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- Date de réalisation : 17 Novembre 2017
- Durée du programme : 27 min
- Classification Dewey : Généralités sur les sciences sociales
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : Tous publics / hors niveau
- Disciplines : Evaluation et gestion des risques
- Collections : Agir en justice au nom des générations futures
- ficheLom : Voir la fiche LOM
Dans la même collection















L’atteinte aux générations futures. Le point de vue du biologiste
Cette communication a été prononcée dans le cadre du colloque international Agir en justice au nom des générations futures qui s'est tenu à Caen les 17 et 18 novembre 2017. Le concept même de Justice se comprend désormais en considération de la protection juridique des générations futures : justice environnementale, justice climatique (inscrite dans l’Accord de Paris), protections des biens communs sont autant de nouvelles facettes du concept de justice, spécifiques à notre temps. Nous vivons incontestablement une époque de métamorphoses du droit et des droits. C’est dans ce contexte que s’inscrit le colloque international « Agir en justice au nom des générations futures ».
Commentaire sur les travaux du Professeur Gilles-Éric Séralini
Peut-on questionner l’atteinte causée aux générations futures du point de vue de la biologie moléculaire? Lorsqu’on analyse les cellules de fœtus humain, il est possible de voir l’ensemble des produits artificiels collés sur les gènes : plus de 400 par génome ! Les 10 polluants les plus présents sur les gènes sont issus de 8 multinationales.
La première atteinte causée aux générations futures concerne la résilience des écosystèmes. Une autre touche la biodiversité car l’humanité est à l’origine de la 6ème extinction massive des espèces. Dans l’histoire de l’humanité nous n’avons jamais autant épuisé nos ressources, pollué nos milieux de vie, autant modifié les écosystèmes ni même modifié la reproduction de manière industrielle. Au large de Hawaï’ï, un continent de plastique pollue la chaîne alimentaire. Ces polluants (plastifiants et pesticides) se retrouvent dans notre corps, notamment dans les organes de reproduction. L’histoire des polluants du génome est tracée, qui démontre une contamination globale. A titre d’illustration, le DDT atteint le cerveau, les tissus humains comme les écosystèmes.
Les travaux du professeur Séralini, mondialement connus, démontrent que des produits non déclarés dans certains pesticides sont masqués par la confidentialité. Certains phénomènes ne sont pas étudiés car le droit s’appuie sur l’épidémiologie, une science impuissante à prouver des effets combinés et chroniques à long terme, dans le cadre d’une consommation régulière. Précisément les travaux du professeur Séralini tentent de mesurer les effets transgénérationnels, de bioaccumulation et combinés.
On constate à l’heure actuelle une augmentation des pathologies environnementales (malformations, maladies immunitaires…), transmises de génération en génération, car ces produits restent « collés » sur le génome. Le professeur en appelle à une révolution conceptuelle et au recours à d’autres sciences pour appuyer le droit sur un pragmatisme renouvelé. Il est nécessaire de révéler et de lever des ambiguïtés construites par 8 firmes malhonnêtes qui ont des effets sur les générations futures.
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