Conférence
Chapitres
Notice
Langue :
Français
Crédits
Mission 2000 en France (Réalisation), Mission 2000 en France (Production), Alain Touraine (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/ng3e-4v81
Citer cette ressource :
Alain Touraine. UTLS. (2000, 1 mai). Passé et avenir du travail , in Production et circulation des richesses. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/ng3e-4v81. (Consultée le 19 mai 2024)

Passé et avenir du travail

Réalisation : 1 mai 2000 - Mise en ligne : 1 mai 2000
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Le 1er Mai a d'abord été la célébration d'une action syndicale, menée à l'échelle mondiale, et destinée à obtenir la journée de huit heures ; initiative partie des Etats-Unis,dans un climat d'affrontements sociaux particulièrement vifs, en particulier dans les chemins de fer, et qui a conduit progressivement les gouvernements, et plus tard l'Organisation Internationale du Travail, à limiter fortement la durée du travail.

L'importance historique de cette journée pourrait aussi entretenir l'idée que ces commémorations, comme l'action ouvrière et comme l'idée de travail elle-même, si importantes dans les sociétés qu'on appelait avant tout des sociétés industrielles, appartiennent au passé plus qu'à l'avenir. Nous savons bien que le 1er Mai, fête du travail, est surtout un jour sans travail ; on dirait presque : la fête du printemps. On peut ajouter que le travail n'apparaît plus en général comme le lieu central d'une société, même si en fait personne ne conteste son caractère indispensable et sa présence massive, aussi bien dans les sociétés que dans les vies individuelles. On parle moins de travail, très peu de travailleurs, encore moins de classe ouvrière, car la population active s'est diversifiée, et la part qu'y occupe le monde ouvrier proprement dit, a reculé très fortement et est destinée à diminuer encore.

Beaucoup l'ont dit : notre société est moins une société de production que de consommation et de communication et le développement de secteurs nouveaux d'activité a amené à penser que la production et donc le travail occupaient une place de moins en moins importante dans nos sociétés et surtout dans notre avenir. Si j'ai évoqué ces thèmes qui ont retenu l'attention de beaucoup au cours de ces dernières années, c'est pour définir dès le départ le but que je me fixe dans cette conférence. Je veux essayer de vous montrer que l'idée de fin du travail n'a aucun fondement, ni dans la réalité objective de l'économie, ni dans la conscience des attitudes et des pratiques de ceux qui travaillent, comme de ceux qui n'ont pas de travail. On peut donc trouver un but polémique dans mon propos, mais ce n'est évidemment pas sur un ton polémique que je veux m'exprimer.

Intervention

Dans la même collection

Sur le même thème