Les terrasses urbaines d’Alexandra Boyle, Menton, Alpes Maritimes

Dans ce nouvel épisode de notre série documentaire « Histoires de terrasses méditerranéennes », nous partons à la rencontre d’Alexandra Boyle et de son jardin extraordinaire (« Le jardin des antipodes ») niché au cœur de Menton, à quelques pas de la frontière franco-italienne. D’origine néo-zélandaise, Alexandra a acheté en 1985 un terrain inconstructible de 2,5 hectares, dont la moitié est planté en forêt, face à la mer et protégé du nord par la falaise. Ces conditions bioclimatiques privilégiées et une eau acheminée depuis l’Italie par un canal qui a été remis en état lui ont permis de développer un jardin en terrasses planté de nombreuses espèces de végétaux venus du monde entier, perpétuant ainsi la tradition ancienne des jardins botaniques d’acclimatation de la riviera française.

Les premiers spécialistes reconnus de cette acclimatation des végétaux sur la Côte d’Azur se sont installés au 19e siècle dans le secteur de golfe Juan et du cap d’Antibes : Gustave Thuret, Jacques Duval (comte d’Eprémesnil), Henry de Vilmorin connu pour ses roses, etc. La région de Menton, avec des paramètres climatiques subtropicaux propres non seulement à la sphère méditerranéenne orientale, mais aussi à certaines régions du Chili, de la Californie, de l’Afrique du Sud, de la Nouvelle Zélande et du sud-ouest australien a vu également se développer des jardins de renom : jardin Bennet (Grimaldi, 1859), villa Hanbury (la Mortola, 1867), villa Africa à la fin du 19e s, etc. Le programme international de résidences d’écrivains néo-zélandais en France a été créé en mémoire de Katherine Mansfield, célèbre auteure néo-zélandaise qui résida à Menton en 1920 dans la villa Isola Bella et inspira de nombreux visiteurs.