Conférence
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Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand

Langue :
Français
Crédits
Barbara Meazzi (Intervention)
Crédit image : Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand
Détenteur des droits
Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/e1ys-hk22
Citer cette ressource :
Barbara Meazzi. ClermontMsh. (2025, 13 février). Lunes électriques, paquebots aventureux, chevaux d’acier et autres machinolâtries futuristes , in Saison 4 (2024-2025) - Machines. [Podcast]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/e1ys-hk22. (Consultée le 25 avril 2025)

Lunes électriques, paquebots aventureux, chevaux d’acier et autres machinolâtries futuristes

Réalisation : 13 février 2025 - Mise en ligne : 27 février 2025
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Descriptif

« La machine futuriste, tantôt idole, tantôt monstre redouté et pourtant admiré pour les possibilités inouïes qu’elle promet et qu’elle propose, n’est pas sans rappeler notre manière d’appréhender l’intelligence artificielle que l’on aimerait maîtriser et qui nous terrifie quand elle nous offre des solutions qui nous subjuguent dans tous les sens du terme », souligne Barbara Meazzi dans la conclusion de son intervention dans cet épisode de Machines consacré au futurisme italien (début du XXème siècle) et Filippo Tommaso Marinetti.

Barbara Meazzi est professeure de littérature italienne à l’Université Côte d’Azur ; directrice du Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine – U.P.R. 1193). Elle co-dirige la revue semestrielle Cahiers de la Méditerranée. Elle travaille sur le futurisme italien et plus généralement sur les avant-gardes et les néo-avant-gardes, ainsi que sur les questions relatives au féminisme et à l’émancipation féminine entre 1900 et 1950 ; à son actif elle a de nombreuses publications, parmi lesquelles Le Futurisme italien entre France et Italie (2010) et Il fantasma del romanzo. Le futurisme et la littérature narrative (2021).

En résumé

Dès l’émergence du futurisme, Filippo Tommaso Marinetti place la machine au centre de sa nouvelle vision esthétique. Lunes électriques, paquebots, locomotives métamorphosées en chevaux d’acier et, surtout, aéroplanes deviennent les emblèmes d’un paysage poétique inédit. Certes, Marinetti n’est pas le premier à succomber au charme de ces merveilles modernes, cependant, il est sans doute le premier à ériger ces machines – et en particulier l’automobile et les avions, ou « oiseaux mécaniques » – en symboles centraux de sa création artistique. L’électricité, en transformant la perception du temps, inspire profondément sa réflexion, tout comme celle des autres futuristes ; il en va de même pour les automates. Ces poupées électriques occupent une place croissante dans l’imaginaire futuriste.
Ainsi, le culte du moderne prend la forme d’une véritable « machinolâtrie », traversant toute l’histoire du futurisme. Voitures, avions et automates deviennent tour à tour des figures emblématiques, des idoles modernes et, enfin, des créatures vulnérables. Hantées par le désir d’échapper à l’immortalité froide des machines, ces entités mécaniques aspirent à une humanité pleine et entière, dévoilant une tension profonde entre exaltation technologique et angoisse suscitée par un monde mécanique que l’on craint ne plus pouvoir maîtriser. 

Animation : Nora Viet (IHRIM)
Débat : Donatella Bisconti (IHRIM)
Enregistrement et montage : Eric Fayet (Focale SHS/MSH) 

Intervention

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