Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM (Publication), Université Toulouse II-Le Mirail (Production), Bruno BASTARD (Réalisation), Peggy d' Honincthun (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés à l'Université Toulouse II-Le Mirail et aux auteurs.
DOI : 10.60527/b4zq-gk36
Citer cette ressource :
Peggy d' Honincthun. UT2J. (2012, 22 juin). Organisation mentale des connaissances conceptuelles relatives aux verbes d’action. Études de cas uniques / Peggy D’Honincthun , in Perspectives neuropsycholinguistiques sur l'aphasie. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/b4zq-gk36. (Consultée le 19 mai 2024)

Organisation mentale des connaissances conceptuelles relatives aux verbes d’action. Études de cas uniques / Peggy D’Honincthun

Réalisation : 22 juin 2012 - Mise en ligne : 7 mars 2013
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Organisation mentale des connaissances conceptuelles relatives aux verbes d’action. Études de cas uniques / Peggy D’Honincthun, in "Perspectives neuropsycholinguistiques sur l'aphasie - NeuroPsychoLinguistic Perspectives on Aphasia", colloque international organisé par l'Unité de Recherche Interdisciplinaire Octogone de l'Université Toulouse II-Le Mirail (France). Toulouse, 21-23 juin 2012.

Les études présentées dans cet exposé visent à clarifier l’organisation des concepts d’actions en mémoire sémantique. Selon une approche théorique largement influente, l’ensemble des concepts d’actions seraient distincts, sur les plans fonctionnel et neural, de l’ensemble des connaissances sur les entités concrètes (e.g., Bird, Howard, et Franklin 2000 ; Damasio & Tranel, 1993). Cependant, un recensement critique des données neuropsychologiques avancées pour valider cette hypothèse, à savoir les études de cas ou de groupe rapportant des dissociations verbes/noms en dénomination et/ou compréhension, révèle qu’en réalité, aucun cas de déficit spécifique/disproportionné, soit pour les connaissances conceptuelles relatives aux actions, soit pour les connaissances conceptuelles relatives aux entités concrètes, n’a été rapporté jusqu’à présent (Pillon & d’Honincthun, 2011). Face à l’absence de données empiriques pour documenter l’hypothèse de la distinction conceptuelle «  actions » vs. « entités concrètes » et compte tenu de la robustesse des données en faveur d’une séparation fonctionnelle et neurale, ne fût-ce que partielle, entre les entités biologiques et les objets fabriqués au sein des connaissances relatives aux entités concrètes, il nous a semblé que la question empirique qui s’imposait était celle de l’organisation des connaissances sur les actions par rapport aux connaissances sur les entités biologiques d’une part, et par rapport aux connaissances sur les objets fabriqués d’autre part, plutôt que celle de l’organisation des connaissances sur les actions par rapport aux connaissances sur l’ensembledes entités concrètes. 
Nos deux premières études de cas démontrent que les déficits spécifiques/disproportionnés pour une catégorie grammaticale peuvent avoir une origine non sémantique (i.e., pré-sémantique, voir d’Honincthun & Pillon, 2008, ou lexicale), validant la critique à l’égard des études rapportant des cas de dissociation verbes/noms : celles-ci ne constituent pas des données empiriques pertinentes en faveur de la distinction conceptuelle entre les connaissances relatives aux actions et aux entités concrètes. Dans la troisième étude, nous documentons le cas d’un patient cérébro-lésé, GC, présentant un déficit conceptuel disproportionné pour les entités biologiques, par rapport aux objets fabriqués et aux actions, altérés de manière équivalente.Ce profil, rapporté pour la première fois dans la littérature, nous a permis de remettre en question la distinction entre les connaissances conceptuelles relatives aux actions et celles relatives à l'ensemble des entités concrètes. Nous démontrons en outre que le profil du patient ne peut être expliqué par les approches théoriques fondées sur le principe d’une organisation par type de propriétés (FBO), ce qui suggère que les actions et les objets fabriqués constitueraient, ensemble, un domaine de connaissancesspécifique.

 

Intervention
Thème
Documentation

- Bird, H., Howard, D., Franklin, S. (2000). Why is a verb like an inanimate object? Grammatical category and semantic category deficits. Brain and Language, 72, 246-309.

- D’Honincthun, P., Pillon, A. (2008). Verb comprehension and naming in frontotemporal degeneration: The role of the static depiction of actions. Cortex, 44, 834-847.

- Damasio, A.R., & Tranel, D. (1993). Nouns and verbs are retrieved with differently distributed neural systems. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, 90, 4957-4960.

- Pillon, A., d'Honincthun, P. (2011). The organization of the conceptual system: the case of the "object versus action" dimension. Cognitive neuropsychology. 27, 587-613.

- Pillon, A., d'Honincthun, P. (2011). A common processing system for the concepts of artifacts and actions? Evidence from a case of a disproportionate conceptual impairment for living things. Cognitive neuropsychology, 28, 1-43.
 

> Voir aussi la bibliographie générale à télécharger dans l'onglet "Documents" de la séquence vidéo d'ouverture du colloque.

Dans la même collection

Sur le même thème