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- Date de réalisation : 18 Mai 2017
- Durée du programme : 35 min
- Classification Dewey : Contacts entre les cultures (acculturation, assimilation, communication interculturelle, échanges culturels...)
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- Catégorie : Témoignages
- Niveau : Tous publics / hors niveau
- Disciplines : Sociologie des cultures, Processus sociaux, changements sociaux
- Collections : Design & stratégie pour activer le changement
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- Auteur(s) : IDRISSI Saïd
- producteur : Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
- Réalisateur(s) : SARAZIN Claire
- Editeur : SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
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- Langue : Français
- Mots-clés : Maroc, intégration sociale, France (Midi-Pyrénées), diversité culturelle, échanges éducatifs, éducation populaire et jeunesse
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Interculturalité : un outil pour vivre en commun / Saïd Idrissi
Interculturalité : un outil pour vivre en commun / Saïd Idrissi, in journée d'étude "Design & stratégie pour activer le changement 2. Les quartiers ont du talent" organisée, sous la responsabilité de Fabienne Denoual, par le laboratoire Lettres, Langages et Arts-Création, Recherche, Émergence, en Arts, Textes, Images, Spectacles (LLA-CRÉATIS), Université Toulouse Jean-Jaurès, 18 mai 2017.
Outre la crise économique et le chômage qui rongent la société
française, le socle commun supposé fonder notre sentiment d’appartenance
à la France est très malmené, et la confiance entre ses membres très
abîmée. De nombreux quartiers,
économiquement pauvres, ont longtemps été abandonnés à leur sort dans
une relative indifférence jusqu’à ce que quelques jeunes issus de ces
quartiers, dans un geste suicidaire et meurtrier d’une spectaculaire
détermination, ne détruisent des symboles de la France dite d’en
haut, condamnant du même coup ces quartiers, sa population, et la
religion musulmane à en porter le fardeau et l’entière responsabilité.
Mais comme le chante le rappeur Kerry James dans un extrait du documentaire "À voix haute", réalisé par Stéphane Freitas : « On
n’est pas condamnés à l’échec, banlieusards, fiers de l’être, j’ai
écrit l’hymne des battants parce que la vie est un combat pour ceux d’en
haut comme pour ceux d’en bas. Ce sera pour ceux qui rêvent d’une
France unifiée, parce qu’à ce jour il y a deux France qui peut le nier
et moi, je suis de la deuxième France, celle de l’insécurité, des
terroristes potentiels, des assistés, c’est ce qu’ils attendent de nous,
mais j’ai d’autres projets qu’ils retiennent ça. Je ne suis pas une
victime mais un soldat. Regarde-moi, noir et fier de l’être. Je manie la
langue de Molière, j’en maîtrise les lettres. On n’est pas condamnés à
l’échec. Si le savoir est une arme, soyons armés. Car sans lui nous
sommes désarmés. »
Ce sont précisément les leviers ou
ferments visant à recréer du lien social entre les différents milieux
sociaux que cette journée cherche à identifier et à questionner. Si le
langage est un vecteur d’information sur les origines et la personnalité
de chacun et qu’il peut rapidement se trouver disqualifiant, le
documentaire "À voix haute" ne montre-t-il pas qu’il peut se révéler un
moyen extrêmement efficace de nous rassembler ? Serions-nous capable
aujourd’hui, d’inventer un mi-lieu, c’est-à-dire un lieu de
réciprocité où les codes sociaux pourraient se parler, se transmettre,
s’échanger.
Nourris des regards, des
perspectives et retours d’expériences croisés, la finalité de cette
journée a pour visée de questionner les périmètres d’action possible
pour forger un design propice à l’expression des talents et des savoirs.
Dans sa vocation à concevoir, à imaginer, à inspirer, à faciliter, à
transformer les activités humaines, les relations inter-humaines ou
encore les relations que les humains entretiennent avec leur milieu, il
importe d’engager des démarches pour comprendre, situer et positionner
ce que peut le design pris dans une telle perspective ? Comment
amorcer un travail commun ? Comment se présenter à l'« Autre » ? Comment
ouvrir ? Comment ménager un premier espace de dialogue qui permettra
l’émergence d’un espace de réflexion commun ? Il s'agira de réfléchir sur
les outils et les conditions de dialogue, ainsi que sur les cadres
propices à la mise en pratique de ces outils. In fine, la question
centrale sera comment s’y prendre pour que le design se constitue en
agent de réciprocité ? Probablement en co-réfléchissant et en
co-construisant entièrement la démarche avec les personnes qui
accepteront la proposition. Il s’agit donc ici de voir comment engager
les premiers pas.
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