des sources ? A travers la quête d'une science « d'en bas », l'historien ne se trouvera-t-il pas, une fois encore, exposé au danger de ne décrire et de n'interpréter que le passé de ceux qui laissent une trace... et, éventuellement, ne s'exposera-t-il pas, dans sa démarche, à une forme – saine, il est vrai − de « vertige méthodologique » ?

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