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- Date de réalisation : 22 Juin 2012
- Durée du programme : 25 min
- Classification Dewey : Troubles de la parole et du langage (troubles de la communication, de l'articulation ; orthophonie)
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : niveau Master (LMD), niveau Doctorat (LMD), Recherche, L3
- Disciplines : Disciplines connexes (sociolinguistique, psycholinguistique…), Psychologie clinique, neurosciences
- Collections : Perspectives neuropsycholinguistiques sur l'aphasie
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- Auteur(s) : D'HONINCTHUN Peggy
- producteur : Université Toulouse II-Le Mirail
- Réalisateur(s) : BASTARD Bruno
- Editeur : SCPAM Université Toulouse II-Le Mirail
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- Langue : Français
- Mots-clés : neuropsychologie, langage et langues (compréhension), déficit cognitif, troubles du langage, aphasie
- Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l'Université Toulouse II-Le Mirail et aux auteurs.

Organisation mentale des connaissances conceptuelles relatives aux verbes d’action. Études de cas uniques / Peggy D’Honincthun
Dans la même collection
























Organisation mentale des connaissances conceptuelles relatives aux verbes d’action. Études de cas uniques / Peggy D’Honincthun
Organisation mentale des connaissances conceptuelles relatives aux verbes d’action. Études de cas uniques / Peggy D’Honincthun, in "Perspectives neuropsycholinguistiques sur l'aphasie - NeuroPsychoLinguistic Perspectives on Aphasia", colloque international organisé par l'Unité de Recherche Interdisciplinaire Octogone de l'Université Toulouse II-Le Mirail (France). Toulouse, 21-23 juin 2012.
Les études présentées dans cet exposé visent à clarifier l’organisation des concepts d’actions en mémoire sémantique. Selon une approche théorique largement influente, l’ensemble des concepts d’actions seraient distincts, sur les plans fonctionnel et neural, de l’ensemble des connaissances sur les entités concrètes (e.g., Bird, Howard, et Franklin 2000 ; Damasio & Tranel, 1993). Cependant, un recensement critique des données neuropsychologiques avancées pour valider cette hypothèse, à savoir les études de cas ou de groupe rapportant des dissociations verbes/noms en dénomination et/ou compréhension, révèle qu’en réalité, aucun cas de déficit spécifique/disproportionné, soit pour les connaissances conceptuelles relatives aux actions, soit pour les connaissances conceptuelles relatives aux entités concrètes, n’a été rapporté jusqu’à présent (Pillon & d’Honincthun, 2011). Face à l’absence de données empiriques pour documenter l’hypothèse de la distinction conceptuelle « actions » vs. « entités concrètes » et compte tenu de la robustesse des données en faveur d’une séparation fonctionnelle et neurale, ne fût-ce que partielle, entre les entités biologiques et les objets fabriqués au sein des connaissances relatives aux entités concrètes, il nous a semblé que la question empirique qui s’imposait était celle de l’organisation des connaissances sur les actions par rapport aux connaissances sur les entités biologiques d’une part, et par rapport aux connaissances sur les objets fabriqués d’autre part, plutôt que celle de l’organisation des connaissances sur les actions par rapport aux connaissances sur l’ensemble
des entités concrètes.
Nos deux premières études de cas démontrent que les déficits spécifiques/disproportionnés pour une catégorie grammaticale peuvent avoir une origine non sémantique (i.e., pré-sémantique, voir d’Honincthun & Pillon, 2008, ou lexicale), validant la critique à l’égard des études rapportant des cas de dissociation verbes/noms : celles-ci ne constituent pas des données empiriques pertinentes en faveur de la distinction conceptuelle entre les connaissances relatives aux actions et aux entités concrètes. Dans la troisième étude, nous documentons le cas d’un patient cérébro-lésé, GC, présentant un déficit conceptuel disproportionné pour les entités biologiques, par rapport aux objets fabriqués et aux actions, altérés de manière équivalente.
Ce profil, rapporté pour la première fois dans la littérature, nous a permis de remettre en question la distinction entre les connaissances conceptuelles relatives aux actions et celles relatives à l'ensemble des entités concrètes. Nous démontrons en outre que le profil du patient ne peut être expliqué par les approches théoriques fondées sur le principe d’une organisation par type de propriétés (FBO), ce qui suggère que les actions et les objets fabriqués constitueraient, ensemble, un domaine de connaissances
spécifique.
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