Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Maison de la Recherche, Université Toulouse - Jean Jaurès
Langue :
Français
Crédits
Claire Sarazin (Réalisation), Université Toulouse - Jean Jaurès (Production), Le Vidéographe - Maison de l'image et du Numérique / UT2J (Publication), Vincent Hirtzel (Intervention)
Détenteur des droits
Droits réservés à l'Université Toulouse - Jean Jaurès et aux auteurs
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/3par-jt95
Citer cette ressource :
Vincent Hirtzel. UT2J. (2024, 23 avril). Les guerres amazoniennes , in Le corps de mon ennemi : conflits armés dans les sociétés sans richesse. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/3par-jt95. (Consultée le 15 septembre 2024)

Les guerres amazoniennes

Réalisation : 23 avril 2024 - Mise en ligne : 5 juillet 2024
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Descriptif

À la fin des années 1990, Eduardo Viveiros de Castro a proposé de définir les sociétés amazoniennes et les dynamiques relationnelles qui les caractérisent comme le résultat d’une « économie symbolique de la prédation ». Ce modèle, infléchi ensuite par Carlos Fausto à travers le concept de « prédation familiarisante », s’est avéré robuste et a été largement adopté par les spécialistes de l’aire régionale. Il permet en effet de rendre compte de façon satisfaisante des dynamiques conflictuelles adossées à des relations de parenté où le dualisme catégoriel « dravidien » entre affins et consanguins se trouve déployé sur un gradient concentrique allant du proche au lointain ou encore pour articuler guerre « externe » (intertribale ou interethnique, c’est-à-dire avec des ennemis autres) et guerre « interne » (intratribale ou de type vendetta entre parents).

Ce modèle est-il toutefois pertinent pour rendre compte de toutes les modalités de la guerre en Amazonie ? On argumentera ici que le modèle de la prédation, sous sa forme canonique, tend à marginaliser d’autres « régimes belliqueux » également présent dans cette région du monde. Il existe ainsi des situations où la guerre se trouve articulée à une différenciation entre « extérieur » et « intérieur » médiatisée par la création historique et négociée de politie multiethniques entrainant potentiellement une convergence cultuelle et culturelle sur le long terme et où la dimension prédatrice, stricto sensu, est largement réduite. C’est à une meilleure intelligence de ce contraste qu'est consacrée cette présentation.

Intervention
Thème
Documentation

ALBERT Bruce, 1985 Temps du sang, temps des cendres. Représentation de la maladie, système rituel et espace politique chez les Yanomami du sud-est (Amazonie brésilienne), Thèse de doctorat, Paris X Nanterre, Nanterre.

CARNEIRO DA CUNHA Manuela, et Eduardo Viveiros VIVEIROS DE CASTRO, 1985 « Vingança e temporalidade: os Tupinamba », Journal de la Société des américanistes 71 (1), p. 191 208. https://doi.org/10.3406/jsa.1985.2262

FAUSTO Carlos, 2007 « Feasting on People: Eating Animals and Humans in Amazonia », Current Anthropology 48 (4), p. 497 530. https://doi.org/10.1086/518298

DESCOLA Philippe, 1993a « Les Affinités sélectives. Alliance, guerre et prédation dans l’ensemble jivaro », L’Homme 33 (126), p. 171 190. https://doi.org/10.3406/hom.1993.369635

TAYLOR Anne-Christine, 2006 « Devenir jivaro. Le statut de l’homicide guerrier en Amazonie », in D’Onofrio et Anne-Christine Taylor (éd.) La Guerre en tête, Cahiers d’anthropologie sociale 2, L’Herne, Paris. p. 67 84.

VIVEIROS DE CASTRO Eduardo, 1996 « Le meurtrier et son double chez les Araweté : un exemple de fusion rituelle », Systèmes de pensée en Afrique noire, 1996, 14 (Destins de meurtriers), p. 77 104. https://doi.org/10.4000/span.1497

 

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