Proust auditeur de "Pelléas" : éléments pour une mise en perspective de son engouement / Pierre Saby
- document 1 document 2 document 3
- niveau 1 niveau 2 niveau 3
- audio 1 audio 2 audio 3
Descriptif
Proust auditeur de "Pelléas" : éléments pour une mise en perspective de son engouement / Pierre Saby, in "Les deux Pelléas : œuvres de rupture ou de liberté ?", journée d'étude organisée par l'Institut de Recherche Pluridisciplinaire en Arts, Lettres et Langues (IRPALL) de l'Université Toulouse-Jean Jaurès dans le cadre d'un partenariat avec le Théâtre du Capitole, sous la responsabilité scientifique et la coordination de Michel Lehmann et Christine Calvet. Université Toulouse-Jean Jaurès, Théâtre du Capitole, 11 février 2021.
Communication enregistrée en distanciel.
Illustration : Mary Garden dans "Pelléas et Mélisande" (1908), photographie de Rudolf Eickemeyer [Library of Congress].
La pièce de Maeterlinck, Pelléas et Mélisande, donnée le 17 mai 1893 au Théâtre des Bouffes-Parisiens, et l’opéra de Debussy, drame lyrique présenté pour la première fois devant le public de l’Opéra-Comique le 30 avril 1902, ont été des événements artistiques et mondains majeurs et ont de ce fait marqué l’Histoire de la scène française.
Les distanciations, les ruptures, les continuités et les compromis de ces œuvres symbolistes correspondent à un besoin d’émancipation et d’affirmation artistiques s’éloignant de l’héritage romantique. Debussy, répondant à un journaliste, justifiait l’absence de duo d’amour dans son opéra en raison du manque de naturel du chant polyphonique tenu de prendre en charge des confessions amoureuses intimes et personnelles. Le public de l’Opéra-Comique ne pouvait qu’être désarçonné par un tel choix.
Quels sont les rapports de ces deux Pelléas et Mélisande avec la tradition de la scène : liberté, rupture ? La postérité n’étant pas toujours en phase avec la valeur intrinsèque d’une œuvre d’art, les chercheurs réunis par l’Institut IRPALL dans le cadre de cette journée d’études mettent en lumière l’ambition esthétique de ces deux Pelléas, pour mieux mesurer la singularité de l’intention de chaque auteur et sortir des lieux communs d’œuvres prétendument révolutionnaires.
Intervenants
Thèmes
Notice
Documentation
Extraits musicaux
Références documentaires
Branger, Jean-Christophe), Douche Sylvie, Herlin, Denis (éd.), Pelléas et Mélisande cent après : études et documents, Lyon : Symétrie, 2012.
Correspondance de Marcel Proust, Philippe Kolb (éd.), Paris : Plon, tome V, tome X, 1970–1993.
Debussy, Claude, Monsieur Croche et autres écrits, Francois Lesure (éd.), Paris : Gallimard « nrf », 1971.
Emmanuel, Maurice, Pelléas et Mélisande de Debussy, Paris : Mellotée, 1926
Goubault, Christian, « Le geste compositionnel debussyste », dans Branger Jean-Christophe, Douche (Sylvie), Herlin (Denis) (éd.), Pelléas et Mélisande cent après : études et documents, Lyon : Symétrie, 2012, p. 195-213.
Jarocinski, Stefan, Debussy. Impressionnisme et symbolisme (1966), Paris : Seuil, coll. « Musiques », 1970 pour la traduction française.
Nattiez, Jean-Jacques, Proust musicien, 2e éd., Paris : Bourgois, 1999.
Proust, Marcel, La Prisonnière, publ. posth., 1923, rééd. dans À la recherche du temps perdu, vol. III, Paris : Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1984.
Proust, Marcel, Le Temps retrouvé, publ. posth. 1927, rééd. dans À la recherche du temps perdu, vol. IV, Paris : Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1989.
Ruwet, Nicolas, « Note sur les duplications dans l’œuvre de Claude Debussy », Revue belge de Musicologie, 1962 (rééd. dans Langage, musique, poésie, Paris : Seuil, coll. « Poétique », 1972).
Saby, Pierre, « Figures de la fragmentation dans Pelléas et Mélisande de Claude Debussy », 2010. [En ligne sur HAL SHS, février 2019 : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02004620].
Dans la même collection
-
"Pelléas et Mélisande" aux Bouffes-Parisiens (1893) / Denis HerlinHerlinDenis
La pièce de Maeterlinck, Pelléas et Mélisande, donnée le 17 mai 1893 au Théâtre des Bouffes-Parisiens, et l’opéra de Debussy, drame lyrique présenté pour la première fois devant le public de l’Opéra
-
Pas tout à fait un opéra : remarques sur le discours lyrique lacunaire de "Pelléas et Mélisande" / …LehmannMichel
La pièce de Maeterlinck, Pelléas et Mélisande, donnée le 17 mai 1893 au Théâtre des Bouffes-Parisiens, et l’opéra de Debussy, drame lyrique présenté pour la première fois devant le public de l’Opéra
-
"Pelléas et Mélisande" : les paradoxes de la scène théâtrale / Cyrielle DodetDodetCyrielle
La pièce de Maeterlinck, Pelléas et Mélisande, donnée le 17 mai 1893 au Théâtre des Bouffes-Parisiens, et l’opéra de Debussy, drame lyrique présenté pour la première fois devant le public de l’Opéra
Sur le même thème
-
Peut-on rire en musique sous les Lumières ? / Julien GardeGardeJulien
Donné en 1745 à la cour du roi louis XV, "Platée" offre l’occasion de dresser un contexte historique, culturel et artistique riche en événements et en polémiques. Le siècle des Lumières pose en lui
-
Platée buffo : miroir de l’italianité dans la comédie lyrique de Le Valois d’Orville et Rameau / Je…LattaricoJean-FrançoisLehmannMichel
Donné en 1745 à la cour du roi louis XV, 'Platée' offre l’occasion de dresser un contexte historique, culturel et artistique riche en événements et en polémiques. Le siècle des Lumières pose en lui
-
"Platée" : un écho du Grand siècle ou une œuvre moderne ? / Yann MahéMahéYann
Donné en 1745 à la cour du roi louis XV, "Platée" offre l’occasion de dresser un contexte historique, culturel et artistique riche en événements et en polémiques. Le siècle des Lumières pose en lui
-
Chanter "comme" un troubadour ? Mythe et réalité de l'intermélodicité dans les "Cantigas de Santa M…MouchetFlorence
La musique a toujours été liée au pouvoir, notamment au Moyen Âge, où la pratique du contrafactum (le fait de proposer un nouveau texte pour une mélodie préexistante) permet de dénaturer le sens
-
"Wozzeck" : vers une nouvelle poétique du livret ? / Aude AmeilleAmeilleAude
Source d’inspiration et ressort majeur de ce renouvellement, le texte dramatique de Büchner, ce 'Woyzeck' de 1837, laissé inachevé par un auteur dramaturge, savant et révolutionnaire, est en porte-à
-
De Büchner à Berg : Marie lit l'Evangile (Acte 3, scène 1) : description, analyse et commentaires […LehmannMichelMazellier-LajarrigeCatherineAmeilleAudeTachonMarie
Source d’inspiration et ressort majeur de ce renouvellement, le texte dramatique de Büchner, ce 'Woyzeck' de 1837, laissé inachevé par un auteur dramaturge, savant et révolutionnaire, est en porte-à
-
Lectures contemporaines et divergentes : Berg et Gurlitt adaptent "Woyzeck" / Michel LehmannLehmannMichel
Source d’inspiration et ressort majeur de ce renouvellement, le texte dramatique de Büchner, ce 'Woyzeck' de 1837, laissé inachevé par un auteur dramaturge, savant et révolutionnaire, est en porte-à
-
L'ombre du Grand Opéra meyerbeerien et l'héritage du drame romantique français dans la "Forza del d…LehmannMichel
Dans cette communication, Michel Lehmann analyse comment Verdi dans La Forza del destino, s’affranchit des contraintes du classicisme formel de l’opéra des années 1840-1860, à la fois par un travail
-
Verdi, la Russie et le destin, un thème profondément slave / Walter ZidaricZidaričWalter
Dans un premier temps, cette communicaton contextualise la naissance de l'opéra 'La Force du destin' dans la Russie de l'époque et explique les choix de Giuseppe Verdi qui fait adapter par son
-
Pas tout à fait un opéra : remarques sur le discours lyrique lacunaire de "Pelléas et Mélisande" / …LehmannMichel
La pièce de Maeterlinck, Pelléas et Mélisande, donnée le 17 mai 1893 au Théâtre des Bouffes-Parisiens, et l’opéra de Debussy, drame lyrique présenté pour la première fois devant le public de l’Opéra
-
"Pelléas et Mélisande" aux Bouffes-Parisiens (1893) / Denis HerlinHerlinDenis
La pièce de Maeterlinck, Pelléas et Mélisande, donnée le 17 mai 1893 au Théâtre des Bouffes-Parisiens, et l’opéra de Debussy, drame lyrique présenté pour la première fois devant le public de l’Opéra
-
"Pelléas et Mélisande" : les paradoxes de la scène théâtrale / Cyrielle DodetDodetCyrielle
La pièce de Maeterlinck, Pelléas et Mélisande, donnée le 17 mai 1893 au Théâtre des Bouffes-Parisiens, et l’opéra de Debussy, drame lyrique présenté pour la première fois devant le public de l’Opéra