Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Mrsh-Caen
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/bbby-1x76
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2025, 10 avril). Des déportés aux déportations de répression. Représentations, mémoires, définition et historiographie , in Nouveaux regards sur les déportations au départ de France : bilan historiographique et perspectives de recherche. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/bbby-1x76. (Consultée le 14 juin 2025)

Des déportés aux déportations de répression. Représentations, mémoires, définition et historiographie

Réalisation : 10 avril 2025 - Mise en ligne : 10 juin 2025
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Descriptif

Résumé de la communication : « Les portes de l’enfer sont ouvertes » écrit en mai 1945 le journaliste américain John Berkeley. L’horreur résume la découverte des camps nazis par les armées alliées. Le rôle de ce corpus d’images fut essentiel dans la manière dont on transmit par la suite le thème de la Déportation.  Les récits des anciens déportés, publiés dès l’immédiat après-guerre, centrés sur leur expérience concentrationnaire – et généralement uniquement celle-ci – consolident l’image de la victime des camps nazis, loin de celle du héros résistant pris dans les filets de la déportation, encore moins celle du Juif victime de la « solution finale ». 

L’historiographie a d’abord suivi ce cadre d’une histoire des déportations débutant aux portes des camps, c’est-à-dire au point d’arrivée du processus répressif, résumant le phénomène principalement à la définition du système et de l’expérience concentrationnaire. Et pour différencier et connaître les déportés, l’historiographie posait seulement la question « Qu’est-ce qu’un déporté ? » –, alors que ne l’était pas son préalable nécessaire : « Qu’est-ce qu’une déportation ? »

La pluralité des cas de déportations présentée dans le Livre-Mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation en 2004 – qui offrit un cadre statistique et chronologique des déportations depuis la France occupée – a constitué un tournant pour étudier la complexité de l’enchaînement des départs, leur précocité ou la prise en compte des convois dirigés vers les prisons du Reich. Et ainsi poser la notion de « Déportation de répression » et des politiques qui la constituent. Les travaux réalisés depuis montrent la richesse de ce champ historiographique.

Biographie de l'auteur : Thomas Fontaine

Docteur en histoire de l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2013 pour sa thèse intitulée Déporter. Politiques de déportation et répression en France occupée, 1940-1944, chargé avant cela du groupe qui a réalisé le Livre-Mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation publié en 2004, puis d’une étude sur le camp allemand du fort de Romainville qui a donné lieu à plusieurs publications, Thomas Fontaine est un spécialiste de l’histoire des déportations. Il a notamment contribué à la réalisation ou à la refonte de plusieurs musées et mémoriaux sur ce thème, dont le haut lieu des Martyrs de la Déportation, les mémoriaux de l’ancienne gare de déportation de Bobigny et du camp de Rivesaltes, le nouveau Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne. Il est aujourd’hui le Directeur des projets du Réseau du Musée de la Résistance nationale et du Mémorial national des femmes en résistance et en déportation qui sera installé au fort de Romainville.

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