Escribir en comunidad en tiempos de violencia / Cristina Rivera Garza
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Descriptif
Les réflexions de Cristina Rivera Garza s’inscrivent dans la lignée des travaux d’Achile Mbembe, Giorgio Agamben, Michel Foucault et Judith Butler. Face au déferlement de violences dont souffre le Mexique depuis une vingtaine d’années, violences liées au narcotrafic et à la corruption, puis accrues après que le président Calderón a déclaré la guerre au narcotrafic en 2006, quel est le pouvoir de l’écriture dans une société gangrénée par la violence ? Face à la démission de l’état mexicain, quel est le devoir du citoyen et celui de l’écrivain ? Cristina Rivera Garza propose de créer le terme de « nécroécriture » pour identifier tous les textes parus depuis 1994 qui représentent la mort dans tous ses états et qui s’articule sur le glissement d’un « biopouvoir » (Foucault) à une « nécropolitique » (Agamben) pour comprendre le Mexique contemporain. La nécroécriture pourrait-elle être une autre forme de représentation de la mort capable de stopper le déferlement d’images morbides et violentes diffusées par les medias et les narcotrafiquants et d’en infléchir le sens ?
Las reflexiones de Cristina Rivera Garza se enmarcan en la continuidad de los trabajos de Achile Mbembe, Giorgio Agamben, Michel Foucault y Judith Butler. Frente a la desencadenamiento incontrolable de la violencia en México desde hace unos veinte años, violencias vinculadas con el narcotráfico y la corrupción y que se multiplicaron aún después que el presidente Calderón declaró la guerra al narcotráfico en el 2006, ¿cuál es el poder de la escritura en una sociedad asfixiada por la violencia ? Frente a la dimisión del estado mexicano, ¿cuál es el deber del ciudadano ? ¿Del escritor? Cristina Rivera Garza crea el término de necroescritura para identificar los textos publicados desde 1994 que representan la muerte bajo todas sus formas y lo articula en torno al paso de un « biopoder » (Foucault) a una « necropolítica » (Agamben) para comprender el México contemporáneo. La necroescritura ¿podría ser otra forma de representación de la muerte capaz de detener el desembocamiento de imágenes mortíferas y violentas difundidas en los media y por los narcotrafiquantes ? ¿Sería capaz de modificar el sentido de la vida y la muerte ?
Escribir en comunidad en tiempos de violencia / Cristina Rivera Garza, conférence présentée par Marie-Agnès Palaisi-Robert, in journée d'étude "Nécroécriture et capitalisme au Mexique" organisée dans le cadre du séminaire Arpège "Les outils du genre" par l'Institut de Recherche et d’études culturelles (IRIEC) et l'Institut Pluridisciplinaire pour les Études sur les Amériques à Toulouse (IPEAT) à l'occasion de la Semaine littéraire latino-américaine. Université Toulouse Jean Jaurès, 13 mars 2015.
Chapitres
Intervenant
Thème
Notice
Documentation
Bibliographie sélective
PALAISI-ROBERT, Marie-Agnès (2014). Cristina Rivera Garza : necroescritura y necropolítica, in Benmiloud, Karim, Tres escritoras mexicanas : Elena Poniatowska, Ana Garcia Bergua, Cristina Rivera Garza. Presses Universitaires de Rennes, 219-231.
PALAISI-ROBERT,
Marie-Agnès (2013). Cristina Rivera Garza : nuevas voces
revolucionarias, in Paul-Henri Giraud, Eduardo Ramos-Izquierdo, Miguel
Rodríguez (dirs), 1910 : México entre dos épocas, México, Colegio de México, 499 p.
RIVERA GARZA, Cristina (2013). Los muertos indóciles : necroescrituras y desapropiación. Mexico, Tusquets Editores, 300 p.
PARK, Jungwon (2013). Manicomio y locura: revolución dentro de la Revolución Mexicana en "Nadie me verá llorar" de Cristina Rivera Garza, Anclajes, 1 vol.17, jun. 2013, 55-72. [En ligne : http://www.scielo.org.ar/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S1851-46692013000100004].
FENOGLIO LIMON, Irene (2011). Para alejarse definitivamente de la historia :
Nada me vera llorar y la inconstestabilidad del margen", in Castro
Ricalde, Maricruz, Palaisi-Robert, Marie-Agnès, Narradoras mexicanas y argentinas. Siglo XX-XXI. Antología crítica, Paris, Éditions Mare et Martin, coll. Llama, 203-221.
PALAISI-ROBERT,
Marie-Agnès (2010). La Révolution mexicaine vue depuis l’asile : "Nadie me
verá llorar" de Cristina Rivera Garza, in "Genre,
canon et monstruosités", Lectures du genre. Revue hispaniste, 7.
CRUZ JIMÉNEZ, Encarnación (2010). El arte de novelar de Cristina Rivera Garza. Thesis of The University of North Carolina, Chapel Hill, 83 p. [En ligne : https://cdr.lib.unc.edu/indexablecontent/uuid:97921fab-1d0a-4323-b7f9-93f4e6826e6c].
SÁNCHEZ PRADO, Ignacio M. (2007). Vanguardia y campo literario: la Revolución Mexicana como apertura estética, Revista de crítica literaria latinoamericana, 66, 187-206.
MERCADO, Gabriela (2007). Diálogo con Amparo Dávila y resolución de problemas de género en "La cresta de Ilión" de Cristina Rivera Garza, Revista de Humanidades, 22, 45-75. [En ligne : http://www.redalyc.org/articulo.oa?id=38402202].
IRWIN, Robert McKee (2005). La modernidad es un prostíbulo: "Nadie me verá llorar" de Cristina Rivera Garza, in Nora Pasternac (dir.), Territorio de escrituras: narrativa mexicana del fin de milenio, México, Casa Juan Pablos, 71-82.
Liens
Le blog de Cristina Rivera Garza : “No hay tal lugar” [Ce lieu n’existe pas]
Itinerario de una escritura 'borderlined' par Cristina Rivera Garza. Dans le cadre de la journée d'étude "Le Mexique et ses frontières. Représentations et identités dans l'oeuvre de Cristina Rivera Garza", Université de Poitiers, 14 octobre 2011, 35 min : https://uptv.univ-poitiers.fr/program/le-mexique-et-ses-frontieres/video/32800/crla-mexique-garza-mov/index.html
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