Notice
L’intérêt de la cartographie et ce qu’elle nous révèle sur les parlers du Croissant
- document 1 document 2 document 3
- niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif
Le Croissant linguistique, nommé ainsi par Ronjat (1913) est une zone de contact entre les langues d’oïl au nord (poitevin-saintongeais, berrichon et bourbonnais) et l’occitan au sud (limousin, et auvergnat) de cet espace. Les variétés de cette aire ont été parfois rattachées à l’occitan, parfois aux langues d’oïl, mais les limites (Tourtoulon, Bringuier 1876, Escoffier 1958), l’histoire (Brun Trigaud, 1990) et les traits linguistiques propres aux parlers du Croissant, zone marginalisée, n’ont fait qu’assez récemment l’objet d’études linguistiques (Esher et al. 2021). Dans le cadre de ma thèse au sein du projet « Les parlers du Croissant : une approche multidisciplinaire du contact oc-oïl » (ANR-17-CE27-0001-01), et à l’instar d’autres études cartographique (Brun-Trigaud, Le Berre, Le Dû 2005, Brun-Trigaud 2020) je prends en compte divers traits linguistiques d’ordre phonologique, phonétique, lexical et morphologique que je représente à travers la cartographie. Le choix de représenter la variation linguistique dans l’aire du Croissant sous forme de cartes géographiques permet de visualiser concrètement les configurations spatiales des différents traits sélectionnés à l’intérieur de la zone. Il apparaît ainsi que la structuration géographique du Croissant ne se résume pas à un gradient où l’on retrouve des parlers plus proches de l’oïl au nord de l’aire et des parlers plus proches de l’occitan au sud de celle-ci, mais plutôt que le Croissant est une zone de transition tant sur un axe nord-sud, que sur un axe ouest-est et enfin qu’on l’on y trouve aussi, par exemple dans la morphologie verbale, des systèmes stables et intermédiaires entre les modèles attestés en occitan et dans les langues d’oïl (Deparis, 2021). Le Croissant doit donc être envisagé avant tout comme une aire de contact qui développe aussi des particularismes que la cartographie nous permet de révéler.
Intervention
Thème
Dans la même collection
-
Les langues régionales en Nouvelle-Aquitaine
Jean-Luc Armand (Région Nouvelle-Aquitaine) Les langues régionales en Nouvelle-Aquitaine
-
À la recherche de la limite orientale des parlers poitevin-saintongeais, aux confins des parlers be…
Dans l’Est et le centre du domaine marchois (ouest de l’Allier, Est de l’Indre), la limite entre les parlers berrichons (d’oïl) et les parlers marchois (pour dire vite : mi oc mi oïl) est constituée
-
Le Petit Prince dans l’Encrier
Dans notre intervention, nous ferons le point sur l’évolution de notre maison d’édition depuis ses débuts, en mettant l’accent sur les éditions du Petit Prince dans les parlers du Croissant.
-
Entre langue d’oc, langues d’oïl, marginalisation et redécouverte : une enquête sociolinguistique d…
Cette communication a pour but de présenter, d’analyser et de discuter les résultats de l’enquête sociolinguistique que j’ai effectuée dans le cadre de mon mémoire de licence.
-
Constitution d’un corpus TAL occitan : états des lieux et perspectives
Bien qu’elle soit une langue minorisée, la langue occitane jouit d'une production abondante autant à l'écrit qu’à l'oral. L'intérêt de bâtir un corpus spécifique au traitement automatique des langues
-
Scripturalité juridique et variétés régionales : la langues des « Comptes consulaires » de Montferr…
Le rôle de l'empreinte régionale, voire locale, de la scripturalité occitane est sujet de controverse. Les défenseurs du caractère intrinsèquement dialectalisé de l'occitan écrit et ceux qui au
-
Des attaques branchantes dans le Croissant
Dans les verbes des parlers de Nouzerines et Saint-Pierre-le-Bost (Creuse), une séquence finale Consonne-Liquide (CL) est séparée par une voyelle accentuée [œ] (en gras dans 1i, cf. 1ii,iii)
-
Graphies et productions autochtones : les différentes options disponibles pour les auteurs
Les questions graphiques sont centrales à l’élaboration de tout ouvrage. En nous aidant d'une analyse qualitative et ethnographique d'une dizaine d'ouvrages autochtones réalisés par certains locaux du
-
Y’a une lèbre dans la cherbe : étude de la variation du genre dans les parlers du Croissant, d’aprè…
Suite à une étude sur les parlers francoprovençaux (Sauzet et Brun-Trigaud, à par.) et à des travaux sur l’assignation des noms en genre dans différentes langues du monde (Allassonnière-Tang et al.
-
Extraction automatique de termes traduits et enregistrés dans des langues (gallo-)romanes : focus s…
Boula de MareüilPhilippeNous décrirons, dans cette communication, une méthode d’extraction (semi-)automatique de mots à partir d’une même fable d’Ésope (« La bise et le soleil ») traduite en dialectes romans de France,
-
Le Croissant d’Indre : un aperçu des parlers marchois de l’extrême-nord
QuintNicolasÀ l’exception peut-être de quelques rares points situés en Allier (p.ex. Viplaix), c’est en Indre (Tourtoulon et Bringuier 1876) que l’on rencontre les parlers croissantins les plus septentrionaux.
-
Perception de la variation linguistique des parlers du Croissant dans l’enquête des Coquebert de Mo…
KödelSvenDans le cadre de l’enquête du Premier Empire sur les langues et dialectes de France, le territoire du Croissant est couvert dès 1806 afin de déterminer la limite entre Oc et Oïl. Mais alors que
Avec les mêmes intervenants et intervenantes
-
Les deux bouts du Croissant
DeparisAmélieQuintNicolasLes deux bouts du Croissant. Nicolas Quint (CNRS - LLACAN) et Amélie Deparis (CNRS - HTL)
-
Le Croissant : témoin des échanges entre langue d’oc, langue d’oïl et francoprovençal
DeparisAmélieLe Croissant : témoin des échanges entre langue d’oc, langue d’oïl et francoprovençal Amélie Deparis (CNRS - HTL)