Conférence
Notice
Lieu de réalisation
UBO, Faculté Victor Segalen
Langues :
Français, Espagnol, castillan
Crédits
Iván López Cabello (Intervention), Robert Coale (Intervention), José Luis Gutiérrez Molina (Intervention), José Manuel Algarbani Rodriguez (Intervention), Ángel Medina Linares (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/wew2-f053
Citer cette ressource :
Iván López Cabello, Robert Coale, José Luis Gutiérrez Molina, José Manuel Algarbani Rodriguez, Ángel Medina Linares. UBO. (2022, 17 mars). Séance 2 - Républicain.e.s espagnol.e.s exilé.e.s pendant la Seconde Guerre mondiale , in Républicain.e.s espagnol.e.s exilé.e.s pendant la Seconde Guerre mondiale : travail forcé et résistances. Rotspanier, 80 ans après. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/wew2-f053. (Consultée le 27 juillet 2024)

Séance 2 - Républicain.e.s espagnol.e.s exilé.e.s pendant la Seconde Guerre mondiale

Réalisation : 17 mars 2022 - Mise en ligne : 31 mars 2024
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Descriptif

III Colloque international " Républicain•e•s espagnol•e•s exilé•e•s pendant la Seconde Guerre mondiale : travail forcé et résistances ".  Brest, 17-19 mars 2022.

SÉANCE 2

Président : Iván López Cabello

- Robert Coale, U. Rouen / ERIAC : " Refugiados españoles en Francia, 1939-1945. De internados a liberadores "

- José Luis Gutiérrez Molina, U. Cádiz / GEHA, SEA-EU : " El trabajo esclavo, pilar económico del franquismo ".
José Manuel Algarbani Rodríguez, U. Cádiz / GEHA, SEA-EU : " Perdedores y prisioneros en el estrecho de Gibraltar. La represión de posguerra en el sur de España 

- Ángel Medina Linares, U. Cádiz / GEHA, SEA-EU : " Memorias de un pueblo. Represión, exilio y trabajo forzado "

RÉSUMÉS / RESÚMENES

  • Rober Coale (U. Rouen / ERIAC)

Résumé : « Les réfugiés espagnols en France, 1939-1945, de l’internement en camps à acteurs de la Libération »

Cette communication a pour objet de présenter, parmi les multiples voies offertes aux réfugiés espagnols en France pendant la Seconde Guerre mondiale, le chemin suivi par trois d’entre eux. J’utilise pour cela le vécu des trois frères Camons, originaires de Santander qui, après la guerre civile, connurent des destins très différents. Le plus jeune des trois, Felix, réussit à sortir des camps de concentration du Sud de la France et à trouver un emploi de travailleur agricole qui lui permet de survivre à la guerre. L’aîné, Eduardo, eut le malheur d’être interné dans le camp « Des Alliers » à Angoulême d’où il fut déporté à Mauthausen en août 1940 dans le célèbre convoi des 927. Il est mort assassiné en décembre 1941. L’autre frère, Lucas, quitta Valence en mars 1939. Après quatre années très difficiles d’exil en Algérie, il s’engagea dans le Corps franc d’Afrique puis, juste après, dans la Deuxième Division Blindée du général Leclerc et il participa à toute la campagne de la Libération de la France, de la Normandie jusqu’à Berchtesgaden, en passant par Paris et Strasbourg. Ces trois trajectoires dissemblables illustrent autant de facettes différentes des parcours des républicains pendant les années de guerre en France.

Resumen: « Refugiados españoles en Francia, 1939-1945, De internados a liberadores »

La ponencia tiene como objetivo presentar tres caminos emprendidos entre los múltiples que se ofrecían a los refugiados españoles en Francia durante la Segunda Guerra Mundial. Para ello me sirvo de las experiencias de los tres hermanos Camons, originarios de Santander, que tras la guerra civil, padecieron destinos divergentes. El menor de los tres, Félix, pudo salir de los campos de concentración en el sur de Francia y encontrar un puesto agrícola que le permitió sobrevivir a la guerra. El mayor, Eduardo, se encontraba trágicamente internado en el campo “Des Alliers" en Angulema desde donde fue deportado a Mauthausen en agosto de 1940 en el célebre convoy de los 927. Murió asesinado en diciembre de 1941. El otro hermano, Lucas, salió de Valencia en marzo de 1939. Tras un duro exilio de cuatro años en Argelia, se alistó al Corps franc d'Afrique, y seguidamente a la Deuxième Division Blindée del general Leclerc, participando en toda la campaña de liberación de Francia, desde Normandía hasta Berchtesgaden, pasando por París y Estrasburgo. Estos tres caminos dispares ilustran sendas facetas diferentes de los republicanos en los años de guerra en Francia. 

  • José Luis Gutiérrez Molina (U. Cádiz / GEHA, SEA-EU)

Résumé : « Le travail esclave, pilier économique du franquisme »

Là où le coup d'État de juillet 1936 a triomphé, un système d'utilisation du prisonnier ou forçat, que l'on peut qualifier de travail d'esclave, commence à se développer. Au point que, avec l'institutionnalisation de la terreur et de la violence, ce système est devenu l'un des piliers du « nouvel État ».

Il ne s'agissait pas d'un événement circonstanciel ou à finalité exclusivement économique. Il a duré toute une décennie et a profité à la fois à l'État franquiste et à un grand nombre d'entreprises privées. De la petite entreprise à l'industrie lourde, dans les secteurs économiques les plus divers.

Il avait aussi un aspect « rédemption ». Le coup d'État avait pour but d'éradiquer tout changement social. En dehors des réformistes de la Seconde République, en dehors des secteurs les plus radicaux des classes populaires. Ils tentent tous leur rééducation. La horde rouge ne méritait que de vivre à la disposition de l'Armée, des milieux des affaires urbains et ruraux et de l'Église catholique.

Comme le déclare le ministre de la Justice franquiste Esteban Bilbao Eguía en 1940, le rachat des peines par le travail n'était pas quelque chose de transitoire, mais un complément théologique et philosophique du régime.

L'échec national de la rébellion a fait place à une révolution et à près de trois ans de guerre sanglante. Ainsi, le travail des esclaves a connu différentes phases, toujours sous le contrôle de l'Armée, véritable colonne vertébrale du franquisme. Contrairement aux anciens « pronunciamientos » du XIXe siècle, en 1936, les putschistes ne se retirèrent pas dans les casernes.

D'abord, les prisonniers furent utilisés dans toutes sortes de travaux : réparations des rues, récolte et tâches domestiques. Ils n’ont pas été payés et souffraient l'humiliation d'être considérés comme des esclaves. Les avantages qui pourraient en être obtenus ont été rapidement compris. Cela limiterait le coût de l'entretien des prisonniers et relancerait une économie paralysée et détruite.

Plus tard, les prisonniers du gouvernement se sont vu refuser l'application des accords de guerre et sont condamnés par la justice putschiste. Le système est perfectionné avec la création en 1938 du Patronato Nacional de Redención de Penas por el Trabajo, qui finit par devenir une entreprise franquiste de travail temporaire. Toujours contrôlée par l'Armée et l’Église catholique.

Pendant des décennies, il a fourni des milliers de prisonniers à diverses institutions étatiques telles que le Servicio de Colonias Penitenciarias Militarizadas, la Dirección General de Regiones Devastadas ou l’Instituto Nacional de la Vivienda ; aux conseils municipaux et à d'autres institutions, y compris la Dirección General de Prisiones elle-même. Selon les modalités de l’Armée, qui les utilisait encadrés en bataillons d'ouvriers pour les travaux militaires et les travaux publics et privés.

Aujourd’hui, pour les entreprises privées et les institutions officielles qui en ont profité, le fait n’est pas qu'elles aient indemnisé les rescapés ou leurs proches, mais qu'elles ne reconnaissent même pas la situation d'esclavage.

Aujourd’hui, le travail des esclaves continue d'être une question en suspens dans la démocratie espagnole. Les esclaves du franquisme meurent dans l'obscurité la plus absolue.

Resumen : « El trabajo esclavo, pilar económico del franquismo »

Donde triunfó el golpe de Estado de julio de 1936 comenzó a levantarse un sistema de utilización del preso, prisionero o penado que puede ser calificado como trabajo esclavo. Hasta el punto de que, junto a la institucionalización del terror y la violencia, se convirtió en uno de los pilares del “Nuevo Estado”. 

No fue un hecho coyuntural ni con una finalidad exclusivamente económica. Perduró durante décadas y benefició tanto al Estado franquista como a un ingente número de empresas privadas. Desde el pequeño comercio hasta la industria pesada de los más diversos sectores económicos. 

También tuvo una vertiente de “redención”. El golpe pretendía exterminar cualquier cambio social. Fuera el reformista de la Segunda República, fuera el de los sectores más radicales de las clases populares. De ellos pretendieron su reeducación. La chusma, la horda roja, sólo merecía vivir a disposición del Ejército, el empresariado urbano y rural y la Iglesia Católica. 

Como aseguró el ministro de Justicia franquista Esteban Bilbao Eguía en 1940, la redención de penas por el trabajo no era algo transitorio sino un complemento teológico y filosófico del régimen.

El fracaso a escala nacional de la rebelión dio paso a una revolución y a casi tres años de sangriento conflicto bélico. Así el trabajo esclavo tuvo diferentes fases. Siempre bajo el control del Ejército, auténtica columna vertebral del franquismo. A diferencia de los viejos pronunciamientos decimonónicos, en 1936 los militares golpistas no se retiraron a los cuarteles.

Primero, los presos fueron utilizados en todo tipo de trabajos: arreglos de calles, recogida de cosechas y labores domésticas. No cobraban nada y sufrían la humillación de ser contemplados como esclavos. Los beneficios que se podían obtener fueron rápidamente comprendidos. Limitaría el gasto de mantenimiento de los presos y reactivaría una economía paralizada y destruida.

Después, a los prisioneros gubernamentales se les negó la aplicación de los convenios de guerra y fueron condenados por la justicia golpista. El sistema se perfeccionó con la creación del Patronato Nacional para la Redención de Penas por el Trabajo en 1938 que terminó convirtiéndose en una empresa de Empleo Temporal franquista. Siempre controlado por el Ejército y la Iglesia Católica.

Durante décadas proporcionó miles de presos a diversas instituciones estatales, como el Servicio de Colonias Penitenciarias Militarizadas, la Dirección General de Regiones Devastadas o el Instituto Nacional de la Vivienda; a ayuntamientos y otras instituciones incluyendo la propia Dirección General de Prisiones. Al igual que el Ejército que los utilizó encuadrados en batallones de trabajadores utilizados para trabajos militares y obras públicas y privadas.

Hoy ni las empresas privadas, ni las propias instituciones oficiales que se han lucrado, no es que hayan indemnizado a los supervivientes o a sus deudos, sino que ni siquiera les reconocen la situación de esclavitud.

El trabajo esclavo continúa siendo hoy una asignatura pendiente de la democracia española. Los esclavos del franquismo han ido muriéndose en la oscuridad más absoluta.

  • José Manuel Algarbani (U. Cádiz / GEHA, SEA-EU)

Résumé : « Vaincus et prisonniers dans le détroit de Gibraltar. La répression de l’après-guerre dans le sud de l’Espagne »

A l’issue de la guerre civile espagnole, Gibraltar est à nouveau un problème prioritaire pour Franco et son état major. En août 1939, à quatre mois de la fin de la guerre et dans un pays entièrement dévasté, l'état major de l’armée conçoit un plan, dans le contexte de la toute récente “Comisión de Fortificación de la Frontera Sur”, pour attaquer la base britannique de Gibraltar et fermer le détroit au trafic maritime, telle était la mission assignée à cette commission. Un tel “plan défensif” visait à fortifier cette zone côtière du sud de l’Espagne depuis Conil jusqu'au fleuve Guadiaro, bien qu’avec une plus grande présence défensive sur la bande côtière Bolonia-Gibraltar. 

Ces ouvrages défensifs furent réalisés entre 1940 et 1945 (la plupart d’entre eux, exécutés entre 1941 et 1943).

Cette opération militaire est planifiée quelques mois avant les opérations successives destinées à occuper le rocher par une partie de l’Axe italo-allemand, dont les opérations Félix, en juillet-août 1940, Ilona, de 1942, ou Gisela, en 1943. Dans toutes ces actions, on comptait sur un certain soutien de l’Espagne, sans lequel elles seraient invalidées. La particularité du plan d’août 1939 est double : d’une part, en raison de son contexte temporel et, d’autre part, du fait qu’il s’agit d’un plan établi uniquement pour les forces armées espagnoles.  

Les travaux de fortification du détroit étaient à caractère défensif, ou du moins, c’était l’idée exposée par le gouvernement de Franco devant les Britanniques autant que de l’opinion internationale, mais, en réalité, comme le montre l’un des rapports secrets d’août 1939, leur finalité était aussi offensive. 

En dépit du nombre d’actions menées, ce projet ambitieux entre en décadence lorsque l’armée allemande commence à perdre la Deuxième Guerre mondiale. Devenu obsolète, la fortification se poursuivra désormais en face du rocher, dans l’intention initiale et unique d’empêcher une invasion potentielle du littoral du détroit par les Alliés. L’Espagne affiche toujours sa neutralité, tout en veillant aux évolutions de l’Axe ; si les forces allemandes ou italiennes avaient réussi à fermer le Canal de Suez, l’Espagne aurait probablement fermé le détroit et attaqué Gibraltar. 

Afin que les travaux puissent être réalisés avec la plus grande rapidité, pressé par le temps, le gouvernement dictatorial employait une main d'œuvre que nous pouvons caractériser comme “esclave”. Cette main d'œuvre provenait des Bataillons disciplinaires de travailleurs. Entre 1939 et 1943, dans la zone du camp de Gibraltar, quelques 30000 prisonniers républicains travaillaient dans la construction de pistes, dans la décharge et transport de matériaux, etc. C’est leur travail, dans des conditions de semi-esclavage, que nous analyserons dans notre intervention. 

Bon nombre des chemins et constructions militaires furent bâtis par ces prisonniers encadrés dans ces unités disciplinaires militarisées, leur labeur s’étendant de Conil et Punta Mala par la côte jusqu’à Jimena par l’intérieur des terres. Même si la partie spécialisée des travaux était l'œuvre des ingénieurs de l’armée franquiste ou des civils qualifiés, l’importance des bataillons est de premier ordre, car, de toute l’Espagne, ce sont les environnements du détroit qui concentrent le plus grand nombre de prisonniers.

Resumen : « Perdedores y prisioneros en el Estrecho de Gibraltar. La represión de posguerra en el sur de España »

Acabada la guerra civil española, Gibraltar vuelve a ser un problema preferente para Franco y su Estado Mayor. En agosto de 1939, a los 4 meses de acabar la guerra civil y con un país absolutamente devastado, el Estado Mayor del Ejército elabora un plan, en el contexto de la recién creada “Comisión de Fortificación de la Frontera Sur”, para atacar la base británica de Gibraltar y cerrar el Estrecho al tráfico marítimo, era esta la misión asignada a esta Comisión. Este “Plan defensivo” pretendía fortificar esta zona costera del sur de España desde Conil hasta el río Guadiaro, aunque con mayor presencia defensiva en la franja costera Bolonia-Gibraltar. Estas fortificaciones se realizaron durante los años 1940 a 1945 (aunque el grueso de las obras fueron ejecutadas entre 1941 y 1943).

Esta operación militar se plantea bastantes meses antes que las sucesivas operaciones para ocupar el peñón por parte del Eje italo-alemán como la Operación Félix en julio-agosto de 1940, la operación Illona de 1942, o la Operación Gisela en 1943. En todas estas operaciones se partía de cierto apoyo por parte de España, sin la cual estas operaciones no podrían ser válidas. La singularidad del plan de agosto de 1939 es, por un lado, su momento en el tiempo y, por otro, que se trata de un plan en el que solo tenían cabida las fuerzas del Ejército español.

Las obras de fortificación del Estrecho se realizaron con carácter defensivo, al menos esta era la idea que planteaba el gobierno de Franco ante los británicos y la opinión internacional, aunque la realidad, como claramente se expone en uno de los informes secretos de agosto de 1939, era también ofensiva.

El ambicioso proyecto empezó a decaer, aun habiéndose realizado bastantes actuaciones, cuando el ejército alemán comenzó a perder la II Guerra Mundial. Una vez que dejó de estar vigente, se continuaría la fortificación frente al peñón, con la inicial y exclusiva intención de impedir la posible invasión aliada de las costas del Estrecho. España continuó representando el papel de neutralidad, aunque pendiente de las evoluciones del Eje; si las fuerzas alemanas e italianas hubieran llegado a cerrar el canal de Suez, es muy posible que España hubiese cerrado el Estrecho y atacado Gibraltar.

Para que las obras fueran realizadas con la mayor rapidez, dada la premura de tiempo, el gobierno dictatorial utilizó mano de obra que podríamos denominar “esclava”. Esta mano de obra provenía de los Batallones Disciplinarios de Trabajadores. Durante los años 1939-1943 en la zona del Campo de Gibraltar aproximadamente unos 30.000 prisioneros republicanos trabajaron en la construcción de pistas, descarga y acarreo de materiales, etc. Su trabajo, en condiciones de semiesclavitud,  se analiza en esta intervención.

Un gran número de los caminos y construcciones militares fueron realizados por presos encuadrados en estas unidades disciplinarias militarizadas, llegando su actuación desde Conil y Punta Mala por la costa y hasta Jimena de la Frontera y Gaucín por el interior. Aunque la parte de especialización de las obras era realizada por ingenieros del Ejército franquista o por civiles con cualificación, la importancia de los batallones fue fundamental, siendo el entorno del Estrecho el lugar de España donde, en estos años, hubo mayor concentración de prisioneros.

  • Ángel Medina Linares (U. Cádiz / GEHA, SEA-EU)

Résumé : « Mémoires d'un village. Répression, exil et travail forcé »

Au cours des dernières décennies, une multitude de travaux de recherche ont vu le jour sur la machine répressive utilisée par le régime franquiste en Espagne. Du coup d'État du 18 juillet 1936, élément déclencheur de la guerre civile, jusqu'à la mort du dictateur en 1975, des centaines de milliers de personnes ont subi la violence des « vainqueurs ». Des hommes, des femmes et des enfants ont été tués, emprisonnés, harcelés, torturés et contraints de fuir le pays après et à cause de la victoire de Francisco Franco. La survie de la dictature et la passivité de la démocratie ont enterré la mémoire des victimes dans l'oubli pendant des années.

Heureusement, depuis la fin du siècle dernier, le mouvement de la mémoire historique a réussi à pallier cette situation avec le soutien ponctuel d'institutions publiques. Le chemin parcouru ces dernières années s'est accompagné de rencontres, de publications scientifiques, d'exhumations de charniers, de récupération de sources documentaires et, surtout, de vérité et de justice. Dans tout ce travail, un aspect qui passe parfois inaperçu a été fondamental : l'histoire locale. Loin de rechercher une vision réductionniste des processus historiques, cette histoire, dûment contextualisée, devient un instrument adéquat et suscite un vif intérêt pour les faits passés et favorise, surtout, un rapprochement des victimes.

Dans ce cas, pour illustrer tout ce qui précède, nous analysons ce qui s'est passé depuis un coin de l'Andalousie : la Sierra de Cadix. Cette terre marquée par la répression garde en mémoire les exécutions, les prisons, les camps de concentration, les chemins vers l'apparente liberté de l'exil et la sueur du travail forcé subi à l'intérieur et à l'extérieur de l'Espagne. Pour préciser davantage l'objet d'étude, nous nous concentrerons sur le dernier aspect mentionné, également connu sous le nom de travail esclave, qui est recueilli dans plusieurs témoignages de l'une des villes de la région, Setenil de las Bodegas. L'histoire vécue par une dizaine de victimes comprend les bataillons d'ouvriers en Espagne, mais aussi dans des coins de France et d'Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale et même en Amérique latine, où de nombreux exilés ont dû se forger une nouvelle vie. Leurs histoires, reflétées dans des documents, des lettres et des photographies, sont le meilleur exemple de ce qu'ils ont vécu : la répression, l'exil et le travail forcé.

Resumen : «Memorias de un pueblo. Represión, exilio y trabajo forzado­»

En las últimas décadas han aparecido multitud de trabajos de investigación sobre la maquinaria represiva empleada por el régimen franquista en España. Desde el golpe de estado del 18 de julio de 1936 que originó la Guerra Civil hasta la muerte del dictador en 1975, fueron cientos de miles las personas que sufrieron la violencia de los “vencedores”. Hombres, mujeres y niños fueron asesinados, encarcelados, vejados, torturados y obligados a huir del país tras y por la victoria de Francisco Franco. La supervivencia de la dictadura y la pasividad de la democracia sepultaron en el olvido la memoria de las víctimas durante años.

Afortunadamente, desde finales del siglo pasado, el movimiento de la memoria histórica ha logrado paliar esta situación con el apoyo ocasional de instituciones públicas. El camino recorrido en los últimos años ha venido acompañado de encuentros, publicaciones científicas, exhumaciones de fosas comunes, recuperación de fuentes documentales y sobre todo de verdad y justicia. Dentro de todo este trabajo ha sido fundamental un aspecto que en ocasiones pasa desapercibido: la historia local. Esta, lejos de procurar una visión reduccionista de los procesos históricos, debidamente contextualizada, se convierte en un instrumento adecuado para suscitar el interés por lo ocurrido y sobre todo para acercarnos a las víctimas.

En este caso, para ejemplificar todo lo anterior, analizamos lo ocurrido desde un rincón de Andalucía: la Sierra de Cádiz. Esta tierra marcada por la represión guarda en sus memorias los fusilamientos, las cárceles, los campos de concentración, los caminos hacia la aparente libertad del exilio y el sudor del trabajo forzado sufrido dentro y fuera de España. Para concretar más aún el objeto de estudio, pondremos el foco en el último aspecto mencionado, el también conocido como trabajo esclavo, el cual queda recogido en varios testimonios de uno de los pueblos de la comarca, Setenil de las Bodegas. La historia vivida por una decena de víctimas recoge los batallones de trabajadores en España, pero también en rincones de Francia y el norte de África durante la Segunda Guerra Mundial e incluso a Latinoamérica, donde muchos exiliados tuvieron que forjar una nueva vida. Sus historias, reflejadas en documentos, cartas y fotografías, son el mejor ejemplo de lo vivido: la represión, el exilio y el trabajo forzado.

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