Verdi et la littérature allemande. La figure du proscrit dans "Die Räuber" et "I Masnadieri" / Jean-François Candoni
- document 1 document 2 document 3
- niveau 1 niveau 2 niveau 3
- audio 1 audio 2 audio 3
Descriptif
Verdi et la littérature allemande. La figure du proscrit dans Die Räuber et I Masnadieri / Jean-François Candoni, in "La figure du proscrit dans les arts en Europe dans la première moitié du XIXe siècle" [Autour de l'opéra Ernani], journée d'étude organisée par l'Institut de Recherche Pluridisciplinaire en Arts, Lettres et Langues (IRPALL) de l'Université Toulouse Jean Jaurès dans le cadre d'un partenariat avec le Théâtre du Capitole, sous la responsabilité scientifique et la coordinationde Michel Lehmann et Christine Calvet. Université Toulouse Jean Jaurès, Théâtre du Capitole, 28 février 2017. * Images et prise de son : Service audiovisuel de la Mairie de Toulouse.
Dès les premières heures du Romantisme, surgit un personnage d’un genre fort apprécié et taillé pour la force lyrique de l’opéra romantique : le proscrit. Un héros d’un nouveau type, un condamné, un banni, un être renié par la société, un hors-la-loi qui tient déjà sa revanche : être tout le contraire d’un hors-la-vie. Son bannissement révèle l’existence d’un monde à la périphérie de la civilisation, qui n’attend que son action de bandit pour renverser l’ordre de l’univers. Le méchant devient le gentil. Il est notre « lion, superbe et généreux ». Il est fureur. Il fait fureur. Mis au ban pour un crime parfois non avéré, il exprime colère et ressentiment à l’égard d’une société qui le dégoûte par sa médiocrité et qui le fascine tout autant, ne serait-ce qu’à travers la bien-aimée qu’il adore et qui demeure de l’autre côté de la barrière, prisonnière. Il est une force qui va. Sa violence est mortifère, elle est aussi passionnelle. Il aime à la démesure le cœur de celle qui voudrait le sauver et la main de celui qui cherche à le tuer. Les chercheurs réunis dans le cadre de la 17e journée d’étude organisée par l’Institut IRPALL en collaboration avec le Théâtre du Capitole présentent plusieurs figures de proscrits, tantôt réelles tantôt fantasmées, issues de pays différents, dont certaines ont connu les feux de la rampe d’une scène d’opéra ou de théâtre [texte de présentation de Michel Lehmann].
Mots clés : Littérature allemande (18e-19e siècle) ; Adaptations pour l'opéra ; Bandits et brigands (dans l'opéra) ; Giuseppe Verdi (1813-1901) ; Mercadante, Saverio (1795-1870 ; compositeur)
Thème
Notice
Documentation
Références documentaires
CANDONI, Jean-François (2020). Les Brigands, de Friedrich Schiller à Giuseppe Verdi. À propos d’un double transfert culturel, in "Théâtre et musique, transferts culturels et identités nationales", European Drama and Performance Studies, 15, vol. 2020-2, 117-132.
KUHNLE, Till (2017). Jeanne d'Arc ou le charisme de la pureté. L'image de la pucelle chez Shakespeare et chez Schiller, in Vincent Cousseau, Florent Gabaude, Aline Le Berre (dirs), Jeanne politique. La réception du mythe de Voltaire aux Femen, Presses Universitaires de Limoges, 41-59.
FRANTZ, Pierre (2008). Le crime devant le tribunal du théâtre : Les Brigands de Schiller et leur fortune sur la scène française, in "Réécritures du crime : l’acte sanglant sur la scène (XVIe-XVIIIe s.), Littératures classiques, 67, 219‑230. [En ligne : https://www.cairn.info/revue-litteratures-classiques1-2008-3-page-219.htm].
SCHILLER, Friedrich von (2004). Sämtliche Werke. Vol. 1 et Vol. 2. Eds. Peter-André Alt, Albert Meier et alii. München, Carl Hanser Verlag, 1040 et 1305 p.
SCHILLER, Friedrich von (2002). Les Brigands / Die Räuber. Trad. de R. Dhaleine. Paris, Éditions Aubier-Flammarion, coll. bilingue, 384 p.
LETERRIER, Sophie-Anne (2000). Jeanne d’Arc sur la scène lyrique, in Daniel COUTY, Jean MAURICE (dirs), Images de Jeanne d’Arc, Paris, Presses Universitaires de France, 253-256.
GERHARD, Anselm (1998). The Urbanization of Opera: Music Theater in Paris in the Nineteenth Century. Trad. par Mary Whittall. Chicago, University of Chicago Press, 503 p. [Titre original : Die Verstädterung der Oper. Paris und das Musiktheater des 19. Jahrhunderts, Stuttgart, JB. Metzler Verlag, 1992].
DE VAN, Gilles (1992). Verdi, un théâtre en musique. Paris, Éditions Fayard, 480 p.
SCHILLER, Friedrich von (1877) Lettre 121 [à Goethe], Iéna, le 29 décembre 1797, in Benjamin LEVY (ed. et trad.), Correspondance entre Schiller et Goethe, Paris, Librairie Hachette, 281-283. [En ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k68378w].
SCHILLER, Friedrich von (1867). Les brigands. Paris, Bibliothèque nationale, 183 p. [En ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k683379].
Dans la même collection
-
« Crois-tu donc que pour nous il soit des noms sacrés ? » : éthique et dramaturgie des proscrits da…LehmannMichel
Dès les premières heures du Romantisme, surgit un personnage d’un genre fort apprécié et taillé pour la force lyrique de l’opéra romantique : le proscrit. Un héros d’un nouveau type, un condamné, un
-
Le proscrit populaire en Italie (XVIIIe-XIXe siècles) / Jean-Luc NardoneNardoneJean-Luc
Dès les premières heures du Romantisme, surgit un personnage d’un genre fort apprécié et taillé pour la force lyrique de l’opéra romantique : le proscrit. Un héros d’un nouveau type, un condamné, un
-
Depuis Pampelune. L’Espagne romantique et farouche d’Hugo et de Verdi / Amaia ArizaletaArizaletaAmaia
Dès les premières heures du Romantisme, surgit un personnage d’un genre fort apprécié et taillé pour la force lyrique de l’opéra romantique : le proscrit. Un héros d’un nouveau type, un condamné, un
-
La force lyrique du proscrit : le héros préféré de Verdi ? / Michel LehmannLehmannMichel
Dès les premières heures du Romantisme, surgit un personnage d’un genre fort apprécié et taillé pour la force lyrique de l’opéra romantique : le proscrit. Un héros d’un nouveau type, un condamné, un
Avec les mêmes intervenants
-
Symbole, mythe et religion dans "Parsifal" / Jean-François CandoniCandoniJean-François
Depuis Tannhäuser et Tristan und Isolde, Parsifal complète la galerie des légendes médiévales que Wagner modèle à sa guise, porté par une volonté puissante de réaliser son projet ambitieux, celui d’un
-
L'opéra au XIXe siècle, point de cristallisation romantique des nationalismes européens. Les exempl…CandoniJean-François
Verdi et Wagner ont toujours affiché l’intention d’engager un processus de révolution au sein de l’opéra, révolution aussi bien idéologique qu’esthétique. Tannhäuser (1845) et Il trovatore (1853)
Sur le même thème
-
Les défis artistiques et musicaux du 2e acte de "La Bohème" depuis la fosse d'orchestre / Michel Le…LehmannMichel
Tableau réaliste d’une vie de quartier parisien, d’une vie de bohème, l’œuvre de Puccini offre l’occasion d’interroger ce qui fait réalisme sur la scène et dans quelles conditions. Tableau pittoresque
-
Le style buffo de la musique de Rossini peut-il être pris au sérieux ? / Michel LehmannLehmannMichel
À l’instar de ses compatriotes compositeurs, Rossini a répondu à de nombreuses commandes d’opere buffe qui impliquent un cadre esthétique et dramaturgique stabilisé, des thèmes récurrents, des effets
-
Le Barbier de Séville. Les versions de Paisiello et de Rossini : les fondements crédibles d’un duel…LehmannMichelChassotJean-FabriceSabyPierre
Pilier du répertoire lyrique depuis sa création en 1816, Il Barbiere di Siviglia de Rossini est une énième adaptation de la pièce de Beaumarchais donnée pour la première fois en 1775. Si la version de
-
« Se il mio nome saper voi bramate » : remarques à propos d’une chanson modeste / Pierre SabySabyPierre
À l’instar de ses compatriotes compositeurs, Rossini a répondu à de nombreuses commandes d’'opere buffe' qui impliquent un cadre esthétique et dramaturgique stabilisé, des thèmes récurrents, des
-
"Le Barbier de Séville" de Beaumarchais, démesure et tempo / Fabrice ChassotChassotJean-Fabrice
Pilier du répertoire lyrique depuis sa création en 1816, "Il Barbiere di Siviglia" de Rossini est une énième adaptation de la pièce de Beaumarchais donnée pour la première fois en 1775. La carrière
-
"Le Barbiere" de Rossini à travers ses ensembles vocaux / Damien Colas [lu par Michel Lehmann]ColasDamienLehmannMichel
Pilier du répertoire lyrique depuis sa création en 1816, "Il Barbiere di Siviglia" de Rossini est une énième adaptation de la pièce de Beaumarchais donnée pour la première fois en 1775. La carrière
-
"Platée" : un écho du Grand siècle ou une œuvre moderne ? / Yann MahéMahéYann
Donné en 1745 à la cour du roi louis XV, "Platée" offre l’occasion de dresser un contexte historique, culturel et artistique riche en événements et en polémiques. Le siècle des Lumières pose en lui
-
De Büchner à Berg : Marie lit l'Evangile (Acte 3, scène 1) : description, analyse et commentaires […LehmannMichelMazellier-LajarrigeCatherineAmeilleAudeTachonMarieCaroArthur
Source d’inspiration et ressort majeur de ce renouvellement, le texte dramatique de Büchner, ce 'Woyzeck' de 1837, laissé inachevé par un auteur dramaturge, savant et révolutionnaire, est en porte-à
-
Le camp de Wallenstein imaginé par Schiller et revisité par Verdi (Acte 3) / Françoise KnopperKnopperFrançoise
Le camp de Wallenstein est la première partie de la trilogie que Schiller a consacrée à Wallenstein, personnage énigmatique et stratège de génie, qui fut nommé généralissime des armées autrichiennes
-
L'ombre du Grand Opéra meyerbeerien et l'héritage du drame romantique français dans la "Forza del d…LehmannMichel
Dans cette communication, Michel Lehmann analyse comment Verdi dans La Forza del destino, s’affranchit des contraintes du classicisme formel de l’opéra des années 1840-1860, à la fois par un travail
-
Verdi, la Russie et le destin, un thème profondément slave / Walter ZidaricZidaričWalter
Dans un premier temps, cette communicaton contextualise la naissance de l'opéra 'La Force du destin' dans la Russie de l'époque et explique les choix de Giuseppe Verdi qui fait adapter par son
-
Histoire et « Romanitas » dans l’opera seria : le cas des livrets mis en musique par Handel à Londr…CervantesXavier
Dans l’immense vivier des sujets d’opéras, l’Histoire est une alternative au mythologique et au légendaire. Sa représentation sur scène s’éloigne du merveilleux, valorise la destinée humaine guidée