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- Date de réalisation : 29 Mars 2017
- Durée du programme : 21 min
- Classification Dewey : Sociologie de la santé, Recherches sur le féminisme
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : Tous publics / hors niveau
- Disciplines : Processus sociaux, changements sociaux
- Collections : Critiques féministes des savoirs : corps et santé
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- Auteur(s) : FONQUERNE Leslie
- producteur : Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
- Réalisateur(s) : JIMENEZ Jean
- Editeur : SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
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- Langue : Français
- Mots-clés : études sur les femmes, féminisme et santé, contraception orale
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Savoir (faire) avaler "la" pilule : enjeux de transmissions de connaissances autour de la contraception orale / Leslie Fonquerne
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Savoir (faire) avaler "la" pilule : enjeux de transmissions de connaissances autour de la contraception orale / Leslie Fonquerne
Savoir (faire) avaler "la" pilule : enjeux de transmissions de connaissances autour de la contraception orale / Leslie Fonquerne, in colloque "Critiques féministes des
savoirs : corps et santé. Milieux associatifs, militants, professionnels et de
la recherche : collectivisation des expériences et des réflexions",
organisé par le réseau Arpège et l'Association EFIGIES
Toulouse, Université Toulouse Jean-Jaurès, 29-30 mars 2017.
Thématique 1 : Parcours médicaux individuels et critiques institutionnelles.
S’il y a cinquante ans les pilules étaient perçues comme objets de libération sexuelle pour les femmes, aujourd’hui elles suscitent de la méfiance. Pour autant, elles restent les contraceptifs les plus prescrits/utilisés en France (Bajos et al. 2014).
Les pilules demandant une observance
quotidienne, les usagères développent un important contrôle de soi. À force d’expérience, elles se positionnent comme sachantes et font preuve d’empowerment en négociant et contournant des situations médicales. Cependant, tout ne dépend pas uniquement des usagères dans l’utilisation de cette contraception. En effet, les mères et les partenaires légitiment à la fois la place prédominante des pilules dans le panel contraceptif et un contrôle médical des corps de ces femmes. En ne proposant qu’une forme de médecine libérale, les mères se positionnent comme relais et prolongement de cette norme médicale. De même, face à des partenaires déresponsabilisés, les usagères les éduquent à la contraception en endossant un rôle de
« sensibilisatrices » (Desjeux 2008).
Dans le cadre de consultations en
cabinets libéraux donc, si les patientes se préoccupent de l’impact de la contraception sur leur mode de vie, pour les médecins celle-ci résulte d’abord d’un « diagnostic médical » (Ventola 2014). Par conséquent, les usagères constatent une certaine anomie explicative
impliquant de la rétention d’informations (forme possible de violences médicales, gynécologiques) et une hiérarchisation entre savoirs médicaux et connaissances des usagères sur leur propre corps (considérées comme subalternes).
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