Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Montpellier, Université Paul-Valéry, Montpellier III
Langue :
Français
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/k8mf-zc71
Citer cette ressource :
Archeo Montpellier. (2020, 15 octobre). évolution, répartition et gestion des réseaux d’évacuation des eaux usées dans le quartier urbain antique de Saint-Romain-en-Gal (Ier s. av. J.-C. – IIe s. ap. J.-C.) , in Eaux sales, eaux troubles, eaux de ruissellement. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/k8mf-zc71. (Consultée le 18 mai 2024)

évolution, répartition et gestion des réseaux d’évacuation des eaux usées dans le quartier urbain antique de Saint-Romain-en-Gal (Ier s. av. J.-C. – IIe s. ap. J.-C.)

Réalisation : 15 octobre 2020 - Mise en ligne : 26 octobre 2020
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Descriptif

Les fouilles de grande ampleur conduites sur la réserve archéologique de Saint-Romain-en-Gal au cours des quarante dernières années ont fourni des jalons chronologiques essentiels pour la connaissance de l’évolution de ce quartier urbain antique majeur des Gaules et de ses infrastructures. Les nombreux sondages profonds menés entre 1990 et 1999 au coeur des rues, ruelles, passages et portiques de façade, ont livré quantité d’informations qui permettent aujourd’hui de suivre, au fil de l’histoire du site, les mutations subtiles et ingénieuses de l’ensemble des aménagements hydrauliques.

À l’issue des fouilles programmées, nous avons pu élaborer un plan général des collecteurs publics et associer chaque conduit à son époque de création (Brissaud, 2006). Jaugé à l’aune du plan du dernier état du quartier, ce réseau d’évacuation des eaux usées qui révèle un collecteur par rue, peut paraître simple et homogène. Pourtant, cette apparente cohérence masque le long et progressif processus de création de ce maillage souterrain et atténue fortement la perception des contraintes topographiques originelles.

Seule la décomposition du processus de création des collecteurs peut réellement rendre compte de la complexité du circuit des eaux transportées du bâti à la rue et de la rue au fleuve. La création du moindre tronçon d’égout répond à cette fondamentale nécessité. Nous nous proposons donc de présenter, dans le cadre de ce colloque, la genèse et l’évolution de la gestion des eaux de ruissellement et des eaux usées au sein du quartier de Saint-Romain-en-Gal, du Ier s. av. J.-C. au IIIe s. ap. J.-C.

L’étude détaillée des collecteurs publics a mis en évidence la diversité de leurs mises en oeuvre, la spécificité de leurs formes et gabarits ainsi que l’adaptation de leurs parcours à la nature de l’environnement urbain qu’ils traversent. Le tracé des égouts est une clef de compréhension certes incontournable, mais elle n’est pas la seule. Les emplacements, les altitudes des regards d’accès, le positionnement des débouchés, publics ou privés, au sein des conduits, constituent aussi des sources d’informations essentielles qui permettent de suivre l’évolution du parcours des eaux indésirables et de mieux connaître l’organisation interne des îlots et parcelles bâties.

L’exploration interne d’un collecteur doit donc être privilégiée sur la plus grande longueur possible car chaque conduit conserve au fil de son évolution la mémoire des secteurs qu’il traverse et draine. Elle doit être accompagnée de sondages ponctuels qui permettront de relever ses caractéristiques extérieures, ses reprises éventuelles et son niveau de construction.

L’analyse du collecteur de la rue du Commerce nous avait, dès la fin des années 1980, éclairés sur tous ces points (Prisset, Brissaud, Leblanc, 1994). Elle nous avait aussi révélé que l’installation de ces égouts devait nécessairement être observée de concert avec la mise en oeuvre des réseaux d’adduction d’eau, antérieurs ou contemporains et, bien sûr, en connexion avec l’évolution du bâti riverain. La poursuite de nos recherches sur l’ensemble de la réserve archéologique a, chaque fois que nous avons tenté de cerner la nature des eaux transportées, confirmé cette nécessité (Brissaud, 2008).

C’est ce long travail de terrain et de réflexion que nous avons mené jusqu’en 2012 au fil des campagnes de fouilles programmées (Brissaud, 2018).

Communicant :

Laurence BRISSAUD - Docteur en archéologie, Chercheur associé AoRoc, UMR 8546, attachée de conservation du patrimoine, service scientifique, musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal, département du Rhône.

Colloque organisé par :

Jean-Baptiste Lebret

Sandrine Agusta-Boularot

Réalisation :

Lambert Capron

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