Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

CCIC, Cerisy-la-Salle

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2013, 8 juin). Transcrire sans dessiner les sceaux. Quel sens donner à cette démarche? (France de l’Ouest, XIe-XIIIe siècles). [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/116124. (Consultée le 9 juin 2024)

Transcrire sans dessiner les sceaux. Quel sens donner à cette démarche? (France de l’Ouest, XIe-XIIIe siècles)

Réalisation : 8 juin 2013 - Mise en ligne : 1 mai 2022
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Descriptif

Cette conférence a été donnée dans le cadre du colloque intitulé Apposer sa marque : le sceau et son usage qui s'est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 4 au 8 juin 2013, sous la direction de Clément BLANC-RIEHL, Jean-Luc CHASSEL et Christophe MANEUVRIER.

Le sceau, porteur d'une image personnelle, voire intime, rendue publique par la pratique, constitue un objet d'étude à la croisée des sciences humaines et sociales (histoire, histoire de l'art, archéologie, histoire du droit, sociologie, anthropologie). Des travaux récents menés à la fois sur les empreintes de cire et les matrices de sceaux, mais aussi sur les productions diplomatiques, soulèvent de nouvelles questions sur les usages du sceau, spécialement dans l'administration de la preuve, et leur diffusion jusque dans des milieux parfois très modestes. Qui dispose ou peut disposer d'un sceau? Pour quels usages? Où et par qui sont fabriquées les matrices, comment sont-elles conservées ou cancellées ?

L'espace normand et anglo-normand, au sein duquel les pratiques sigillographiques furent aussi originales que diversifiées durant l'époque médiévale, sera privilégié, mais on souhaite ouvrir la réflexion à d'autres espaces, européens et méditerranéens, et à d'autres périodes, notamment à l'Antiquité hellénistique et romaine...

Agrégée d'histoire, maître de conférences à l'Université d'Orléans, Chantal Senséby est l'auteur d'un doctorat consacré à la société et aux formes de peuplement en Touraine méridionale aux XIe et XIIe siècles (1995). Depuis 1997, elle a réorienté ses recherches sur les pratiques documentaires et judiciaires dans les établissements religieux ligériens. Elle a soutenu en 2012 un dossier d'Habilitation à diriger des recherches intitulé: L'écrit documentaire. Production et usage dans le Val de Loire (France de l'Ouest, XIe et XIIe siècles).

Résumé de la communication

A partir de la fin du XIe siècle, l'usage du sceau se répand dans le Val de Loire tout en cohabitant avec d'autres formes de validation des actes. Son emploi s'intensifie au XIIe siècle. En revanche, comme l'a souligné dès 1993 J.-L. Chassel, les cartulaires des XIe-XIIIe siècles proposent peu de dessins de sceau. Assurément, ils ne traduisent pas une indifférence des cartularistes à ce signe de validation. Mais ce parti pris surprend au moment où le sceau, image personnelle du sigillant et donc signe identitaire, fait florès. Selon certaines analyses récentes, les médiévaux, en annonçant la validation par le sceau dans l'eschatocole, rendraient inutile la reproduction du sceau en copie sous forme de dessin. Toutefois, les croix de validation et les devises parfois, elles aussi très fréquemment annoncées, sont transférées du document d'origine vers le recueil de copies. La question mérite par conséquent d'être réexaminée à la lumière de considérations récentes sur le cartulaire et les pancartes de Saint-Aubin d'Angers et d'observations faites sur d'autres cartulaires ligériens.

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