Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

CCIC, Cerisy-la-Salle

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2016, 5 octobre). Causa sui. Causalité métaphysique et causalité psychique. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/116561. (Consultée le 3 novembre 2024)

Causa sui. Causalité métaphysique et causalité psychique

Réalisation : 5 octobre 2016 - Mise en ligne : 16 mai 2022
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Descriptif

Cette communication a été donnée dans le cadre du colloque intitulé Les psychanalystes lisent Spinoza qui  s'est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 30 août au 6 septembre 2016, sous la direction de Silvia LIPPI et Jean-Jacques RASSIAL.

La philosophie de Spinoza comme la psychanalyse relèvent d’une éthique du désir, concept clé pour l’une et pour l’autre. Elles se rejoignent dans la thèse que l’homme n’est pas causa sui, autrement dit, il méconnait ce qui cause son désir. Ainsi, une éthique du désir implique une pensée déterministe: ce qui détermine structurellement le sujet est inconnu par le désir. C’est dire que la saisie de soi d’un sujet en passe nécessairement par ce que Lacan nomme "s’égaler à la structure".

Au final, l’adéquation à la structure, qui définit la joie selon Spinoza, n’est peut-être pas si éloignée de la familiarité qui acquiert l’analysant avec ce qui le détermine, et qui lui permet aussi de transformer ses jouissances. Est-il donc pertinent de parler de "joie" pour marquer la fin du parcours analytique? Y-a-t il une confluence entre la joie, comme augmentation de la puissance d’exister, et le desêtre? Et quel rapport entre l’Amor intellectualis Dei, troisième genre de connaissance, et la fin de l’analyse ?

Rocco Ronchi est professeur de Philosophie Théorétique à l’Université de l’Aquila. Il est chargé de cours et de séminaires dans différentes universités italiennes et étrangères. Professeur de philosophie auprès de l’IRPA (Institut de Recherche en Psychanalyse Appliquée) de Milan, il dirige la collection "Filosofia al presente" (Textus, L’Aquila).

Résumé de la communication

La causalité psychique n’est pas une causalité unidirectionnelle. Les faits psychiques ne se disposent pas sur la ligne du temps conçu comme une succession (thèse de l’intemporalité de l’inconscient). Pour comprendre la causalité psychique et l’intemporalité de l’inconscient, il faut alors réactiver un autre modèle de causalité. Par la notion de Nachträglichkeit, Freud a essayé d’élaborer une notion de temporalité qui soit adéquate à la causalité psychique. Pour éclaircir la nature de cette causalité psychique, il est indispensable de se référer à l’interprétation que les philosophes du processus, notamment Bergson et Whitehead, ont donné de la notion de causa sui. Dans les deux cas, une comparaison avec Spinoza s’avère décisive.

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