Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Hélène Sirantoine (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/pwr9-sd35
Citer cette ressource :
Hélène Sirantoine. UVSQ. (2013, 20 novembre). L'acte diplomatique comme ‘preuve' dans l'écriture de l'histoire au travers de deux cas hispaniques : l'Historia Compostellana et le Corpus Pelagianum (première moitié du XIIe s.) , in L'écriture de l'histoire au Moyen Âge (XIe-XVe siècles). [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/pwr9-sd35. (Consultée le 20 septembre 2024)

L'acte diplomatique comme ‘preuve' dans l'écriture de l'histoire au travers de deux cas hispaniques : l'Historia Compostellana et le Corpus Pelagianum (première moitié du XIIe s.)

Réalisation : 20 novembre 2013 - Mise en ligne : 4 mai 2017
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Descriptif

Intervention par : Hélène SIRANTOINE, CNRS-CESCM, Poitiers

Dans cette communication, il est question d’étudier la valeur donnée à l'acte diplomatique au regard de l'écriture historiographique à partir de deux exemples hispaniques, tous deux composés durant la première moitié du XIIe siècle. Les textes étudiés sont d'une part l'Historia Compostellana, narration historique relative au siège épiscopal de Saint-Jacques-de-Compostelle, et plus précisément aux actions menées par son évêque puis archevêque Diego Gelmírez († 1140), commanditaire de l'oeuvre ; et d'autre part le Corpus Pelagianum, vaste compilation historiographique réalisée par et/ou à la demande de Pélage, évêque d'Oviedo († 1153), embrassant une histoire du monde depuis ses origines bibliques puis une histoire de la péninsule ibérique depuis l'époque des invasions germaniques jusqu'au règne d'Alphonse VI (1065-1109) sur la Castille et le León.
Dans le contexte de lutte entre les diocèses hispaniques pour la primatie et l'exemption caractéristique de la période dite de « Reconquête » des XIe-XIIe siècles, Diego Gelmírez et Pélage sont des figures par bien des points comparables. Ils ont en effet été tous deux des prélats particulièrement actifs et ils ont, de manière concomitante, mis leur plume et les ressources de leurs scriptoria au service de l'exaltation de leur église respective. La comparaison va encore plus loin puisque, parmi d'autres productions écrites, c'est au genre historiographique qu'ils ont tous deux sacrifié, en démontrant par ailleurs une même attention particulière à l'usage de la documentation diplomatique dans la composition de leur oeuvre. Au-delà de ces éléments de rapprochement, l'identification (nombre, typologie), l'origine, les modalités d'insertion dans la structure narrative, la question de l'authenticité des actes employés, dénotent cependant une conception assez différente du statut et du rôle du document d'archive dans l'écriture historiographique, qu'on entend mettre en relief. Est-ce à dire néanmoins que ce document a une valeur différente dans l'un et l'autre cas ? On s'interrogera ainsi sur le sens à donner à la notion de « preuve ».

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