Conférence
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Langue :
Français
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Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia (Publication), Université de Bordeaux - Service Audiovisuel et Multimédia (Réalisation), Université de Bordeaux (Production)
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Creative Commons (BY NC)
DOI : 10.60527/ss0n-2z88
Citer cette ressource :
Univ Bordeaux. (2019, 8 mars). Maladies du bois, une composante du dépérissement de la vigne , in 17e matinée des Œnologues de Bordeaux. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/ss0n-2z88. (Consultée le 29 mai 2024)

Maladies du bois, une composante du dépérissement de la vigne

Réalisation : 8 mars 2019 - Mise en ligne : 1 avril 2019
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Descriptif

17e Matinée des Œnologues de Bordeaux / "Le vin, ça envoie du bois"

Les maladies du bois sont une des composantes du dépérissement de la vigne. Elles conduisent à une perte deproductivité et une diminution dela longévité dela vigne.Ces maladies dues à des champignons s’attaquant à la charpentede la souche sont en recrudescence dans le vignoble français suite à l’interdiction de l’arsénite de sodium en 2001.Dans l’objectif d’aider la viticulture à sortir de cette impasse technique, il est important de proposer des moyens delutte pour contrôler ces maladies, qui doivent être efficaces, respectueux de l’environnement et économiquementacceptables pour les exploitations. L’aboutissement de ces recherches doit impérativement permettre de préconiser desméthodes de lutte préventives et curatives, proposer des variétés plus tolérantes et conseiller des pratiques culturales oudes itinéraires techniques limitant leur expression.

Pour répondre à ce défi, les recherches en cours portent aujourd’huisur l’acquisition d’outils destinés à la lutte. Ce sont:1. des produits chimiques de synthèse ou naturels, des agents de biocontrôle (bactéries, champignons), desstimulateurs des mécanismes de défense de la plante, etc. Leur utilisation a pour but de produire des plants indemnesde champignons inféodés aux maladies du bois en sortie de pépinière, de protéger les voies de pénétration, de diminuerl’inoculum au-dessous du seuil de nuisibilité et de limiter leur propagation dans la plante. Certains d’entre eux sontaujourd’hui testés dans le vignoble. D’autres recherches sont menées pour trouver d’autres candidats, notamment enidentifiant des micro-organismes protecteurs au travers d’études d’écologie microbienne, en connaissant mieux ledialogue moléculaireentrela planteet les agents pathogènes, ou en comprenant le mode d’action del’arsénite desodium,seul produit chimique efficace contre ces maladies. Elles concernent aussi l’identification du cycle biologique des agentspathogènes pour optimiser l’utilisation de tels outils.2. des variétés tolérantes aux maladies du bois. Aujourd’hui, des marqueurs de tolérance, qui pourront être utiliséspar la suite pour la sélection dans le cadre de l’amélioration génétique, sont testés à l’égard des champignons pathogènes.Les travaux continuent également à identifier de nouveaux marqueurs en recherchant les composantes du pouvoirpathogène des champignons et en identifiant les voies métaboliques de la plante touchées.3. des itinéraires techniques permettant de limiter l’expression des symptômes. Ce travail nécessite des connaissancesplus approfondies sur les facteurs environnementaux (facteurs biotiques comme la fertilisation, l’enherbement, les portegreffes, la densité, le mode de conduite, l’irrigation…, facteurs abiotiques comme le climat, le sol), l’objectif serait de« jouer » sur ces facteurs pour limiter l’expression foliaire ou la mortalité.4. des pratiques culturales pour restaurer les souches malades. Aujourd’hui, le curetage, le regreffage et le recépageau pied ou systématique sont des pratiques testées dans différents vignobles à l’égard des maladies du bois.

À côté de l’acquisition d’outils de lutte, les recherches portent sur la mise au point d’outils de diagnostic notammentbasés sur l’imagerie et d’outils moléculaires pour détecter et quantifier les agents pathogènes. Elles concernent aussil’évaluation de l’impact œnologique et microbiologique des maladies du bois sur la qualité des vins et l’élaboration d’unmodèle dont l’objectif est d’expliquer pourquoi un cep sain au cours de sa vie devient malade et meurt.

>> Philippe Larignon, Institut Français de la Vigne

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