Notice
La capture des coléoptères
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Descriptif
Julien Touroult, chercheur au Muséum national d'Histoire naturelle, explique comment se fait la capture des coléoptères pendant les expéditions.
Thème
Documentation
Transcription
« Julien Touroult, je suis directeur adjoint du service du patrimoine naturel, ici au muséum. Je suis entomologiste et je m’intéresse en particulier aux coléoptères et globalement à l’inventaire du vivant en France.
Donc, sur l’expédition à Mitaraka, on a employé différentes techniques de récolte pour maximiser le nombre d’espèces rencontrées. On a utilisé des pièges, c’est-à-dire des choses qui attirent ou qui collectent des espèces qui passent par là, et des méthodes actives, c’est-à-dire par exemple la chasse au filet à papillon que tout le monde connaît. Donc on a utilisé plus d’une vingtaine de méthodes en tout, ce qui est assez remarquable en terme de quantité et ce qui explique qu’on a attrapé beaucoup de choses.
Parmi les pièges, on a des choses que vous connaissez peut-être, comme par exemple comme les pièges lumineux. C’est le principe qu’une lumière attire les insectes nocturnes qui viennent tournoyer autour et se poser. Donc on a fait du piège lumineux tous les soirs pendant cette expédition. On a eu aussi des pièges d’interception, dont le principe est basé sur le fait que les insectes qui volent percutent une matière, par exemple une plaque de verre ou de plexiglas, et tombent dans une gouttière qui contient un liquide pour les conserver. C’est particulièrement efficace, ça permet de savoir ce qui circule en sous-bois et qu’on ne verrait absolument jamais si on avait pas ces pièges-là. Voilà pour des méthodes de piégeage.
Et après pour les méthodes actives… Les méthodes actives, elles sont basées sur le fait que l’observateur sait où aller chercher et va dénicher l’insecte ou l’araignée qu’il cherche. Alors, on a eu des techniques comme le filet fauchoir. C’est un peu comme un filet à papillons mais renforcé. On balaye la végétation avec ce filet pour faire tomber les insectes qui sont dessus, et puis ensuite on les récolte au fond du filet. On a eu aussi du battoir, ou parapluie japonais. C’est une toile blanche d’à peu près un mètre carré. On tape de la végétation : les insectes, araignées ou autres cloportes, tombent sur la nappe blanche, et on les récolte et on les met en boîte.
Voilà pour les deux grands types de méthodes. »
Liens
Ce dossier présente l’expédition terrestre réalisée par “La Planète Revisitée” en Guyane en 2015. Après avoir montré les objectifs de ces inventaires du vivant
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