Conférence
Chapitres
Notice
Lieu de réalisation
Université Aix-Marseille, MuCEM
Langues :
Anglais, Français
Crédits
Dimitri GALITZINE (Réalisation), Elisabeth de PABLO (Réalisation), FMSH-ESCoM (Production), Alexandra Loumpet-Galitzine (Intervention), Kristina Schulz (Intervention), Erika Lee (Intervention), Nancy L. Green (Intervention), Robert James Craig Young (Intervention), Alexis Nouss (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés.
DOI : 10.60527/qpqa-ch05
Citer cette ressource :
Alexandra Loumpet-Galitzine, Kristina Schulz, Erika Lee, Nancy L. Green, Robert James Craig Young, Alexis Nouss. FMSH. (2015, 20 mai). Etudier l'exil - Première partie , in Colloque international : Etudier l'exil. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/qpqa-ch05. (Consultée le 12 décembre 2024)

Etudier l'exil - Première partie

Réalisation : 20 mai 2015 - Mise en ligne : 4 octobre 2015
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Descriptif

L’initiative Non-lieux de l’exil  (Fondation maison des sciences de l’homme) organise en collaboration avec l’Université d’Aix-Marseille (CIELAM, axe Transpositions) le colloque international : ETUDIER L'EXIL.

Alors que le nombre des migrants dans le monde est estimé à près d’un milliard (migrants externes et internes) et que le nombre des déplacés à l’intérieur de leurs propres pays vient de dépasser celui de la Seconde guerre mondiale, ce qui entraîne de graves crises en Europe comme ailleurs, les sciences sociales et humaines se doivent de mieux comprendre ce qu’impliquent ces phénomènes sur le plan social comme sur le plan politique. Les réalités migratoires contemporaines sont complexes en raison d’une quadruple caractéristique : mobilité accrue ; extension planétaire ; diversité du sens des flux ; variété des causes (économiques, politiques, environnementales). Elles créent en conséquence des catégories migratoires extrêmement variées qu’il importe de penser ensemble, comme il importe de penser conjointement les rencontres multiples de langues et de cultures et les tensions politiques et sociales suscitées.

À cette fin, il est proposé de définir un objet d’étude à nommer expérience de l’exil et un domaine de recherche à nommer études exiliques dont le présent colloque contribuera à la fondation. L’ambition de ce champ en construction est de redonner au vécu du sujet en migration toute la charge existentielle que les politiques migratoires actuelles, soucieuses de gestion efficace, tendent à oublier. Il s’agit de prolonger et d’approfondir les travaux de recherche sur la migration en orientant davantage les perspectives vers l’articulation dans l’expérience migratoire entre identité individuelle et détermination collective, culture d’origine et culture d’accueil, inscription communautaire et inscription nationale. Par ailleurs, abordé comme paradigmatique en tant que signifiant toute sortie hors d’un lieu d’appartenance, l’exil recouvre des catégories aussi diverses que le migrant, le déplacé, le réfugié, le demandeur d’asile, le clandestin, le sans-papier et met en rapport ces figures contemporaines avec celles du passé, les déplacements réels avec leurs représentations.

Multidimensionnel, le phénomène exilique appelle une méthodologie multidisciplinaire et une cohérence épistémologique qui guide et rassemble ses résultats. Interrogeant des champs de recherche analogues à l’échelle européenne et internationale, il doit également susciter un pluralisme méthodologique dans la définition de son objet et rapprocher données empiriques et représentations, analyses et témoignages de l’expérience exilique afin de dégager des conclusions qui pourront être adaptées pour nombre de situations actuelles observées aussi bien sur le plan local que global.

Par sa dimension à la fois fondamentale et appliquée, ce type de recherche est susceptible d’actions et de rétroactions auprès de la société civile, favorisant une compréhension élargie des réalités migratoires. Sa visée épistémologique cherche à reconsidérer l’expérience exilique comme une dimension essentielle dans le devenir des sociétés et non comme un effet secondaire, une simple conséquence due à leur développement. Loin des clichés romantiques, étudier l’exil dans cette nouvelle définition contribue à le restituer en tant qu’horizon et héritage communs à un niveau collectif large, celui de l’ensemble des sociétés contemporaines. Étudier l’exil afin de mieux accueillir l’exilé, accueillir l’exilé afin de mieux comprendre l’exil.

>> Comité scientifique : Alexandra Galitzine-Loumpet (NLE/CEM), Alexis Nuselovici (AMU/CEM), Crystel Pinçonnat (AMU)

>> Colloque porté par la Fondation Maison des sciences de l'homme, Université Aix-Marseille, Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée

>> Partenaires : Non-lieux de l’exil, ESCoM-AAR, LABEXmed, CIELAM, Institut International de la Marionnette , LERMA, Approches Cultures et Territoires , CAER , Région Provence Alpes Côte d'Azur , Communauté Pays d'Aix , Conseil Général Bouches-du-Rhône

>> Plus d'informations sur le site : http://nle.hypotheses.org/2706

Intervention

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