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Notice
Langue :
Espagnol, castillan
Crédits
Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM (Publication), Université Toulouse II-Le Mirail (Production), Nathalie MICHAUD (Réalisation), Marcela Said (Intervention), Laurence Mullaly (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés à l'université Toulouse II-Le Mirail et aux auteurs.
DOI : 10.60527/j93e-1b40
Citer cette ressource :
Marcela Said, Laurence Mullaly. UT2J. (2014, 27 mars). Des ordres et désordre dans le cinéma de Marcela Said / Laurence Mullaly, Marcela Said , in Cinéma, genre et politique. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/j93e-1b40. (Consultée le 6 octobre 2024)

Des ordres et désordre dans le cinéma de Marcela Said / Laurence Mullaly, Marcela Said

Réalisation : 27 mars 2014 - Mise en ligne : 1 avril 2014
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Descriptif

Des ordres et désordre dans le cinéma de Marcela Said / Laurence Mullaly,  Marcela Said. In "Femmes de cinéma : Filmer le politique", Atelier 2 de "Cinéma, genre et politique", organisé par l'Institut de Recherche et d'Études Culturelles (IRIEC) de l'Université Toulouse II-Le Mirail et le Festival Cinélatino 2014 pour les 26e Rencontres de Toulouse. Autour du film "El verano de los peces voladores" en présence de la réalisatrice du film, Marcela Said.

Comme le rappelleAnne Castaing, les études de genre ne sont pas un long fleuve tranquille mais s’inscrivent et se déploient dans une histoire en train de se re-faire. Depuis le milieu des années 80, au sein des études féministes, les études subalternes remettent en cause « l’ethnocentrisme du discours académique occidental et de ses visées universalistes » (C. Spivak « Can the SubalternSpeak » (1988)), et interrogent les modalités de représentation capables de rendre leur voix aux femmes subalternes rendues muettes par l’histoire. « Cette dénonciation vise certes à promouvoir un féminisme racialement, socialement et sexuellement conscient, qui a pour « ennemi principal » la somme des systèmes d’oppression des pays occidentaux. Néanmoins, elle vise également à la construction d’un « féminisme postcolonial », d’un discours féministe « postcolonialement » conscient qui tienne compte de l’articulationentre oppression de genre, oppression de classe/caste/ethnie/race, mais également oppression géographique et historique comme prolongement des discours impérialistes ou orientalistes. » (Anne Castaing, 2013).

Les féministes du Tiers Monde ont effet relevé les failles des études postcoloniales qui continuaient d’ignorer les spécificités des individus femmes noyées au sein du groupe des colonisés. Les études subalternes oeuvrent à l’avènement institutionnel de savoirs situés et pratiquent l’intersectionnalité, qui a pour ambitiond’explorer et d’analyser les combinaisons entre les rapports sociaux de genre, de race, et de classe, et d’intégrer d’autres « variables d’exclusion » encore impensées. Lesfilms sont des constructions culturelles, c’est-à-dire qu’ils sont produits par une société donnée, et qu’ils sont des « interactions entre un texte et un contexte de production et de réception » (Burch et Sellier, 2009: 10). Dès lors, la façon dont certains sujet sont abordés, ou ne sont pas abordés au cinéma -et plus largement dans les médias- nous éclaire sur la configuration des imaginaires sociaux, c’est-à-dire sur la façon dont les événements et lesgroupes humains sont rendus intelligibles à l’ensemble d’une société. Le cinéma et les médias sont des lieux de conflit et de débat où se produisent, se réactualisent et se figent des identités. Les représentations cinématographiques construisent des discours et forgent des hiérarchies en donnant accès ou non à la parole et à l’image aux différents groupes humains qui constituent une société. Or, l’accès à l’espace public des individus et des différents groupeshumains dépend de leur catégorie et de leur position dans l’ordre établi. Latrajectoire de Marcela Saïd rend compte de permanences et de résistances à l’œuvre dans la société chilienne actuelle. Sa filmographie interroge certains aspects obscurs de la mémoire historique et lève le voile sur la subalternité –les oublié.e.s de l’histoire, en donnant à voir, parfois en creux, leurs conditions de vie sous la coupe des puissants, qu’elle présente sous un jour nouveau. L’objectif de cet atelier est de revenir avec Marcela Said sur la façon dont elle met en scène la politique en explorant les arcanes du pouvoir chilien, et la façon dont ses films sèment le chaos au sein du régime de vérité et du régime de visibilité d’une société chilienne encore « aux ordres ».

Intervention
Thème
Documentation

Anne Castaing, "Penser la différence: du féminisme et de la postcolonie", Carnets de Recherche Hypothèse du "Carreau de la Bulac", octobre 2013 (http://bulac.hypotheses.org/254).

Christine Delphy, L’ennemi principal, tome 1, 2009, tome 2, Paris, Syllpeses, 2013 ; Classer, dominer, qui sont les autres ?, La fabrique éditions, Paris, 2008

Maria Luisa Femenías, El género del multiculturalismo, Bernal, Universidad Nacional de Quilmes Editorial, 2007.

Geneviève Sellier et Noel Burch, Le cinéma au prisme des rapports de sexe, Paris, Vrin, 2009.

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