Cours/Séminaire
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2021, 19 octobre). Du gigantesque au minuscule, de l'individu à la société. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/131644. (Consultée le 23 mars 2025)

Du gigantesque au minuscule, de l'individu à la société

Réalisation : 19 octobre 2021 - Mise en ligne : 8 juillet 2022
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Descriptif

Pierre Bergel est professeur de géographie sociale et urbaine et chercheur à l'Unité mixte de recherche Espaces et sociétés (UMR CNRS ESO 6590).

Cette communication a été enregistrée lors de la première séance du séminaire Villes de la MRSH, intitulé pour l'année 2021-2022 La ville en partage(s). Le jeu sur le pluriel du mot « partage » n’est pas là pour sacrifier à la mode. Il indique les deux modalités du mot « partage ». Le partage au singulier indique la mise en commun d’un bien. Chacun y prend sa part, consomme devant les autres, avec les autres. Le partage suppose donc la commensalité, où chacun s’estime traité de façon respectable. Le partage au pluriel indique au contraire la division d’un bien où chacun quitte l’espace commun aussitôt après avoir pris sa part et. Prenant de vitesse les autres, les plus forts, les plus rusés, les plus rapides, les plus résolus peuvent alors prendre plus qu’ils ne devraient. Dans cette seconde occurrence, le mot « partages » dit à peu près le contraire de la 1ère : il exprime le triomphe de la loi du plus fort.

La ville, comme tout espace social, se situe dans une tension entre partage et partages : entre commun et particulier, entre solidarités et égoïsmes, entre normes collectivement justifiées et triomphe arbitraire du plus fort. C’est cette tension entre vision et division, comme le dit Pierre Bourdieu, que va explorer cette 17ème année du Séminaire Villes et Sciences Sociale introduit la présente communication. Cette tension recoupe toutes les échelles de la ville, que ces dernières soient sociales ou spatiales : du gigantesque au minuscule (1ère partie), comme de l’individu à la société (2ème partie).

Intitulée Partage(s) urbains : du gigantesque au minuscule, la 1ère partie explore la question des limites externes de la ville, qui instaurent un partage avec la campagne environnante. Les limites intra-urbaines, quant à elles, renvoient notamment à la distinction entre espaces publics et espaces privés.Titrée Partage(s) urbains : de l’individu à la société, la seconde partie traite quant à elle des ségrégations spatiales, en insistant sur le fait que ces dernières ne coïncident pas forcément avec les inégalités socio-économiques. Effets de normes et représentations dominantes s’allient aux propriétés sociales pour fixer une valeur aux différents espaces de la ville, entérinée par les prix de l’immobilier.

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