Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Claire SARAZIN (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Publication), Miguel Benasayag (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés à l'université Toulouse Jean Jaurès et aux auteurs.
DOI : 10.60527/aeg8-q273
Citer cette ressource :
Miguel Benasayag. UT2J. (2017, 18 mai). Le laboratoire social comme espace partagé des non-savoirs / Miguel Benasayag , in Design et stratégie pour activer le changement. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/aeg8-q273. (Consultée le 7 octobre 2024)

Le laboratoire social comme espace partagé des non-savoirs / Miguel Benasayag

Réalisation : 18 mai 2017 - Mise en ligne : 29 octobre 2017
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Descriptif

 

Le laboratoire social comme espace partagé des non-savoirs / Miguel Benasayag, in "Design & stratégie pour activer le changement 2. Les quartiers ont du talent", journée d'étude organisée par le laboratoire Lettres, Langages et Arts-Création, Recherche, Émergence, en Arts, Textes, Images, Spectacles (LLA-CRÉATIS) sous la responsabilité de Fabienne Denoual, Université Toulouse Jean-Jaurès, 18 mai 2017.
[* Entretien réalisé par visioconférence].

Outre la crise économique et le chômage qui rongent la société française, le socle commun supposé fonder notre sentiment d’appartenance à la France est très malmené, et la confiance entre ses membres très abîmée. De nombreux quartiers, économiquement pauvres, ont longtemps été abandonnés à leur sort dans une relative indifférence jusqu’à ce que quelques jeunes issus de ces quartiers, dans un geste suicidaire et meurtrier d’une spectaculaire détermination, ne détruisent des symboles de la France dite d’en haut, condamnant du même coup ces quartiers, sa population, et la religion musulmane à en porter le fardeau et l’entière responsabilité.
Mais comme le chante le rappeur Kerry James dans un extrait du documentaire "À voix haute", réalisé par Stéphane Freitas : « On n’est pas condamnés à l’échec, banlieusards, fiers de l’être, j’ai écrit l’hymne des battants parce que la vie est un combat pour ceux d’en haut comme pour ceux d’en bas. Ce sera pour ceux qui rêvent d’une France unifiée, parce qu’à ce jour il y a deux France qui peut le nier et moi, je suis de la deuxième France, celle de l’insécurité, des terroristes potentiels, des assistés, c’est ce qu’ils attendent de nous, mais j’ai d’autres projets qu’ils retiennent ça. Je ne suis pas une victime mais un soldat. Regarde-moi, noir et fier de l’être. Je manie la langue de Molière, j’en  maîtrise les lettres. On n’est pas condamnés à l’échec. Si le savoir est une arme, soyons armés. Car sans lui nous sommes désarmés. »
Ce sont précisément les leviers ou ferments visant à recréer du lien social entre les différents milieux sociaux que cette journée cherche à identifier et à questionner. Si le langage est un vecteur d’information sur les origines et la personnalité de chacun et qu’il peut rapidement se trouver disqualifiant, le documentaire "À voix haute" ne montre-t-il pas qu’il peut se révéler un moyen extrêmement efficace de nous rassembler ? Serions-nous capable aujourd’hui, d’inventer un mi-lieu, c’est-à-dire un lieu de réciprocité où les codes sociaux pourraient se parler, se transmettre, s’échanger.
Nourris des regards, des perspectives et retours d’expériences croisés, la finalité de cette journée a pour visée de questionner les périmètres d’action possible pour forger un design propice à l’expression des talents et des savoirs. Dans sa vocation à concevoir, à imaginer, à inspirer, à faciliter, à transformer les activités humaines, les relations inter-humaines ou encore les relations que les humains entretiennent avec leur milieu, il importe d’engager des  démarches pour comprendre, situer et positionner ce que peut le design pris dans une telle perspective ? Comment amorcer un travail commun ? Comment se présenter à l'« Autre » ? Comment ouvrir ? Comment ménager un premier espace de dialogue qui permettra l’émergence d’un espace de réflexion commun ? Il s'agira de réfléchir sur les outils et les conditions de dialogue, ainsi que sur les cadres propices à la mise en pratique de ces outils. In fine, la question centrale sera comment s’y prendre pour que le design se constitue en agent de réciprocité ? Probablement en co-réfléchissant et en co-construisant entièrement la démarche avec les personnes qui accepteront la proposition. Il s’agit donc ici de voir comment engager les premiers pas.

 

Intervention
Thème
Documentation

BENASAYAG, Miguel (2017). La singularité du vivant. Paris, Éditions Le Pommier, 181 p.

BENASAYAG, Miguel, DEL REY, Angélique (2017). De l'engagement dans une époque obscure. Neuvy-en-Champagne, Éditions Le Passager Clandestin, 183 p.

BENASAYAG, Miguel (2016). Cerveau augmenté, homme diminué. Paris, Éditions La Découverte, 200 p.

RUGGERI, Andrés (2015). "Occuper, résister, produire" : Autogestion ouvrière et entreprises récupérées en Argentine. Paris, Éditions Syllepse, coll. Coyoacan, 190 p.

BENASAYAG, Miguel, DEL REY, Angélique (2006). Connaître est agir : paysages et situations. Paris, Éditions La Découverte, coll. Armillaire, 

QUIJOUX, Maxime (2004). La coopérative du 18 décembre (ex-confections Brukman) : ethnographie d’une usine récupérée et autogérée par ses ouvrières dans l’Argentine d’aujourd’hui (février/avril 2004), février 2004, 81 p. [En ligne : http://www.red-redial.net/biblio_virtual/239_maxime_quijoux.pdf].

BEROUD, Sophie, LE TREHONDAT, Patrick, MOURIAUX, René, SILBERSTEIN, Patrick (2003). Éléments pour l’étude du courant “pabliste" : discours et pratiques autogestionnaires, in Georgi Franck, L’autogestion la dernière utopie, Paris, la Sorbonne, 259-271.

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