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DOI : 10.60527/yj1j-2v20
Citer cette ressource :
CAIRN. (2021, 20 mai). M. DJAMALI et M. MASHKOUR, Réflexions sur la contribution des coprolithes de hyènes modernes comme référentiel pour les reconstitutions paléoenvironnementales. , in "Nature, concepts et enjeux des référentiels en archéométrie et sciences de la conservation" 20 mai 2021. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/yj1j-2v20. (Consultée le 27 juillet 2024)

M. DJAMALI et M. MASHKOUR, Réflexions sur la contribution des coprolithes de hyènes modernes comme référentiel pour les reconstitutions paléoenvironnementales.

Réalisation : 20 mai 2021 - Mise en ligne : 21 juin 2021
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Descriptif

Réflexions sur la contribution des coprolithes de hyènes modernes commeréférentiel pour les reconstitutions paléoenvironnementales.

Morteza DJAMALI1,Marjan MASHKOUR2

1-CNRS, IMBE (morteza.djamali@imbe.fr)

2-CNRS,MNHN (marjan.mashkour@mnhn.fr)

Lescoprolithes et d’autres matières fécales issues des sites archéologiques etpaléontologiques font de plus en plus l’objet d’études pluridisciplinaires enbioarchéologie et en paléoécologie. Ils servent à reconstruire les paysages dupassé, de comprendre l’origine et le régime alimentaire de leurs producteurs,et également de comprendre les interactions de différentes composantes deréseaux trophiques. En paléoécologie des zones arides et semi-arides et enabsence des archives sédimentaires propices comme des lacs et tourbières, ilsforment une source d’informations indispensables pour lespaléoenvironnementalistes comme en témoignent les reconstitutions de végétationdu Quaternaire supérieur d’Amérique du Nord basé sur les “packrat middens”. Lesspectres polliniques issues de ces matériaux sont même comparables à ceux extraitsdes sédiments lacustres.

Lescoprolithes d’hyènes sont également parmi les matières fécales utilisées dansles reconstitutions paléoécologiques notamment par les palynologues au pointd’avoir créé une nouvelle approche méthodologique appelée “copropalynologie”par certains auteurs (eg. Jacqueline Argant en France). Les spectrespolliniques des coprolithes d’hyènes ont ainsi des caractéristiques propres àelles qui les distinguent des spectres sédimentaires. Par exemple, ellespeuvent enregistrer des détails importants sur la composition floristique despaysages en détectant des espèces très rares. Elles sont donc un bon complémentaux enregistrements polliniques des lacs et des zones humides. Récemment, il aété établi qu’ils renferment également des informations sur l’éthologie del’animal.

Pourtant,l’interprétation des spectres copropalynologiques est un défi car jusqu’à cejour, très peu d’études ont essayé de mettre en parallèle les spectrespolliniques issus de déjections d’hyènes actuelles avec ceux issus descoprolithes anciens qui permettraient une interprétation plus réaliste desvégétations et des flores du passé. Cette comparaison permet également deconnaître les biais taphonomiques éventuels entre le présent et le passé. Notreprésentation a pour but de montrer un cas d’étude sur le plateau iranien quirévèle l’intérêt de considérer le matériel fécal d’hyènes actuels enbioarchéologie, paléoécologie et l’éthologie animale comme un référentielécologique et paléoecologique. Nous nous intéresserons aux hyènes rayées (Hyaena hyaena) qui sont beaucoup moins connus que leurs cousins africainstachetés (Crocuta crocuta) mais qui jouent encore un rôleimportant dans les écosystèmes semi-désertiques de l’Asie du Sud-Ouest.

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