Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Jacques DELAYE (Réalisation), Jana Revdin (Intervention)
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Tous droits de diffusion et de reproduction réservés à l'ENSA de Lyon
DOI : 10.60527/zm6v-6342
Citer cette ressource :
Jana Revdin. ENSA de Lyon. (2016, 13 septembre). Conférence Jana REVEDIN - Radicante : vers une architecture collective , in 2016-2017. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/zm6v-6342. (Consultée le 14 mai 2024)

Conférence Jana REVEDIN - Radicante : vers une architecture collective

Réalisation : 13 septembre 2016 - Mise en ligne : 28 septembre 2016
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Descriptif

La Conception Radicante emprunte à la botanique le terme « radicant », qui définit les plantes pluri-racinaires ou rhyzomatiques, pour qualifier une proposition théorique qui appelle à une nouvelle relation d´enracinement entre la conception architecturale, d’une part, et d’autre part l’état des besoins et des ressources d’un milieu habité – territoire, ville, quartier.

 

Cette théorie radicante a été expérimentée en student-workshop, dans les villes précaires du Sud comme dans les pays à la pointe du développement durable. Cette conception opère la critique du modèle post-fonctionnaliste, vertical et radical. Elle explore un changement de paradigme dans la responsabilité civique de l´architecte.

 

Radicant Vs Radical : Cette pensée réintroduit le projet-processus, conçu « par et avec les habitants », selon des méthodes dont les origines seront rappelées. Ces méthodes de participation, de co-programmation, co-création et co-réalisation « en oeuvre ouverte », on l’oublie, furent élaborées dès les années 20 par les avant-gardes allemandes, afin de faire face aux enjeux de qualification urbaine des grandes aires industrielles, tout en en respectant et en développant les atouts de l’habitat existant (sociaux, économiques, écologiques, déjà, et culturels).

Le processus radicant n’est pas fondé sur une analyse seulement urbaine ou architecturale mais sur une étude pluridisciplinaire des lieux (cultures constructives, structures sociales et anthropologiques, écologie des milieux…) et des ressources, tant physiques (eau, énergie, climat, matériaux) qu’humaines (savoir-faire, tissus économiques, intelligences collectives).

 

La gestion du temps, enfin, est ici un élément-clé. Qu’il s’agisse de cerner les besoins ou d’élaborer des projets qui leur répondent précisément, les méthodes de participation, de co-création et de co-réalisation relèvent d’une démarche processuelle, qui s’éloigne du temps court, productiviste, désormais habituel en architecture pour s´inscrire dans des temporalités longues : temps de la décision démocratique, temps sédimentaire des villes, temps géographique.

Cet autre usage du temps nourrit une pratique architecturale qui ne considère plus, et c’est la voie théorique que le processus radicant ouvre, le projet comme un « produit» mais comme une probation lente, qui s’effectue dans la durée.

 

Intervention

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