Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Jean JIMENEZ (Réalisation), Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM (Production), Pierre Nouvel (Intervention), Isabelle Jouffroy-Bapicot (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/v3nf-cg38
Citer cette ressource :
Pierre Nouvel, Isabelle Jouffroy-Bapicot. UT2J. (2009, 8 octobre). Rythmes et mobilité d'occupation dans le massif du Morvan / Isabelle Jouffroy-Bapicot, Pierre Nouvel , in La construction des territoires montagnards : exploitation des ressources et mobilité des pratiques. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/v3nf-cg38. (Consultée le 22 mai 2024)

Rythmes et mobilité d'occupation dans le massif du Morvan / Isabelle Jouffroy-Bapicot, Pierre Nouvel

Réalisation : 8 octobre 2009 - Mise en ligne : 14 février 2010
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Rythmes et mobilité d'occupation dans le massif du Morvan du premier âge du fer au haut Moyen Age : spatialisation et croisement des données archéologiques et paléoenvironnementales. Isabelle Jouffroy-Bapicot et Pierre Nouvel. In "La construction des territoires montagnards : exploitation des ressources et mobilité des pratiques" / The Construction of Mountain Territories : Resource exploitation and Practice Mobility. 2ème International Workshop on archaeology of european mountain landscape, organisé par les Laboratoires TRACES et GEODE (Toulouse) et le Centre d'Archéologie Préhistorique du Rhône aux Alpes (Valence, France). Université Toulouse II-Le Mirail, 8-11 octobre 2009. [Première journée.]

Cette communication a pour objet de présenter les conclusions d’une première confrontation multiscalaire et diachronique des jeux de données issues du paléoenvironnement et de l’archéologie, dans le massif du Morvan. Il s’agira autant de mesurer la fiabilité des méthodes mises en oeuvre que de mettre en perspective les résultats obtenus. La région d’étude, un petit massif granitique, forme l’extension nord-est du Massif Central. C’est aujourd’hui une région peu peuplée, dont le couvert végétal est principalement composé de forêts et de prairies. Contrairement aux régions de grandes cultures voisines, les modalités et l’évolution des réseaux de peuplements anciens y sont très mal connus. Cette situation est essentiellement due au couvert végétal, qui y limite fortement les méthodes de prospection aériennes et terrestres, les terres labourées ne représentant qu’une infime partie du territoire. Sa situation socio-économique marginale n’est pas non plus favorable à l’activité archéologique préventive, moteur actuel des recherches archéologiques régionales.L’essentiel de nos connaissances repose donc ici sur un site unique, situé dans le sud du Morvan, l’oppidum gaulois de Bibracte. Établi sur le Mont-Beuvray (820 m), il est depuis une vingtaine d’années l’objet d’une intense activité de fouilles programmées dans le cadre d’un centre de recherche européen. Dernièrement, des programmes d’études sur l’environnement humain et naturel du site de Bibracte ont été développés dans ce cadre. Ils ont mobilisées les compétences d’équipes pluridisciplinaires spécialisées en paléoenvironnement et en archéologie du territoire.- Les premières ont d’abord eu pour objet l’étude du contenu pollinique de l’ensemble des tourbières du massif. Une dizaine de séquences, bien datées par le radiocarbone, documente maintenant l’histoire du couvert végétal de l’Holocène récent en Morvan. D’autre part, l’analyse de géochimie isotopique réalisée sur trois des sites a fourni des informations précieuses sur l’histoire locale des activités minières et/ou métallurgiques depuis 4000 ans. La confrontation des phases d’impacts anthropiques sur l’environnement enregistrées sur chacune des dix séquences permet de dégager les grandes lignes de l’occupation du Morvan de la Protohistoire au premier Moyen Âge (de 450 av. J.-C. à l’an Mil).- Les secondes ont cherché à rassembler, dans un cadre d’étude limité couvrant la surface d’une dizaine de communes, l’ensemble de la documentation archéologique existante. Cette première étape a été complétée par des prospections systématiques terrestres et aéroportées LIDAR, qui permettent aujourd’hui de proposer des scenarii d’évolution plus précis du peuplement de la région, depuis la fin de la protohistoire jusqu’à l’époque médiévale. Elles mettent également en évidence des modalités d’occupation et de mise en valeur différentes entre le piémont et les espaces les plus élevés.Ces premiers résultats permettent d’ores et déjà une première confrontation à grande échelle avec les données paléoenvironnementales, permettant de préciser les rythmes et l’intensité de l’activité humaine dans ces espaces de moyenne montagne. Les observations ont été approfondies à proximitéde certaines séquences paléoenvironnementales, permettant, à une échelle plus réduite, des analyses plus poussées.

Intervention

Dans la même collection

Sur le même thème