Notice
Des attaques branchantes dans le Croissant
- document 1 document 2 document 3
- niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif
Noam Faust (Université Paris 8 / SFL)
Dans les verbes des parlers de Nouzerines et Saint-Pierre-le-Bost (Creuse), une séquence finale Consonne-Liquide (CL) est séparée par une voyelle accentuée [œ] (en gras dans 1i, cf. 1ii,iii). Dans les noms, il n’y a jamais d’épenthèse : [suf] ‘un souffle’ partage la même racine que (1a), mais ne se prononce jamais [sufœl]. Devant un suffixe, la séquence est une attaque branchante, [su.flã]. Une alternance similaire se produit dans la conjugaison du futur, dont l’exposant est [r]. Devant un affixe flexionnel (1iv), les radicaux à CL-final ont la même épenthèse interne que dans (1i). Mais au FUT.3SG, il n’y a pas de suffixe flexionnel (contrairement au français standard chanter-a) : au lieu de cela, tous les radicaux à C-final (c’est-à-dire les radicaux à CL-final et à VC-final comme 1c) ont une voyelle [œ] entre le radical et l’exposant futur (en gras dans 1v). En revanche, dans les verbes tels que (1d), dont les radicaux sont systématiquement à voyelle finale, il n’y a pas de suffixe ni de changement interne du radical.
La proposition est présentée de manière à couvrir également les faits futurs et les radicaux finissant par VC ou CC. Si le temps le permet, les faits apparentés des radicaux à voyelle/glissante finale – [klu] ‘un clou’, [kœlw-a] ‘clouer’ – seront discutés.
Références : Lowenstamm, Jean. 1996. CV as the only syllable type. In Durand, J. and B. Laks (eds.), Current Trends in Phonology. Models and Methods. Salford, Manchester: Esri. 419–441. Scheer, Tobias. 2004. A Lateral Theory of Phonology. Vol 1: What is CVCV, and why should it be? Berlin : Mouton de Gruyter.
Thème
Documentation
Dans la même collection
-
Les langues régionales en Nouvelle-Aquitaine
Jean-Luc Armand (Région Nouvelle-Aquitaine) Les langues régionales en Nouvelle-Aquitaine
-
À la recherche de la limite orientale des parlers poitevin-saintongeais, aux confins des parlers be…
Dans l’Est et le centre du domaine marchois (ouest de l’Allier, Est de l’Indre), la limite entre les parlers berrichons (d’oïl) et les parlers marchois (pour dire vite : mi oc mi oïl) est constituée
-
Le Petit Prince dans l’Encrier
Dans notre intervention, nous ferons le point sur l’évolution de notre maison d’édition depuis ses débuts, en mettant l’accent sur les éditions du Petit Prince dans les parlers du Croissant.
-
Entre langue d’oc, langues d’oïl, marginalisation et redécouverte : une enquête sociolinguistique d…
Cette communication a pour but de présenter, d’analyser et de discuter les résultats de l’enquête sociolinguistique que j’ai effectuée dans le cadre de mon mémoire de licence.
-
L’intérêt de la cartographie et ce qu’elle nous révèle sur les parlers du Croissant
DeparisAmélieLe Croissant linguistique, nommé ainsi par Ronjat (1913) est une zone de contact entre les langues d’oïl au nord (poitevin-saintongeais, berrichon et bourbonnais) et l’occitan au sud (limousin, et
-
Constitution d’un corpus TAL occitan : états des lieux et perspectives
Bien qu’elle soit une langue minorisée, la langue occitane jouit d'une production abondante autant à l'écrit qu’à l'oral. L'intérêt de bâtir un corpus spécifique au traitement automatique des langues
-
Scripturalité juridique et variétés régionales : la langues des « Comptes consulaires » de Montferr…
Le rôle de l'empreinte régionale, voire locale, de la scripturalité occitane est sujet de controverse. Les défenseurs du caractère intrinsèquement dialectalisé de l'occitan écrit et ceux qui au
-
Graphies et productions autochtones : les différentes options disponibles pour les auteurs
Les questions graphiques sont centrales à l’élaboration de tout ouvrage. En nous aidant d'une analyse qualitative et ethnographique d'une dizaine d'ouvrages autochtones réalisés par certains locaux du
-
Y’a une lèbre dans la cherbe : étude de la variation du genre dans les parlers du Croissant, d’aprè…
Suite à une étude sur les parlers francoprovençaux (Sauzet et Brun-Trigaud, à par.) et à des travaux sur l’assignation des noms en genre dans différentes langues du monde (Allassonnière-Tang et al.
-
Extraction automatique de termes traduits et enregistrés dans des langues (gallo-)romanes : focus s…
Boula de MareüilPhilippeNous décrirons, dans cette communication, une méthode d’extraction (semi-)automatique de mots à partir d’une même fable d’Ésope (« La bise et le soleil ») traduite en dialectes romans de France,
-
Le Croissant d’Indre : un aperçu des parlers marchois de l’extrême-nord
QuintNicolasÀ l’exception peut-être de quelques rares points situés en Allier (p.ex. Viplaix), c’est en Indre (Tourtoulon et Bringuier 1876) que l’on rencontre les parlers croissantins les plus septentrionaux.
-
Perception de la variation linguistique des parlers du Croissant dans l’enquête des Coquebert de Mo…
KödelSvenDans le cadre de l’enquête du Premier Empire sur les langues et dialectes de France, le territoire du Croissant est couvert dès 1806 afin de déterminer la limite entre Oc et Oïl. Mais alors que