Conférence
Notice
Langue :
Anglais
Crédits
Institut Français de l'Éducation (Production), Frédéric Keck (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/rhns-3y37
Citer cette ressource :
Frédéric Keck. ENS de Lyon. (2013, 12 septembre). Samples as Sentinels : Anticipating Emerging Diseases at the Human/Animal Interface , in Produire du savoir - Gouverner des populations. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/rhns-3y37. (Consultée le 11 décembre 2024)

Samples as Sentinels : Anticipating Emerging Diseases at the Human/Animal Interface

Réalisation : 12 septembre 2013 - Mise en ligne : 28 mai 2014
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Descriptif

Samples as Sentinels : Anticipating Emerging Diseases at the Human/Animal Interface

Recent works have been produced at the crossroads of medical anthropology and science studies on the conservation of human tissues in biobanks (Radin 2013). These biobanks allow to answer questions that had not been formulated at the time of the sampling. They also meet the challenge of the extension of consent over the time of clinical research (Weir and Olick 2004). The notion of informed consent is problematic when it is applied to populations who don’t conceive one’s body in terms of individual property. How are these problems reformulated when samples are taken not only from humans but also from animals ? The goal of such techniques is to anticipate human diseases by looking at the circulation of pathogens in animals. Animals are considered as sentinels for diseases that will cross species-barriers – or zoonoses. They provide early warning signals for pathogens whose effect on humans is yet unknown. The term « sentinel » is used in medical anthropology for populations that constitute special targets of surveillance, such as migrant workers for AIDS. The risk of stigmatisation of these populations has been stressed, as it is often the case of the « patient zero » in outbreak narratives (Wald 2008). The notion of sentinel applied to animals allows to reverse this trend : how are new relations between humans and animals produced in the enrolment of animals in disease surveillance (Gramaglia and Sampaio da Silva 2011) ? How do humans understand the biological continuity revealed by this capacity of animals for anticipation ? What kinds of discontinuities does it produce, and do they correlate with species barriers ? If the standardization of tests allows to see continuities where they are perceived discontinuities, discontinuities may appear at another level.I will present a collaborative work done with microbiologists in Asia and Europe on the perception of zoonotic risks. We want to ask people who live in proximity with animals in farms if they would accept to pass serological tests that would reveal pathogens they share with animals. Going beyond the question of informed consent, we want to know how they understand that animals play the role of sentinels for human diseases. By looking at the practices of those who sample humans and animals, and by presenting the questionnaires we build in common to a critical outlook (since we are at the first steps of the project), I want to extend the acceptability of sample conservation not only through time but also between species. This study will reveal different ways in which human/animal relationships that rely on familiarity can be disrupted by the possibility of a zoonosis.


Echantillons sentinelles : l’anticipation des maladies émergentes au niveau animal

Des travaux récents au croisement de l’anthropologie médicale et de la sociologie des sciences ont décrit la conservation des tissus dans des biobanques (Radin 2013). Celles-ci permettent de répondre à des questions qui n’avaient pas été posées au moment du prélèvement. Elles soulèvent aussi le problème de l’extension du consentement au-delà du temps de la recherche clinique (Weir et Olick 2004). La notion de consentement informé est problématique quand elle est appliquée à des populations qui ne conçoivent pas le corps en termes de propriété individuelle. Comment ces problèmes sont-ils reformulés quand les échantillons ne sont pas pris seulement chez les humains mais aussi chez les animaux ? Le but de ces techniques est d’anticiper les maladies humaines en traçant leur circulation chez les animaux. Les animaux sont considérés comme des sentinelles des maladies qui traversent les barrières d’espèces – ou zoonoses. Ils fournissent des signaux d’alerte précoce pour des pathogènes dont les effets sur les humains sont inconnus.Le terme de « sentinelle » est utilisé en anthropologie médicale pour décrire des populations qui constituent des cibles pour la surveillance, comme les travailleurs migrants pour le SIDA en Afrique. Le risque de stigmatisation de ces populations a été souligné lorsqu’elles sont considérées comme « patient zéro » (Wald 2008). La notion de sentinelle permet d’inverser cette perspective en décrivant l’enrôlement des animaux dans la surveillance des menaces environnementales qui affectent les humains  (Gramaglia and Sampaio da Silva 2011). Comment les humains comprennent-ils leur continuité biologique avec les autres animaux révélée par le prélèvement d’échantillons ? A quel autre niveau vont-ils déplacer les discontinuités ? Je présenterai un travail de recherche en cours sur l’acceptabilité des échantillons prélevés sur les humains et sur les animaux. Il s’agit de demander à des humains qui vivent à proximité d’animaux s’ils accepteraient de donner ces prélèvements pour révéler les pathogènes qu’ils partagent avec eux. Il s’agit donc d’étendre la question de la conservation des échantillons non seulement à travers le temps mais aussi à travers les espèces.

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