Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Normandie (Production), Centre d'Enseignement Multimédia Universitaire - Université de Caen Basse-Normandie (Réalisation), Marie-Christine Hubert (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/4ger-fz19
Citer cette ressource :
Marie-Christine Hubert. La forge numérique. (2011, 24 novembre). L'appréhension des populations nomades dans l'histoire française. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/4ger-fz19. (Consultée le 26 avril 2025)

L'appréhension des populations nomades dans l'histoire française

Réalisation : 24 novembre 2011 - Mise en ligne : 4 janvier 2012
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Descriptif

Cette conférence a été enregistrée dans le cadre du colloque Roms, Tsiganes et gens du voyage qui s'est tenu à Caen les 24 et 25 novembre 2011, organisé par le Centre de Recherche sur les Droits Fondamentaux et les Évolutions du Droit (CRDFED). L'objectif était de mieux connaître les populations concernées et de comprendre comment les politiques publiques et le droit les appréhendent. Derrière ces différentes dénominations se pose la question de l'appréhension de la figure de l'autre, des catégorisations et possibles discriminations que ces dernières induisent. Ont été examinés la liberté d'aller et venir, les droits politiques et sociaux et l'encadrement du droit interne par le droit international et européen.

Historienne, Marie-Christine Hubert est archiviste aux Archives départementales de la Seine-Maritime. Elle est l'auteure d'une thèse d'histoire sur les Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale.

Résumé

L'Histoire des Tsiganes se résume souvent à l'histoire des persécutions dont ils ont été les victimes depuis leur arrivée sur notre sol au XVème siècle. Cette vision bien qu'éminemment réductrice nous permet toutefois d'entrevoir l'apport des Tsiganes dans l'Histoire de France. De la Renaissance à la Troisième République, les pouvoirs publics ont instrumentalisé la « question tsigane » pour affirmer leur légitimité. Au gré des circonstances et des alliances politiques, les Tsiganes ont été valorisés ou persécutés toujours au profit des élites politiques au pouvoir.

L'incorporation des Bohémiens dans les armées privées des Seigneurs féodaux a permis leur ancrage dans la société et la culture françaises. L'âge d'or des Tsiganes s'est terminé par la volonté de Louis XIV de mettre au pas les velléités d'indépendance des potentats locaux, étape indispensable à l'avènement de l'Absolutisme et l'unification du pays.

Au XIXème et XXème siècles, la création du « régime des nomades » permettant l'identification et la surveillance des Tsiganes a été un galop d'essai pour ficher l'ensemble de la population. Le carnet anthropométrique d'identité a alors servi de référence à l'élaboration des cartes d'identité attribuées aux étrangers puis aux Français.

Ces deux exemples ne sont qu'une infime partie de l'apport des Tsiganes dans l'Histoire économique, sociale, politique et culturelle de la France.

Intervention

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