Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Jean JIMENEZ (Réalisation), Université Toulouse II-Le Mirail SCPAM (Publication), Université Toulouse II-Le Mirail (Production), Olivier Guerrier (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés à l'Université Toulouse II-Le Mirail et aux auteurs.
DOI : 10.60527/q3a7-wy11
Citer cette ressource :
Olivier Guerrier. UT2J. (2008, 26 novembre). La coutume : formes, représentation et enjeux. Présentation du colloque / Olivier Guerrier , in La coutume : formes, représentation et enjeux. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/q3a7-wy11. (Consultée le 4 octobre 2024)

La coutume : formes, représentation et enjeux. Présentation du colloque / Olivier Guerrier

Réalisation : 26 novembre 2008 - Mise en ligne : 7 janvier 2009
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Descriptif

 

La coutume : formes, représentations et enjeux. Présentation / Olivier Guerrier. Colloque organisé dans le cadre des 4e Rencontres internationales La Boétie de Sarlat par la Société des amis de La Boétie, Centre culturel de Sarlat, 26-28 novembre 2008.

Il s’agit de considérer le "Discours de la servitude volontaire" (et, s’il se peut, les autres œuvres de La Boétie, ou que l’on a coutume d’attribuer à La Boétie) comme mettant en cause des notions centrales dans la culture de la Renaissance, de les re-situer dans les périodes antérieures au XVIe siècle, mais également d’en voir les prolongements jusqu’au XVIIIe siècle. Dans un passage marqué par l’influence d’Hérodote et son regard sur les civilisations orientales, le début du Discours fait de la coutume le premier principe explicatif de la « volonté de servir ». On peut d’abord étudier la présence du thème, de l’historien grec à Montesquieu et au-delà, en précisant ses enjeux philosophiques (son inscription dans l’opposition entre nature et convention notamment), en mettant l’accent sur la manière dont il est exposé, tout autant que sur le travail de réflexion qu’il suscite -prise de conscience relativiste, analyse des processus d’accoutumance et de désaccoutumance… Sous une perspective moins critique mais pas nécessairement coupée de la précédente, il y a également lieu de considérer la coutume comme fondement social et notion juridique, en reliant en particulier le Discours aux mutations que connaît le droit à partir du XVe siècle. « Coutumiers », recueils de coutume ou commentaires peuvent ainsi être les supports d’analyses sur le statut des coutumes, sur leurs rapports avec le droit romain, sur le mouvement de « rédaction » et de « réforme » dont elles sont l’objet, et plus largement sur les rapports problématiques qu’elles entretiennent avec la Loi tout au long de l’Ancien Régime. Il est loisible enfin, et dans la continuité, de traquer la coutume, ses formules et ses modalités dans des cadres autres que ceux du droit. Par exemple, sa présence dans la langue, dans les proverbes ou autres tours idiomatiques, peut donner lieu à des considérations sur les « parlers », leur rôle et leur sort dans les œuvres et les pratiques savantes. Au croisement de la philosophie, de la littérature, du droit et de l’histoire, ces journées se veulent un espace d’échanges entre les disciplines et leurs usages, comme de confrontation entre les différents textes qui traitent de la « coutume ».

 

Intervention
Thème
Documentation

Gerbier Laurent, Guerrier Olivier (dirs), Les figures de la coutume. Autour du "Discours de la servitude volontaire". Paris, Éditions Classiques Garnier, 2012, coll. Les Cahiers La Boétie, 239 p.

Giavarini Laurence (dir.), L’écriture des juristes (XVIe–XVIIIe siècle). Paris, Éditions Classiques Garnier, 2010, coll. Etudes et essais sur la Renaissance, 371 p.

Spector Céline, Montesquieu. Liberté, droit et histoire. Paris, Michalon, coll. Le Bien commun, 2010, 310 p.

Arabeyre Patrick, Culture juridique et littérature européennes chez les derniers bartolistes français (première moitié du XVIe siècle), in "Histoire des cultures juridiques", Clio@Themis. Revue européenne électronique d'histoire du droit, 2, 2009. (En ligne : http://www.cliothemis.com/Culture-juridique-et-litterature).

Spector Céline, Il faut éclairer l’histoire par les lois et les lois par l’histoire : statut de la romanité et rationalité des coutumes dans "L’Esprit des lois de Montesquieu, in M. Xifaras (dir.), Généalogie des savoirs juridiques : le carrefour des Lumières, Bruxelles, Ed. Bruylant, 2007, pp. 15-41.

Sylvia Giocanti, Scepticisme ou libertinage ? Le cas de La Mothe Le Vayer, Dix-septième siècle, 233, 4/2006, pp. 701-716. (en ligne : http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=DSS_064_0701).

Gerbier Laurent, Les paradoxes de la nature dans le "Discours de la Servitude Volontaire" de La Boétie, in Ph. Audegean, T. Dagron, L. Gerbier et al, La Boétie, Discours de la servitude volontaire, suivi de : Les paradoxes de la servitude volontaire. Paris, Vrin, 2002, pp. 115-130.

Gregory Tullio, Genèse de la raison classique de Charron à Descartes, Paris, Presses Universitaires de France, coll. Épiméthée, 2000, 376 p.

Belin Pierre, L'oeuvre de Pierre Charron: 1541-1603, éd. Honoré Champion, 1995, Coll. Bibliothèque littéraire de la Renaissance, 360 p.

Colloque "L'écriture des juristes" [audio], Université de Bourgogne, 9-10 avril 2009 : https://lir3s.u-bourgogne.fr/phonotheque/m-68

J. Declareuil (1925). Histoire générale du droit français, des origines à 1789 à l'usage des étudiants des Facultés de droit... / par . Paris : Editions Sirey,1076 p. Voir surtout le chapitre VI, Le pouvoir législatif et les sources du droit , III. Le droit coutumier, IV. La rédaction des coutumes p. 875, La rédaction officielle des coutumes depuis l'Ordonnance de Montils-les-Tours, p. 877, La doctrine en droit coutumier, p. 882 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k224139

 

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