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Langue :
Français
Crédits
Emmanuel Picavet (Intervention), Françoise Lauwaert (Intervention), Bruno Ambroise (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/14hb-yg23
Citer cette ressource :
Emmanuel Picavet, Françoise Lauwaert, Bruno Ambroise. MESHS. (2011, 5 avril). Rationalité et irrationalité de la décision , in édition 2011: (se) décider ?. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/14hb-yg23. (Consultée le 19 mai 2024)

Rationalité et irrationalité de la décision

Réalisation : 5 avril 2011 - Mise en ligne : 28 octobre 2013
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Descriptif

Emmanuel Picavet — Réflexions sur le partage rationnel/ irrationnel

 

La tradition des analyses en termes de choix rationnel privilégie des modèles de l’action et de la décision humaines qui ont pu sembler parachever une vision «instrumentale» de l’action, dans laquelle celle-ci est seulement au service de l’obtention de bons résultats. Pourtant, l’interprétation de l’action et la prise en compte des raisons de l’action jouent également un rôle important dans le partage entre le rationnel et l’irrationnel. De plus, des formes d’action liées à la tradition et à l’engagement, qui peuvent parfois conduire à l’irrationalité, entretiennent des rapports plus complexes avec la rationalité qu’on ne pourrait le penser de prime abord. On examinera, dans les grandes lignes, ce que l’analyse philosophique peut en dire.

Emmanuel Picavet, professeur des universités, enseigne la philosophie pratique moderne et contemporaine à l’université de Franche-Comté. Il est chercheur associé au laboratoire Philosophies contemporaines (EA 3562 ; université Paris 1), dans l’équipe NoSoPhi, et à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (UMR 8590 ; CNRS - ENS - Paris 1).

 

Françoise Lauwaert — Ouvrir une brèche et canaliser le flux : à propos de la décision en Chine

Certains textes médicaux et littéraires anciens présentent la décision comme l’émanation directe d’émotions enracinées dans la profondeur du corps. Il suffirait donc d’ouvrir la brèche au flux des affects et de les laisser suivre leur cours naturel. Ces théories semblent confirmer le cliché selon lequel les Chinois se seraient épargné le dualisme entre l’âme et le corps qui marqua si lourdement l’histoire de la pensée occidentale. Par des exemples empruntés au domaine juridique et à certains courants de la pensée confucéenne, nous tenterons de montrer que le clivage existe bien, même s’il se produit en d’autres lieux et s’exprime en d’autres termes, et que le recours à la « volonté » permet de mater les corps.

Françoise Lauwaert, anthropologue et sinologue, est professeur d’anthropologie historique de la Chine et d’analyse socio-politique de la Chine moderne et contemporaine à l’université libre de Bruxelles. Elle est membre du Laboratoire d'anthropologie des mondes contemporains de l’ULB.

Séance introduite par Bruno Ambroise, chargé de recherche au CNRS (CURAPP, UMR 6054 ; CNRS - université de Picardie), membre de l’équipe de direction de la MESHS.

Intervention

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