« Classer, être classé·e, se classer ». Les enjeux des catégorisations objectives et subjectives des inégalités

évènement
Mise en ligne : 27 novembre 2025
DOI : 10.60527/p6z3-v755
URL pérenne : https://doi.org/10.60527/p6z3-v755
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Descriptif

Dans nos disciplines, la description et l’analyse de ces inégalités comme des rapports de domination qui les sous‑tendent s’appuient sur des classifications et des nomenclatures sociohistoriquement construites, qui ne sont pas socialement neutres. Elles engagent en particulier le rapport de l’État et des scientifiques – en tant qu’individus eux et elles‑mêmes socialement situé·es – aux différents groupes sociaux (Desrosières, 1993). Ces modes de catégorisation visent néanmoins, le plus souvent, à établir objectivement la position des personnes enquêtées dans les rapports sociaux, indépendamment de leur subjectivité. S’ils favorisent la quantification des inégalités, ils négligent leur dimension subjective. Qu’a-t-on à perdre ou à gagner à mobiliser une approche objectivante ou plus subjective des inégalités et des positions dans les rapports sociaux ? Ces approches produisent-elles des résultats si différents quand on cherche à saisir les inégalités de conditions de vie ou de destins ? On sait que les capitaux détenus et les trajectoires déterminent les perceptions de l’avenir des individus (Bourdieu, 1974, Duvoux, 2023). Mais on sait moins apprécier ce que la perception de sa position sociale, de son genre, de son âge, dit à la fois des rapports au monde et de la position objective occupée au sein de l’espace social. La catégorisation par les enquêté·es eux et elles-mêmes de leur situation a pourtant été largement discutée dans le cas de l’étude des rapports sociaux liés à la santé et au handicap et des inégalités qu’ils produisent : on a ainsi largement comparé les résultats apportés par des auto-déclarations du handicap à ceux produits par des formes de catégorisations « objectives » — diagnostics cliniques, reconnaissance administrative (Ravaud, Letourmy, Ville, 2002).La saisie d’un positionnement subjectif dans les rapports sociaux de classe pour rendre compte d’une variété d’inégalités (revenu, patrimoine, positionnement politique, etc.), après avoir été longtemps délaissée au profit d’approches objectivistes, a récemment été remise au goût du jour, dans certains courants de l’économie (Case et Deaton, 2021) et en sociologie (Oesch et Vigna, 2023) 

Vidéos

Session 5
Conférence
00:54:58

Classer, être classé·e, se classer : les enjeux des catégorisations objectives et subjectives des i…

Hugrée
Cédric
Penissat
Étienne
Spire
Alexis
Veljkovic
Marta
Coulangeon
Philippe
Rodrigues
Cécile

Session 5 : Classe en soi et classe pour soi Cédric Hugrée (Cresppa-CSU, CNRS), Etienne Penissat (CMH, CNRS), Cécile Rodrigues (Ceraps, CNRS), Alexis Spire (Iris, CNRS), « Quantifier la position

Session 3
Conférence
01:34:33

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Cédric
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Sibylle
Duvoux
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Session 3 : Le genre, au-delà de l’évidence binaire Viviane Albenga (Citeres, Université de Tours), « Le genre, capital symbolique dans les pratiques culturelles : un outil conceptuel pour mesurer ce

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Hélène
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Arthur
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Aubrie

Session 2 : Dénaturaliser l’âge Hélène Oehmichen (Cessp, Université de Tours), « La perception enfantine de la domination adulte et ses effets sur la position objective dans l’espace social » Arthur

Session 1
Conférence
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Hugrée
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Gollac
Sibylle
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Nicolas
Maljean-Dubois
Sandrine
Laimé
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Eideliman
Jean-Sébastien
Bouchet
Célia
Damamme
Aurélie

Session 1 : Faut-il objectiver le handicap ? Jean-Sébastien Eideliman (Cerlis, Université Paris Cité), « Problèmes mentaux et inégalités. Peut-on objectiver les différences entre des trajectoires d

Intervenants et intervenantes

France

Sociologue et statisticien. Maître de conférences à la Faculté des sciences humaines et sociales de la Sorbonne Paris V (en 1997). Professeur à l'Université Paris Descartes, chercheur au Cerlis, Centre de recherche sur les liens sociaux, CNRS et directeur de l'École doctorale (en 2009).

Directeur du laboratoire Centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS) et professeur de sociologie à Université Paris Cité (en 2023)

Membre de l'Institut Universitaire de France (en 2024)

France

Auteure d'une thèse de doctorat en Sociologie (EHESS, 2014). Sociologue

Chargée de recherche au CNRS, rattachée au CRESPPA-CSU. Elle est cofondatrice du réseau VisaGe qui rassemble chercheur.ses en sciences sociales spécialisé.es sur les violences fondées sur le genre (en 2022).

France

Docteur en Science politique (Université Paris-Dauphine - PSL, 2016)

Chargée de recherche CNRS, membre du laboratoire Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe, Strasbourg (2025)

France

Directeur de recherche CNRS au CERIC, Centre d'études et de recherches internationales et communautaires. Enseigne le droit de l'environnement à l'Université Paul-Cézanne-Aix-Marseille III (en 2008)

Directeur de recherche de Sociologie et sciences du droit à Centre National de la Recherche Scientifique, membre du laboratoire Droits International, Comparé et Européen (DICE) (en 2018)

Directeur de recherche de Sociologie et sciences du droit au CNRS, membre du laboratoire Droits International, Comparé et Européen (DICE) (en 2022)

Administratrice de l’Insee. Durant ses premières expériences professionnelles au sein de la statistique publique, elle s’est spécialisée dans les questions ayant trait à la protection sociale au sens large, notamment le système socio-fiscal, le système de retraites et l’assurance chômage. Actuellement, elle travaille à la Direction des statistiques démographiques et sociales (DSDS) de l’Insee au sein de la cellule des statistiques et études sur l’immigration.

France

Politiste. Auteur de "Mai 68, Lip, Longwy... les occupations dans les années 70 : contribution pour une sociologie du mouvement ouvrier en lutte(s)". DEA ENS-EHESS 2003. Mène sa thèse de doctorat sur les enjeux sociopolitiques de la production de statistiques au sein du Ministère du Travail à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Enseigne à l'université de Paris XIII.

Auteur d'une thèse de doctorat en Sociologie

Chargé de recherche de Sociologie et sciences du droit à Centre National de la Recherche Scientifique, membre du laboratoire Centre d'Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales (CERAPS) (en 2018)

Chargé de recherche de Sociologie et sciences du droit au CNRS, membre du laboratoire Centre d'Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales (CERAPS) (en 2022)

France

Sociologue. Titulaire d'un doctorat en sociologie (en 2003). - Chargé de recherches au CNRS (CERAPS, Université de Lille II) (en 2005). - Enseigne la sociologie à l’Université de Lille 2 (en 2010). - Directeur de recherche CNRS, membre de l'IRIS - Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (en 2023)

France

Sociologue, maître de conférences en sociologie, à l'Université Sorbonne Paris Nord et membre de l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux.

Thèmes

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